Lot Essay
Cette intéressante armoire illustre particulièrement bien la parfaite maîtrise par Montigny des codes et du répertoire du néo-classicisme. Il a su, par quelques procédés judicieux, atténuer l'aspect qui aurait pu être presque trop imposant de ce meuble aux lignes pures. Ainsi, il a disposé des cannelures simulées sur les montants à angles vifs, il a souligné les larges portes par des fins filets, il a ponctué la façade et les côtés par trois jeux de moulures.
Cette armoire est très certainement un meuble de commande, comme en témoigne sa structure originale qui associe à de classiques vantaux en façade des portes et des tiroirs latéraux.
Par sa façade aux lignes sobres qui présente aux angles des montants cannelés surmontés de rosaces, le présent meuble n'est pas sans évoquer un des meubles emblématiques de l'oeuvre de Montigny, le secrétaire des collections Billy et Vaudreuil conservé aujourd'hui au musée Getty (illustré dans Alexandre Pradère, Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Editions du Chêne, Paris, 1989).
Les frises de grecques disposées entre deux jeux de moulures à la partie supérieure sont un ornement récurrent dans l'oeuvre de Montigny. Il a employé ce motif, en marqueterie, sur une série de bureaux plats (cf. Alexandre Pradère, op. cit., p. 306). Par ailleurs, il l'a employé, en bronze doré, sur une série de secrétaires dont un vendu à Paris en 1983 (illustré dans Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 1989, p. 591).
Cette armoire est très certainement un meuble de commande, comme en témoigne sa structure originale qui associe à de classiques vantaux en façade des portes et des tiroirs latéraux.
Par sa façade aux lignes sobres qui présente aux angles des montants cannelés surmontés de rosaces, le présent meuble n'est pas sans évoquer un des meubles emblématiques de l'oeuvre de Montigny, le secrétaire des collections Billy et Vaudreuil conservé aujourd'hui au musée Getty (illustré dans Alexandre Pradère, Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Editions du Chêne, Paris, 1989).
Les frises de grecques disposées entre deux jeux de moulures à la partie supérieure sont un ornement récurrent dans l'oeuvre de Montigny. Il a employé ce motif, en marqueterie, sur une série de bureaux plats (cf. Alexandre Pradère, op. cit., p. 306). Par ailleurs, il l'a employé, en bronze doré, sur une série de secrétaires dont un vendu à Paris en 1983 (illustré dans Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 1989, p. 591).