Lot Essay
Figure marquante de l'architecture et du paysage artistique du début du XXème siècle, Jean-Charles Moreux se distingue par l'éclectisme de son oeuvre : tour à tour architecte, paysagiste, décorateur, scénographe ou encore muséographe, il imposa sa marque dans de très nombreux domaines.
Après des études aux Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1922, il adhère à l'Union des Artistes Modernes (UAM) en 1929. Mais dans la droite lignée de sa révolte contre "la machine à habiter", il se sépare de ce mouvement quelques années plus tard, pour se consacrer entièrement à la mouvance néo-baroque -dont il fut l'un des chefs de fil, refusant l'aridité des intérieurs rationalistes- ainsi qu'à la renaissance du courant néo-classique, dont il deviendra le symbole. Son style se distingue ainsi par un retour à l'Antique -notamment via la réinterprétation du répertoire animalier-, mais également par le recours aux lignes épurées, à une structure harmonieuse et une véritable recherche géométrique. Il n'en oublie pas pour autant les préoccupations de son époque, et intégrera à ses créations les notions de confort et le respect des nouvelles normes hygiéniques.
On lui doit, entre autres, le jardin public des Gobelins, l'hôtel particulier du Baron Robert de Rothschild, ou encore le réaménagement des salles de peinture du musée du Louvre ; il fut en effet nommé architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux en 1938.
Celui que l'on considère comme l'une des figures les plus originales et éclectiques de son époque traversa donc le XXème siècle d'une manière complexe : commençant sa carrière sous l'étiquette " moderne ", il finira comme véritable symbole du néoclassicisme. Son style -quelque peu hybride- inspire encore aujourd'hui de nombreux jeunes créateurs.
Le présent lampadaire est à l'image de son créateur : éclectique, mélangeant ainsi référence à l'Antique (tête de chevaux) et lignes épurées, faisant parfaitement échos aux partis pris esthétiques de l'époque. Il est intéressant de noter qu'un lampadaire similaire (partiellement doré) orna l'appartement du créateur, Boulevard du Montparnasse, entre 1945 et 1950.
Le ferronnier Maier exécuta les modèles de plusieurs décorateurs importants des années quarante, parmi lesquels Jean-Charles Moreux. Un lampadaire similaire est passé chez Christie's à Paris, le 1er décembre 2005, lot 151 (28 800 euros).
Après des études aux Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1922, il adhère à l'Union des Artistes Modernes (UAM) en 1929. Mais dans la droite lignée de sa révolte contre "la machine à habiter", il se sépare de ce mouvement quelques années plus tard, pour se consacrer entièrement à la mouvance néo-baroque -dont il fut l'un des chefs de fil, refusant l'aridité des intérieurs rationalistes- ainsi qu'à la renaissance du courant néo-classique, dont il deviendra le symbole. Son style se distingue ainsi par un retour à l'Antique -notamment via la réinterprétation du répertoire animalier-, mais également par le recours aux lignes épurées, à une structure harmonieuse et une véritable recherche géométrique. Il n'en oublie pas pour autant les préoccupations de son époque, et intégrera à ses créations les notions de confort et le respect des nouvelles normes hygiéniques.
On lui doit, entre autres, le jardin public des Gobelins, l'hôtel particulier du Baron Robert de Rothschild, ou encore le réaménagement des salles de peinture du musée du Louvre ; il fut en effet nommé architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux en 1938.
Celui que l'on considère comme l'une des figures les plus originales et éclectiques de son époque traversa donc le XXème siècle d'une manière complexe : commençant sa carrière sous l'étiquette " moderne ", il finira comme véritable symbole du néoclassicisme. Son style -quelque peu hybride- inspire encore aujourd'hui de nombreux jeunes créateurs.
Le présent lampadaire est à l'image de son créateur : éclectique, mélangeant ainsi référence à l'Antique (tête de chevaux) et lignes épurées, faisant parfaitement échos aux partis pris esthétiques de l'époque. Il est intéressant de noter qu'un lampadaire similaire (partiellement doré) orna l'appartement du créateur, Boulevard du Montparnasse, entre 1945 et 1950.
Le ferronnier Maier exécuta les modèles de plusieurs décorateurs importants des années quarante, parmi lesquels Jean-Charles Moreux. Un lampadaire similaire est passé chez Christie's à Paris, le 1er décembre 2005, lot 151 (28 800 euros).