Lot Essay
En dépit de son attirance pour le monumental, Riesener s'adapta dans les années 1780 au goût en vogue pour les formes plus sveltes. Sortent alors de son atelier des petits secrétaires à abattant ou bureaux à cylindre, en placage d'acajou ornés de bronzes ciselés et dorés d'une qualité exemplaire comme en témoigne l'ornementation de notre bureau. Pour ce faire, Riesener n'hésite pas à s'attribuer les services des plus grands bronziers de son temps.
Cette petite série de meubles menus d'excellente facture est typique de son oeuvre et lui est facilement attribuable, lorsque les meubles ne portent pas d'estampilles, notamment par la nature de l'acajou utilisé : moucheté, moiré ou encore flammé. Un modèle très comparable en placage d'acajou moucheté et muni d'une ornementation de bronze doré moins ambitieuse figura dans la Collection d'un Grand Amateur, sa vente, Christie's Paris, le 1er juin 2005, le lot 411.
Conscient de son talent apprécié de la Cour qui en fait l'ébéniste de la Couronne au moment de l'intronisation de Louis XVI en 1774 ses factures ne cesseront de grimper ; à tel point que l'intendant général Thierry de la Ville d'Avray, jugeant ses prix alors "excessifs et même ridicules ", le fera remplacer en 1785 par Guillaume Benneman un autre ébéniste allemand dont les travaux se révèleront autrement moins onéreux. Riesener restera cependant en faveur auprès de la Reine qui continuera à lui passer commande pour ses appartements de Fontainebleau et Saint-Cloud.
Cette petite série de meubles menus d'excellente facture est typique de son oeuvre et lui est facilement attribuable, lorsque les meubles ne portent pas d'estampilles, notamment par la nature de l'acajou utilisé : moucheté, moiré ou encore flammé. Un modèle très comparable en placage d'acajou moucheté et muni d'une ornementation de bronze doré moins ambitieuse figura dans la Collection d'un Grand Amateur, sa vente, Christie's Paris, le 1er juin 2005, le lot 411.
Conscient de son talent apprécié de la Cour qui en fait l'ébéniste de la Couronne au moment de l'intronisation de Louis XVI en 1774 ses factures ne cesseront de grimper ; à tel point que l'intendant général Thierry de la Ville d'Avray, jugeant ses prix alors "excessifs et même ridicules ", le fera remplacer en 1785 par Guillaume Benneman un autre ébéniste allemand dont les travaux se révèleront autrement moins onéreux. Riesener restera cependant en faveur auprès de la Reine qui continuera à lui passer commande pour ses appartements de Fontainebleau et Saint-Cloud.