Lot Essay
A propos du sujet représenté par les trois sceptres, Marie-Louise Bastin écrit dans Sculpture Angolaise, Mémorial de cultures, (Lisbonne, 1994): "l'un des motifs favoris de l'art de ce peuple est la représentation du commerçant, blanc ou mulâtre, monté à dos de boeuf, qui venait leur proposer ces marchandises étrangères, signes notables de richesse. Dans ce but, la sculpture était-elle ainsi rituellement honorée. Le commerçant chevauchant un boeuf emploie une monture communément utilisée au siècle dernier car cet animal convient admirablement au voyage en pleine brousse et résiste, mieux que le cheval, aux inconvénients du climat tropical. Le commerçant, habillé à l'européenne et monté à dos de boeuf, a fait l'objet de statuettes et est l'ornement principal de tabourets et de massues. Cette représentation, propice au commerce et à son profit, a fait l'objet d'un culte. Elle est souvent associée à des figures d'oiseaux, favorables à la fécondité; de petits personnages nzambi encadrés, vénérés pour avoir des chasses fructueuses. Tout concourt donc à rendre cette image digne de vénération".
Notre sceptre présente une particularité par rapport aux deux autres illustrés dans l'article de M-L Bastin, la représentation d'un tambour droit sur pied confirmerait en effet l'existence chez les Songo du culte de possession et du rituel d'exorcisme. Ce dernier avait lieu au son du battement de l'instrument, tenu entre les jambes du joueur de tambour qui frappait la peau des deux mains dans un rythme frénétique pour mener le possédé dans une sorte de transe.
Cette canne faisait partie d'une collection de 28 objets rapportés d'Angola entre 1885 et 1895. La collection entière a été photographiée par le Museum für Völkerkunde, Berlin, en 1910. Toutes les photographies ont été reproduites dans le catalogue Sotheby's de 1979.
Notre sceptre présente une particularité par rapport aux deux autres illustrés dans l'article de M-L Bastin, la représentation d'un tambour droit sur pied confirmerait en effet l'existence chez les Songo du culte de possession et du rituel d'exorcisme. Ce dernier avait lieu au son du battement de l'instrument, tenu entre les jambes du joueur de tambour qui frappait la peau des deux mains dans un rythme frénétique pour mener le possédé dans une sorte de transe.
Cette canne faisait partie d'une collection de 28 objets rapportés d'Angola entre 1885 et 1895. La collection entière a été photographiée par le Museum für Völkerkunde, Berlin, en 1910. Toutes les photographies ont été reproduites dans le catalogue Sotheby's de 1979.