Lot Essay
Pour un modèle similaire par le même maître-orfèvre mais daté 1747-1748, conservé au Metropolitan Museum de New York, voir F. Dennis, Three centuries of French Domestic Silver, New York, 1960, p. 156, illustr. 220.
Cette cafetière marabout à côtes torses est la plus ancienne connue à ce jour. Il en existe une autre datée également 1731, maître-orfèvre illisible, mais qui ne mesure que 19 cm de haut (vente Couturier, Drouot, 18 mars 1992, lot 204). Une autre par Marien Lemoine, Paris, 1734, également de petite taille (14 cm.) a été vendue chez Ader, Drouot, le 26 avril 1956, lot 76.
Les années 1727 à 1757 voient une libéralisation des formes et des décors en partie encouragée par un engouement pour l'histoire naturelle et facilitée par une floraison de publications par des dessinateurs tels que Meissonnier, Oppenod, Vassé, Lajouïe et Pineau, formant une source iconographique importante. Les décors utilisent ainsi plus librement et plus largement des éléments tirés du monde végétal, floral et minéral créant des compositions plus physiques et plus tactiles.
C'est dans les cartouches que semble s'être initialement exprimé ce nouveau vocabulaire, comme sur cette cafetière où le frémissement des côtes en ailes de chauve-souris s'oppose au statisme du cartouche. Elle s'inscrit donc clairement au début de ce mouvement novateur tout comme l'aiguière et son bassin de Louis Regnard datée 1733-1734 (Les grands orfèvres de Louis XIII à Charles X, Paris, 1965, p.144).
Cette cafetière marabout à côtes torses est la plus ancienne connue à ce jour. Il en existe une autre datée également 1731, maître-orfèvre illisible, mais qui ne mesure que 19 cm de haut (vente Couturier, Drouot, 18 mars 1992, lot 204). Une autre par Marien Lemoine, Paris, 1734, également de petite taille (14 cm.) a été vendue chez Ader, Drouot, le 26 avril 1956, lot 76.
Les années 1727 à 1757 voient une libéralisation des formes et des décors en partie encouragée par un engouement pour l'histoire naturelle et facilitée par une floraison de publications par des dessinateurs tels que Meissonnier, Oppenod, Vassé, Lajouïe et Pineau, formant une source iconographique importante. Les décors utilisent ainsi plus librement et plus largement des éléments tirés du monde végétal, floral et minéral créant des compositions plus physiques et plus tactiles.
C'est dans les cartouches que semble s'être initialement exprimé ce nouveau vocabulaire, comme sur cette cafetière où le frémissement des côtes en ailes de chauve-souris s'oppose au statisme du cartouche. Elle s'inscrit donc clairement au début de ce mouvement novateur tout comme l'aiguière et son bassin de Louis Regnard datée 1733-1734 (Les grands orfèvres de Louis XIII à Charles X, Paris, 1965, p.144).