MASQUE SONGYE KIFWEBE
MASQUE SONGYE KIFWEBE

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Details
MASQUE SONGYE KIFWEBE
République Démocratique du Congo
Hauteur: 36 cm. (14¼ in.)
Provenance
Robert Duperrier, Paris
Merton Simpson, New York
Alain de Monbrison, Paris, 1998
Dennis Hotz, Londres, acquis auprès de ce dernier
Literature
Tribal Arts Magazine, Spring 1998, back cover
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SONGYE KIFWEBE MASK

Lot Essay

Ce beau masque évoque toutes les caractéristiques qui font des superbes masques Songye une des formes les plus admirées de l'art africain. L'interprétation harmonieuse du visage humain, avec les traits subtils et symboliques des rites animistes, rappelle les casques Corinthiens à la fois féroces et sereins.

Le masque Songye de la collection Hotz fait partie d'un très petit corpus de masques réalisés par un maître Songye défini par un grand front arrondi, une contraction au niveau des joues contrebalancée par un subtil ??? à la bordure; les yeux facettés aux paupières rabattues de part et d'autre d'une bande qui souligne l'arête du nez et se prolonge sur le front. La douceur et la finesse des lignes gravées se terminant par un motif entrelacé sur la bordure du masque sont très distinctes comparées à la plupart des masques Songye qui sont profondément et plus largement marqués. Les stries sont plus fines, par exemple, que celles du célèbre masque vendu par H. Vignier en 1921 au University Museum de Philadelphie (Wardwell, African Art from the University Museum, Philadelphie, 1986, p.122, no.58). Leur hauteur varie légèrement entre 36cm (14in.) et 39cm (15 1/4in.).

Pour les autres masques connus de cet artiste Songye cf. un masque autrefois dans la collection de Jay C. Leff, pour l'exemple le plus proche de notre lot (Sotheby's New York, 10 et 11 octobre 1975, lot 53); Christie's New York, 5 décembre 1979, lot 275); un autre dans une collection privée (Felix, Congo Mythical Masks, 2009, p.82); un autre dans une collection particulière (Neyt, F., La Redoutable Statuaire Songye d'Afrique Centrale, 2004, Anvers, p.358); un autre autrefois dans la Collection Bronson (Cornet, A Survey of Zairian Art, The Bronson Collection, 1978, p.281, n.157); un autre dans une collection privée (Sotheby's New York, 13 mai 2011, lot 274); un autre autrefois dans la Collection du Hombroich Museum (Van Ham, Cologne, 8 juin 2009, lot 54); et le neuvième est un masque conservé au Musée d'Israël à Jérusalem (inv. B97.0015).

Le terme kifwebe signifie simplement "masque" pour les Songye, il fut signalé pour la première fois en 1905-1906 par Frobenius comme "kifebbe". Le terme a longtemps été utilisé par les collectionneurs, les marchands et les universitaires pour se référer exclusivement à ce type de masque. Le culte qui utilise le masque kifwebe a débuté au tournant du XXème siècle, quand sa fonction fut liée au pouvoir social (Hersak, D., dans Herreman, F. et Petrides, C. [ed.], Face of the Spirits. Masks from the Zaire Basin, Gand, 1993, p.148). Mestach, (Etudes Songye: Formes et Symbolique Essai d'Analyse, Munich, 1985) divise le style "classique" des masques kifwebe en trois catégories, le masculin (kilume) généralement avec une haute crête, le féminin (kikashi) avec une crête très basse le cas échant, et le plus grand et le plus puissant (kia ndoshi). Notre masque est de la deuxième catégorie, le kikashi, indiqué par le manque de crête, la surface finement striée et arrondie par opposition aux yeux saillants et la ligne au centre du front - caractéristiques qui semblent être universelles aux masques kifwebe féminins.


This fine mask embodies all of the characteristics that make great Songye masks among the most admired forms of African art. The harmonious reimaging of the human face with subtle and symbolic animistic qualities brings to mind Greek Corinthian helmets at once fierce and serene.

The Hotz Songye mask is part of a very small corpus of masks by a Songye mastercarver characterized by an expansive rounded forehead, a contraction at the cheeks counterbalanced by a subtle flair at the outer rim; heavy-lidded downcast and faceted eyes framing a central band which enhances the aquiline, sagittate nose and meets the oval, pursed lips on the same exterior plane. The smoothness and finely etched lines ending in an interlocking pattern at the rim are distinct compared to most Songye masks which are deeply and broadly grooved. The striations and are finer, for example, than those on the famous mask sold by H. Vignier in 1921 to the University Museum, Philadelphia (Wardwell, African Art from the University Museum, Philadelphia, 1986, p.122, no.58). The height with only very little variation is between 36cm (14in.) and 39cm (15 1/4in.).

For the other known masks from this Songye artist cf.: one formerly in the collection of Jay C. Leff, and the closest example to the present lot (Sotheby's New York, October 10 and 11, 1975, lot 53); Christie's, New York, 5 December 1979, lot 275); one in a private collection (Felix, Congo Mythical Masks, 2009, p.82); another in a private collection (Neyt, F., La Redoutable Statuaire Songye d'Afrique Centrale, 2004, Anvers, p.358); another formerly in the Bronson Collection (Cornet, A Survey of Zairian Art, The Bronson Collection, 1978, p.281, n.157); one from a private collection (Sotheby's New York, May 13, 2011, forthcoming); one formerly in the Hombroich Museum Collection (Van Ham, Cologne, 8 June 2009, lot 54); and the ninth is a mask in the Israel Museum, Jerusalem (inv. B97.0015).

The term kifwebe simply means "mask" to the Songye, and was first recorded in 1905/6 by Frobenius as "kifebbe". The term has long been used to refer exclusively to this type of mask by collectors, dealers and academics. The cult which uses the kifwebe had begun around the turn of the 20th century, when its function was connected with social control (Hersak, D., in Herreman, F. and Petrides, C. [ed.], Face of the Spirits. Masks from the Zaire Basin, Gand, 1993, p.148). Mestach, (Etudes Songye: Formes et Symbolique Essai d'Analyse, Munich, 1985) divides the "classical" style of kifwebe mask into three categories, the male (kilume) usually with a high crest, the female (kikashi) with a very low crest if any, and the largest and most powerful (kia ndoshi). The present mask is of the second type, the kikashi, indicated by the lack of crest, the finely grooved surface and rounded as opposed to salient eyes and the line down the center of the forehead - features which appear to be universal to the female kifwebe.

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