Lot Essay
La terminologie utilisée pour décrire ce très rare objet en porcelaine de Sèvres et sa fonction restent encore débattues, d'autant plus que deux possibles mentions pour ce type de pièce apparaisent dans les archives: "veilleuse" ou "veuilleuse assortie" et "pot-pourri à l'esprit de vin".
Dame Rosalind Savill, dans sa publication de 1988 The Wallace Collection, catalogue of Sèvres porcelain, T.II, p.728, choisit les deux mentions des archives (pot-pourri 'à l'esprit vin' et veilleuse) pour l'appeler en anglais "perfume burner" (brûle-parfum), après avoir rappelé les différentes terminologies utilisées antérieurement: lampe de nuit; veilleuse; brûle-parfum; "egg-coddler" (cuiseur pour oeuf mollet; théorie émise à l'examen du modèle conservé dans la collection Wallace de Londres et présentant une poule sur son couvercle, voir par Dame Rosalind Savill, Op. cit., T.III, couverture). Néanmoins, Linda Roth et Clare le Corbeiller, dans une édition de 2000 French Eighteenth century, Porcelain at the Wadsworth Atheneum, gardent uniquement le terme "veilleuse" en l'associant à une traduction anglaise qui conserve l'idée de l'alimentation: "food warmer" (réchaud à nourriture).
Dans tous les cas, les premières mentions de "veilleuse" en biscuit que l'on peut trouver dans les archives datent de juillet 1758, avec deux modèles (une 2ème grandeur apparaît en 1759). Elles étaient composées de plusieurs parties, d'où la mention de "veilleuse assortie": une écuelle, un corps, un couvercle et une lampe ou un godet.
La première mention d'une veilleuse faite dans le Registre des Ventes date du 30 décembre 1758, lors des ventes au château de Versailles; c'est un achat de veilleuse pour madame de Pompadour pour 216 livres; elle en acquiert un autre exemple le 25 juin 1762 pour 192 livres. Un autre modèle est acquis par le marchand-mercier Poirier pour 168 livres pendant la période du 1er octobre 1762 au 1er janvier 1763; et enfin trois autres sont vendus "au comptant" le 5 janvier 1760 pour 192 livres, le 6 mai 1760 pour 168 livres et le 22 juillet 1760 pour 168 livres.
Le prix d'un tel objet pouvait varier de 72 livres pour un modèle "en blanc" jusqu'à 216 livres pour un modèle peint de fleurs.
Les deux modèles acquis par Madame de Pompadour sont mentionnés dans son inventaire après-décès en 1764: "une veilleuse fleurs, sa cuvette d'argent" et "une veilleuse de nuit, de porcelaine à fleurs; garni de sa cuvette d'argent, d'un couvercle de porcelaine et d'une tasse à l'esprit de vin".
Il semblerait que seuls trois exemplaires soient encore connus à l'heure actuelle: celle conservée à Wadsworth Atheneum (de la 2ème grandeur et peint par Jean-Charles Sioux l'Aîné, peintre de fleurs monochromes à la manufacture de 1752 à 1792); un exemplaire présenté dans le commerce aux Etats-Unis et dont nous avons perdu la trace; et celui présenté à la vente aujourd'hui.
Dame Rosalind Savill, dans sa publication de 1988 The Wallace Collection, catalogue of Sèvres porcelain, T.II, p.728, choisit les deux mentions des archives (pot-pourri 'à l'esprit vin' et veilleuse) pour l'appeler en anglais "perfume burner" (brûle-parfum), après avoir rappelé les différentes terminologies utilisées antérieurement: lampe de nuit; veilleuse; brûle-parfum; "egg-coddler" (cuiseur pour oeuf mollet; théorie émise à l'examen du modèle conservé dans la collection Wallace de Londres et présentant une poule sur son couvercle, voir par Dame Rosalind Savill, Op. cit., T.III, couverture). Néanmoins, Linda Roth et Clare le Corbeiller, dans une édition de 2000 French Eighteenth century, Porcelain at the Wadsworth Atheneum, gardent uniquement le terme "veilleuse" en l'associant à une traduction anglaise qui conserve l'idée de l'alimentation: "food warmer" (réchaud à nourriture).
Dans tous les cas, les premières mentions de "veilleuse" en biscuit que l'on peut trouver dans les archives datent de juillet 1758, avec deux modèles (une 2ème grandeur apparaît en 1759). Elles étaient composées de plusieurs parties, d'où la mention de "veilleuse assortie": une écuelle, un corps, un couvercle et une lampe ou un godet.
La première mention d'une veilleuse faite dans le Registre des Ventes date du 30 décembre 1758, lors des ventes au château de Versailles; c'est un achat de veilleuse pour madame de Pompadour pour 216 livres; elle en acquiert un autre exemple le 25 juin 1762 pour 192 livres. Un autre modèle est acquis par le marchand-mercier Poirier pour 168 livres pendant la période du 1er octobre 1762 au 1er janvier 1763; et enfin trois autres sont vendus "au comptant" le 5 janvier 1760 pour 192 livres, le 6 mai 1760 pour 168 livres et le 22 juillet 1760 pour 168 livres.
Le prix d'un tel objet pouvait varier de 72 livres pour un modèle "en blanc" jusqu'à 216 livres pour un modèle peint de fleurs.
Les deux modèles acquis par Madame de Pompadour sont mentionnés dans son inventaire après-décès en 1764: "une veilleuse fleurs, sa cuvette d'argent" et "une veilleuse de nuit, de porcelaine à fleurs; garni de sa cuvette d'argent, d'un couvercle de porcelaine et d'une tasse à l'esprit de vin".
Il semblerait que seuls trois exemplaires soient encore connus à l'heure actuelle: celle conservée à Wadsworth Atheneum (de la 2ème grandeur et peint par Jean-Charles Sioux l'Aîné, peintre de fleurs monochromes à la manufacture de 1752 à 1792); un exemplaire présenté dans le commerce aux Etats-Unis et dont nous avons perdu la trace; et celui présenté à la vente aujourd'hui.