拍品專文
Selon la tradition familiale, cette aiguière et son bassin auraient été offerts par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche à Madame Geoffrin (1699-1777). Cette dernière est née Rodet et épouse Francçois-Louis Geoffrin, caissier général de la manufacture royale des glaces en 1713. Elle tient un salon dans son hôtel de la rue Saint-Honoré de 1749 à 1777 et reçoit des artistes, des gens de lettres et des philosophes comme Diderot, Voltaire ou d'Alembert. Elle est également reçue à la cour de Pologne et à la cour d'Autriche.
Les armes appartiennent pour la femme à la famille Rodde, originaire d'Auvergne. Celles de l'homme sont difficilement identifiables puisque plusieurs dizaines de familles peuvent correspondre. Cependant une famille Jeauffret, d'origine provençale, porte ces armes.
Notre monsieur Geoffrin serait-il de la famille des Jeauffret et Madame Rodet une Rodde? Les orthographes des noms au XVIIIème étant très variables, l'hypothèse est plausible et la provenance n'en serait que plus admirable.
Des traces de plomb sont présentes sur les couronnes et les colliers autour des armes et celles-ci ont été grattées. Il est fort probable que ce geste ait été perpétré pendant la Révolution afin de masquer tous les signes distinctifs de la noblesse. Le plomb a ensuite été retiré en partie.
Les aiguières et leur bassin avec un décor aussi riche et varié sont relativement peu nombreuses. Ainsi, le décor avec les cygnes se retrouve sur une aiguière et son bassin par Joseph-Pierre Duguay, Paris, 1765-1766 (vente Christie's, New York, 11 avril 2003, lot 170) et également sur une autre aiguière et son bassin par Jean-François Dapcher, Paris, 1755-1756 (vente Sotheby's Paris, 10 avril 2008, lot 111). Enfin, François-Thomain Germain a également repris ces médaillons sur le bassin de l'aiguière aux armes de Bragance, exécutée à Paris, en 1758 (illustrés dans C. Perrin, François-Thomas Germain, orfèvre des rois, Saint-Rémy-en-l'Eau, 1993, page. 115).
Les armes appartiennent pour la femme à la famille Rodde, originaire d'Auvergne. Celles de l'homme sont difficilement identifiables puisque plusieurs dizaines de familles peuvent correspondre. Cependant une famille Jeauffret, d'origine provençale, porte ces armes.
Notre monsieur Geoffrin serait-il de la famille des Jeauffret et Madame Rodet une Rodde? Les orthographes des noms au XVIIIème étant très variables, l'hypothèse est plausible et la provenance n'en serait que plus admirable.
Des traces de plomb sont présentes sur les couronnes et les colliers autour des armes et celles-ci ont été grattées. Il est fort probable que ce geste ait été perpétré pendant la Révolution afin de masquer tous les signes distinctifs de la noblesse. Le plomb a ensuite été retiré en partie.
Les aiguières et leur bassin avec un décor aussi riche et varié sont relativement peu nombreuses. Ainsi, le décor avec les cygnes se retrouve sur une aiguière et son bassin par Joseph-Pierre Duguay, Paris, 1765-1766 (vente Christie's, New York, 11 avril 2003, lot 170) et également sur une autre aiguière et son bassin par Jean-François Dapcher, Paris, 1755-1756 (vente Sotheby's Paris, 10 avril 2008, lot 111). Enfin, François-Thomain Germain a également repris ces médaillons sur le bassin de l'aiguière aux armes de Bragance, exécutée à Paris, en 1758 (illustrés dans C. Perrin, François-Thomas Germain, orfèvre des rois, Saint-Rémy-en-l'Eau, 1993, page. 115).