Lot Essay
Né à Chalon-sur-Saône en 1747, Dominique Vivant-Denon vient à Paris pour étudier le droit, qu'il abandonne très vite, et côtoie le milieu des artistes. Il est ainsi rapidement introduit à la cour de Versailles et à l'âge de 21 ans, Louis XV le nomme Gentilhomme ordinaire du Roi. Il suit ensuite des missions pour le compte des Affaires étrangères, à Saint Pétersbourg, en Suède et en Suisse.
A partir de 1777, il voyage en Italie, achetant de nombreuses oeuvres d'art, dont 525 vases étrusques, et de 1782 à 1785 est nommé secrétaire d'ambassade à Naples. A son retour en France, il vend sa collection de vases étrusques au surintendant des bâtiments, le comte d'Angivillers pour la somme de 30 000 livres. Cette collection fut déposée à la manufacture de Sèvres afin de servir de modèle aux artistes et y est encore conservée aujourd'hui. Il est élu membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Juste avant la Révolution, il s'installe à Venise mais revient à Paris dès 1793 et avec l'aide de son ami Jacques-Louis David, travaille pour le Comité de Salut Public dirigé par Robespierre. Il se lie également avec Joséphine de Beauharnais et accompagne Bonaparte en Egypte où il rédige son Voyage dans la Basse et Haute Egypte publié en deux volumes en 1802, qui connut un grand succès. Sous le Consulat, Napoléon nomme Denon directeur général du musée central de la République, qui deviendra le musée Napoléon puis le musée du Louvre. Au retour de la monarchie, Louis XVIII confirme le poste de Denon qui prendra sa retraite en 1816. En 1825, il s'éteint dans son appartement du quai Voltaire. Ses deux neveux, Vivant-Jean et Dominique-Vivant-Brunet Denon, dispersent sa collection. Cette miniature fut comprise dans la vente, qui a duré plusieurs jours.
Etudiant en médecine en Suède, Pierre-Adolphe Hall s'oriente vers la peinture à Berlin en 1756 et complète sa formation artistique à Hambourg puis à Stockholm de 1760 à 1766. Il se rend à Paris et reçoit la protection de son compatriote Roslin. Agréé à l'Académie royale, il devient peintre du Cabinet du Roi pour les miniatures et expose au salon dès 1769. Son talent est très vite reconnu et son atelier devient un centre artistique très fréquenté, notamment par Hubert Robert, Greuze ou encore Vigée-Le Brun. Bien que suédois, Hall fut considéré comme l'un des plus grands miniaturistes français de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Son oeuvre est importante avec de quatre-vingts à cent portraits par an. La Révolution l'oblige à s'exiler et il s'éteint en 1793 à Liège après une crise d'apoplexie.
Sa grande innovation fut de conjuguer le pointillé traditionnel des miniaturistes avec l'emploi d'une touche large, sûre et précise, vigoureuse et sensible, à l'instar de Fragonard, utilisant avec beaucoup de dextérité une technique mixte, mêlant gouache et aquarelle, qui permettait des oppositions de matière et de lumière.
Selon le livre de comptes de Madame Hall, son mari peignit trois miniatures de Denon. Le premier portrait, conservé au musée du Louvre (P. Jean-Richard, Miniatures sur ivoire. Musée du Louvre. Musée d'Orsay, Paris, 1994, no 309, pp. 178-179, non indiqué comme portrait de Denon), fut payé 240 livres en 1786; le second, également exécuté en 1786, fut payé 360 livres et correspond à notre miniature; le dernier peint en 1787, représentait "M. Desnon [sic] en femme" et coûta 240 livres.
A partir de 1777, il voyage en Italie, achetant de nombreuses oeuvres d'art, dont 525 vases étrusques, et de 1782 à 1785 est nommé secrétaire d'ambassade à Naples. A son retour en France, il vend sa collection de vases étrusques au surintendant des bâtiments, le comte d'Angivillers pour la somme de 30 000 livres. Cette collection fut déposée à la manufacture de Sèvres afin de servir de modèle aux artistes et y est encore conservée aujourd'hui. Il est élu membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Juste avant la Révolution, il s'installe à Venise mais revient à Paris dès 1793 et avec l'aide de son ami Jacques-Louis David, travaille pour le Comité de Salut Public dirigé par Robespierre. Il se lie également avec Joséphine de Beauharnais et accompagne Bonaparte en Egypte où il rédige son Voyage dans la Basse et Haute Egypte publié en deux volumes en 1802, qui connut un grand succès. Sous le Consulat, Napoléon nomme Denon directeur général du musée central de la République, qui deviendra le musée Napoléon puis le musée du Louvre. Au retour de la monarchie, Louis XVIII confirme le poste de Denon qui prendra sa retraite en 1816. En 1825, il s'éteint dans son appartement du quai Voltaire. Ses deux neveux, Vivant-Jean et Dominique-Vivant-Brunet Denon, dispersent sa collection. Cette miniature fut comprise dans la vente, qui a duré plusieurs jours.
Etudiant en médecine en Suède, Pierre-Adolphe Hall s'oriente vers la peinture à Berlin en 1756 et complète sa formation artistique à Hambourg puis à Stockholm de 1760 à 1766. Il se rend à Paris et reçoit la protection de son compatriote Roslin. Agréé à l'Académie royale, il devient peintre du Cabinet du Roi pour les miniatures et expose au salon dès 1769. Son talent est très vite reconnu et son atelier devient un centre artistique très fréquenté, notamment par Hubert Robert, Greuze ou encore Vigée-Le Brun. Bien que suédois, Hall fut considéré comme l'un des plus grands miniaturistes français de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Son oeuvre est importante avec de quatre-vingts à cent portraits par an. La Révolution l'oblige à s'exiler et il s'éteint en 1793 à Liège après une crise d'apoplexie.
Sa grande innovation fut de conjuguer le pointillé traditionnel des miniaturistes avec l'emploi d'une touche large, sûre et précise, vigoureuse et sensible, à l'instar de Fragonard, utilisant avec beaucoup de dextérité une technique mixte, mêlant gouache et aquarelle, qui permettait des oppositions de matière et de lumière.
Selon le livre de comptes de Madame Hall, son mari peignit trois miniatures de Denon. Le premier portrait, conservé au musée du Louvre (P. Jean-Richard, Miniatures sur ivoire. Musée du Louvre. Musée d'Orsay, Paris, 1994, n