Lot Essay
Ce remarquable candélabre se singularise en premier lieu par la richesse de son ornementation et par l'incroyable qualité de sa ciselure. Mais il se distingue aussi par son inventivité ; il a en effet probablement été conçu à l'origine comme lampe bouillote avec un bouquet de lumière réglable en hauteur.
A cet effet, il est doté d'un ingénieux dispositif qui reste invisible, étant en effet dissimulé dans la tresse de la jeune femme. Ce mécanisme permet, en tournant la tresse qui s'échappe de la chevelure, de serrer ou de desserrer la pression sur la tige centrale afin de régler la hauteur des bras de lumière.
La ciselure est d'une qualité rarement rencontrée ; on peut l'observer dans les moindres détails : la précieuse dentelle ornant le bord de la chemise, les fines boucles de cheveux entremêlées, le rendu du grain de la peau, la guirlande de fleurs entourant le fût
Malgré l'abondance et la variété des motifs et des ornements, ce candélabre conserve une ligne élégante, grâce notamment au mouvement que donnent les trois putti entourant l'axe central.
L'ambition, l'inventivité et la préciosité du présent candélabre démontrent qu'il ne peut être l'oeuvre que d'un des plus talentueux bronziers de la fin du XVIIIème siècle. Un certain nombre d'éléments permettent de l'attribuer à Etienne Martincourt. Citons parmi eux le rendu des expressions des visages, la qualité de ciselure -et plus particulièrement celle de la peau- qui évoque un travail d'orfèvrerie. Martincourt était d'ailleurs particulièrement réputé pour sa maitrise de la ciselure.
Le présent candélabre peut être rapproché, pour plusieurs éléments, en particulier de la base, des célèbres bougeoirs conservés à la Frick Collection (Inventaire 1918.6.05) qui sont illustrés dans Théodore Dell, The Frick Collection, VI. Furniture and gilt bronzes, Princeton University Press, 1992, p. 289.
Reçu maître en 1762, Etienne Martincourt est qualifié de sculpteur, modeleur et fondeur. Il est admis à l'Académie de Saint-Luc en 1763, ce statut lui permettant de créer lui-même les modèles qu'il réalise par la suite. Ses oeuvres restent malheureusement trop méconnues aujourd'hui ; on sait néanmoins qu'il aurait participé à la réalisation des ornements de bronze doré du serre-bijoux de Marie-Antoinette dont le travail d'ébénisterie avait été confié à Ferdinand Schwerdfeger.
A cet effet, il est doté d'un ingénieux dispositif qui reste invisible, étant en effet dissimulé dans la tresse de la jeune femme. Ce mécanisme permet, en tournant la tresse qui s'échappe de la chevelure, de serrer ou de desserrer la pression sur la tige centrale afin de régler la hauteur des bras de lumière.
La ciselure est d'une qualité rarement rencontrée ; on peut l'observer dans les moindres détails : la précieuse dentelle ornant le bord de la chemise, les fines boucles de cheveux entremêlées, le rendu du grain de la peau, la guirlande de fleurs entourant le fût
Malgré l'abondance et la variété des motifs et des ornements, ce candélabre conserve une ligne élégante, grâce notamment au mouvement que donnent les trois putti entourant l'axe central.
L'ambition, l'inventivité et la préciosité du présent candélabre démontrent qu'il ne peut être l'oeuvre que d'un des plus talentueux bronziers de la fin du XVIIIème siècle. Un certain nombre d'éléments permettent de l'attribuer à Etienne Martincourt. Citons parmi eux le rendu des expressions des visages, la qualité de ciselure -et plus particulièrement celle de la peau- qui évoque un travail d'orfèvrerie. Martincourt était d'ailleurs particulièrement réputé pour sa maitrise de la ciselure.
Le présent candélabre peut être rapproché, pour plusieurs éléments, en particulier de la base, des célèbres bougeoirs conservés à la Frick Collection (Inventaire 1918.6.05) qui sont illustrés dans Théodore Dell, The Frick Collection, VI. Furniture and gilt bronzes, Princeton University Press, 1992, p. 289.
Reçu maître en 1762, Etienne Martincourt est qualifié de sculpteur, modeleur et fondeur. Il est admis à l'Académie de Saint-Luc en 1763, ce statut lui permettant de créer lui-même les modèles qu'il réalise par la suite. Ses oeuvres restent malheureusement trop méconnues aujourd'hui ; on sait néanmoins qu'il aurait participé à la réalisation des ornements de bronze doré du serre-bijoux de Marie-Antoinette dont le travail d'ébénisterie avait été confié à Ferdinand Schwerdfeger.