Lot Essay
L'atelier de Cressent
Charles Cressent (1685-1768) dirigeait l'un des ateliers d'ébénisterie les plus importants de Paris entre 1719 et 1757. Fils du sculpteur du Roi François Cressent, il fut apprenti sculpteur et fut promu maître sculpteur de l'Académie de Saint Luc le 14 août 1714. En 1719, Cressent épousa la veuve de l'ébéniste Joseph Poitou, ce qui lui permit d'accéder au marché de l'ébénisterie. Peu de temps après, il fut promu ébéniste ordinaire des palais de SAR Monseigneur le Duc d'Orléans, Régent du Royaume.
Ces années d'apprentissage marquèrent profondément Cressent qui se singularisa par l'extraordinaire qualité sculpturale de ces oeuvres. En dépit de strictes restrictions interdisant l'acumulation de plusieurs types de production, son atelier produisait à la fois les meubles et les bronzes d'ornement afin d'en assurer un contrôle direct et une qualité parfaite.
Notre commode ornée de ses bronzes hautement sculpturaux est tout à fait caractéristique de sa production. Les entrées de serrure et le cul de lampe en treillis fleuri sont documentés dans A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, p. 143 et 146.
Parmi les fondeurs et ciseleurs employés dans son atelier, citons Léon-Jacques Cazobon et François Bruyer. Cressent, outrepassant les restictions des corporations, fut poursuivi en justice par la guilde des maîtres fondeurs durant les années 1720 et 1730, provoquant la saisie de lustres, chenets et appliques. Ceci explique peut être pourquoi il ne signa aucun de ses bronzes. Leur attribution est en revanche possible grâce à leur description lors des ventes de son stock organisées par lui même à la suite de ces procès. Ses bronzes se retrouvent aussi dans des inventaires ou dans des catalogues de vente de l'époque.
Cressent vendit finalement son stock directement à ses clients dans son atelier au coin de la rue Notre Dame des Victoires et de la rue Joquelet. Parmi ses clients les plus prestigieux, citons le Régent Philippe d'Orléans, le trésorier de la Marine Monsieur de Selle, Max-Emanuel de Bavière et son fils Karl-Albrecht.
Charles Cressent (1685-1768) dirigeait l'un des ateliers d'ébénisterie les plus importants de Paris entre 1719 et 1757. Fils du sculpteur du Roi François Cressent, il fut apprenti sculpteur et fut promu maître sculpteur de l'Académie de Saint Luc le 14 août 1714. En 1719, Cressent épousa la veuve de l'ébéniste Joseph Poitou, ce qui lui permit d'accéder au marché de l'ébénisterie. Peu de temps après, il fut promu ébéniste ordinaire des palais de SAR Monseigneur le Duc d'Orléans, Régent du Royaume.
Ces années d'apprentissage marquèrent profondément Cressent qui se singularisa par l'extraordinaire qualité sculpturale de ces oeuvres. En dépit de strictes restrictions interdisant l'acumulation de plusieurs types de production, son atelier produisait à la fois les meubles et les bronzes d'ornement afin d'en assurer un contrôle direct et une qualité parfaite.
Notre commode ornée de ses bronzes hautement sculpturaux est tout à fait caractéristique de sa production. Les entrées de serrure et le cul de lampe en treillis fleuri sont documentés dans A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, p. 143 et 146.
Parmi les fondeurs et ciseleurs employés dans son atelier, citons Léon-Jacques Cazobon et François Bruyer. Cressent, outrepassant les restictions des corporations, fut poursuivi en justice par la guilde des maîtres fondeurs durant les années 1720 et 1730, provoquant la saisie de lustres, chenets et appliques. Ceci explique peut être pourquoi il ne signa aucun de ses bronzes. Leur attribution est en revanche possible grâce à leur description lors des ventes de son stock organisées par lui même à la suite de ces procès. Ses bronzes se retrouvent aussi dans des inventaires ou dans des catalogues de vente de l'époque.
Cressent vendit finalement son stock directement à ses clients dans son atelier au coin de la rue Notre Dame des Victoires et de la rue Joquelet. Parmi ses clients les plus prestigieux, citons le Régent Philippe d'Orléans, le trésorier de la Marine Monsieur de Selle, Max-Emanuel de Bavière et son fils Karl-Albrecht.