BARTOLOMEO BANDINELLI, DIT BACCIO BANDINELLI (GAIOLE IN CHIANTI 1493-1560 FLORENCE)
BARTOLOMEO BANDINELLI, DIT BACCIO BANDINELLI (GAIOLE IN CHIANTI 1493-1560 FLORENCE)

Trois figures d'hommes nus, agenouillés et assis, levant les bras

细节
BARTOLOMEO BANDINELLI, DIT BACCIO BANDINELLI (GAIOLE IN CHIANTI 1493-1560 FLORENCE)
Trois figures d'hommes nus, agenouillés et assis, levant les bras
plume et encre brune
245 x 272 mm.
来源
Collection particulière française.

荣誉呈献

Caroline Lescure
Caroline Lescure

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拍品专文

Cet imposant et inédit dessin de Baccio Bandinelli est probablement à dater des années 1540, de la période aujourd'hui considerée comme la plus maniériste de l'artiste. Positionnées dans un typique contrapposto, les trois figures de cette feuille sont à rapprocher de deux importantes oeuvres, le Monument pour Giovanni dalle Bande Nere et la gravure Duellum Amoris, ou Le combat de la raison et de l'amour.
En 1540, Bandinelli reçoit le contrat pour le monument dédié au père du duc Cosme Ier de Medicis, Giovanni dalle Bande Nere, destiné à l'origine à décorer une chapelle latérale dans l'église de San Lorenzo à Florence et plus tard placé sur la place devant l'église. A cette composition se rattachent plusieurs études, notamment un Combat avec des soldats nus (Oxford, Christ Church) où l'on retrouve des figures contorsionnées et dans les mêmes positions que sur le présent dessin (voir R. Ward, Baccio Bandinelli, Drawings from British collections, Cambridge, mai-juillet 1988, no. 43).

La figure assise à droite dans le dessin est aussi à rapprocher de celle que Bandinelli utilisa pour l'un des dieux, dans une position similaire mais inversée, à l'extrême gauche de la gravure Duellum Amoris que l'artiste commanda en 1544 à Niccolo' della Casa, aujourd'hui connue surtout par la version gravée par Nicolas Beatrizet (Bartsch, XV.262.44; fig.1). Dans le dessin, ainsi que dans la gravure et le monument de Giovanni dalle Bande Nere, les sources d'inspiration pour Bandinelli furent certainement d'une part la Bataille de Cascina de Michelangelo, son grand rival de toujours, et des sarcophages romains que l'artiste avait pu voir à Pise comme à Florence.

Nous remercions Dr. Roger Ward d'avoir confirmé l'attribution et pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.