拍品專文
Dans la carrière d'Hubert Robert les tableaux d'histoire sont rares. Plus connu pour ses paysages ornés de ruines et ses grands décors, l'artiste ne réalisa que peu de compositions d'après des sujets antiques ou d'histoire contemporaine.
Pour son Bélisaire Hubert Robert a emprunté à la célèbre composition réalisée en 1779 à Rome par Pierre Peyron (1744-1814), alors pensionnaire de l'Académie de peinture. Le tableau de Peyron aujourd'hui au Musée des Augustins de Toulouse, peint pour le Cardinal de Bernis, ambassadeur de France Rome, marquait un retour au classicisme de Poussin, fut exposé au Palais Mancini pendant l'année 1779 et fit l'objet de nombreux commentaires. Hubert Robert put à son tour voir cette composition au Salon de Paris en 1785 où Peyron avait envoyé une esquisse de son tableau.
Hubert Robert reprend la disposition générale et les personnages de Peyron, mais modifie quelque peu l'esprit de la scène en ajoutant une sorte de grange aménagée à l'intérieur du porche antique, donnant un côté moins solennel à l'ensemble. Cette façon personnelle d'introduire une anecdote dans un sujet des plus sérieux est la marque de l'artiste (on se souvient du tableau célèbre de La grande galerie du Louvre en ruines).
Bélisaire un sujet souvent représenté par les peintres de la fin du XVIIIème siècle depuis que Marmontel avait, en 1767, fait paraître son roman sur ce sujet. Général antique de Justinien, vainqueur valeureux, Bélisaire fut accusé de conspiration et envoyé en exil après qu'on lui eut crevé les yeux. Aveugle et réduit à la mendicité il fut reconnu par l'un de ses anciens soldats devenu paysan qui l'accueillit dans sa maison et le présenta à sa famille.
Le présent tableau sera inclus dans le catalogue raisonné d'Hubert Robert par Monsieur Joseph Baillio et le Wildenstein Institute.
Pour son Bélisaire Hubert Robert a emprunté à la célèbre composition réalisée en 1779 à Rome par Pierre Peyron (1744-1814), alors pensionnaire de l'Académie de peinture. Le tableau de Peyron aujourd'hui au Musée des Augustins de Toulouse, peint pour le Cardinal de Bernis, ambassadeur de France Rome, marquait un retour au classicisme de Poussin, fut exposé au Palais Mancini pendant l'année 1779 et fit l'objet de nombreux commentaires. Hubert Robert put à son tour voir cette composition au Salon de Paris en 1785 où Peyron avait envoyé une esquisse de son tableau.
Hubert Robert reprend la disposition générale et les personnages de Peyron, mais modifie quelque peu l'esprit de la scène en ajoutant une sorte de grange aménagée à l'intérieur du porche antique, donnant un côté moins solennel à l'ensemble. Cette façon personnelle d'introduire une anecdote dans un sujet des plus sérieux est la marque de l'artiste (on se souvient du tableau célèbre de La grande galerie du Louvre en ruines).
Bélisaire un sujet souvent représenté par les peintres de la fin du XVIIIème siècle depuis que Marmontel avait, en 1767, fait paraître son roman sur ce sujet. Général antique de Justinien, vainqueur valeureux, Bélisaire fut accusé de conspiration et envoyé en exil après qu'on lui eut crevé les yeux. Aveugle et réduit à la mendicité il fut reconnu par l'un de ses anciens soldats devenu paysan qui l'accueillit dans sa maison et le présenta à sa famille.
Le présent tableau sera inclus dans le catalogue raisonné d'Hubert Robert par Monsieur Joseph Baillio et le Wildenstein Institute.