Lot Essay
Bellier de la Chavignerie et Stanislas Lami qualifie Jacques Nicolas Bruno (1763-1826) comme sculpteur animalier se spécialisant principalement sur la représentation de l'anatomie du cheval. Si l'on en croit la notice biographique accompagnant le catalogue de sa vente après décès, en février 1827, il est important de souligner que celui-ci était aussi peintre. Bien que peu d'informations nous soient parvenues sur sa formation, son activité de sculpteur est davantage connue, rythmée par ses envois réguliers au Salon, de 1808 à 1822. Ils se composent d'études d'après nature d'animaux où le cheval tient une grande importance: Cheval au trot (1808), Etude faite d'après le taureau d'Asie du Jardin des plantes (1812), Etude de vache et Etude de cerf (1814), Cheval en liberté (1822).
Exposé au Salon de 1817 sous les numéros 1097 et 1060, la tête et les jambes en plâtre sont désignées dans le livret comme Tête disséquée de cheval et Jambes disséquées du cheval sur nature. A ce même Salon, l'artiste montre d'autres études mythologiques, résultats de son travail passionné à l'école d'Alfort, parmi lesquelles: Un écorché du cheval dans l'allure du trot (n. 1056), et Pattes disséquées du lion (n. 1061). L'ensemble, classifié commes des pièces anatomiques zoologiques, est d'ailleurs longuement commenté dans L'Essai sur le Salon de 1817 par M.M*** : Les amateurs curieux de l'utile comme de l'agréable, ont remarqué avec intérêt les plâtres par M. Brunot et qui représentent, dans leurs proportions naturelles, les principales parties de plusieurs grand quadrupèdes. Ces pièces moulées, les unes sur l'animal vivant, les autres sur l'animal disséqué, mais retravaillées soigneusement d'après nature, offrent l'anatomie exacte du cheval, de la vache, du chien, du lion. Le peintre d'Histoire, le paysagiste, le dessinateur, le statuaire, le ciseleur, l'ornemaniste, consulteront ces études avec fruit. Tous les arts qui mettent en scène les animaux ou qui les servent de quelques unes de leurs parties, sont vraiment redevables à M. Brunot. Avec ce guide, les jeux de l'imagination auront une règle et les combinaisons ingénieusement capricieuses des formes empruntées à la zoologie ne s'écarteront de la vérité. Sur les oeuvres grandeur nature ici présentes, Brunot juxtapose une partie disséquée à l'autre traitée au naturel, geste tout à fait inhabituel au début du XIXe siècle, rappelant les traditionnels memento mori. Cet unique témoignage, grandeur nature de son travail de sculpteur n'est pas sans rappeler le Cheval disséqué que Gois présente avant lui au Salon de 1789.
Exposé au Salon de 1817 sous les numéros 1097 et 1060, la tête et les jambes en plâtre sont désignées dans le livret comme Tête disséquée de cheval et Jambes disséquées du cheval sur nature. A ce même Salon, l'artiste montre d'autres études mythologiques, résultats de son travail passionné à l'école d'Alfort, parmi lesquelles: Un écorché du cheval dans l'allure du trot (n. 1056), et Pattes disséquées du lion (n. 1061). L'ensemble, classifié commes des pièces anatomiques zoologiques, est d'ailleurs longuement commenté dans L'Essai sur le Salon de 1817 par M.M*** : Les amateurs curieux de l'utile comme de l'agréable, ont remarqué avec intérêt les plâtres par M. Brunot et qui représentent, dans leurs proportions naturelles, les principales parties de plusieurs grand quadrupèdes. Ces pièces moulées, les unes sur l'animal vivant, les autres sur l'animal disséqué, mais retravaillées soigneusement d'après nature, offrent l'anatomie exacte du cheval, de la vache, du chien, du lion. Le peintre d'Histoire, le paysagiste, le dessinateur, le statuaire, le ciseleur, l'ornemaniste, consulteront ces études avec fruit. Tous les arts qui mettent en scène les animaux ou qui les servent de quelques unes de leurs parties, sont vraiment redevables à M. Brunot. Avec ce guide, les jeux de l'imagination auront une règle et les combinaisons ingénieusement capricieuses des formes empruntées à la zoologie ne s'écarteront de la vérité. Sur les oeuvres grandeur nature ici présentes, Brunot juxtapose une partie disséquée à l'autre traitée au naturel, geste tout à fait inhabituel au début du XIXe siècle, rappelant les traditionnels memento mori. Cet unique témoignage, grandeur nature de son travail de sculpteur n'est pas sans rappeler le Cheval disséqué que Gois présente avant lui au Salon de 1789.