Lot Essay
Rateau conçoit ce lampadaire pour son hôtel particulier du quai de Conti, Paris VIème, acquis en 1930, et dont les travaux de rénovation dureront deux ans. Il s'agit probablement d'une pièce unique, aucun autre exemplaire n'étant connu à ce jour.
Une variante de ce modèle est néanmoins apparue sur le marché - portant le cachet du décorateur identique à celui présent sur notre lampadaire (A.A. RATEAU MODELE DEPOSE PARIS) accompagné de celui du fondeur Valsuani (C.VALSUANI CIRE PERDUE) - restée longtemps une énigme. Le dessin de la base et du fût en est identique, mais il n'est pas couronné de la coupe semi-sphérique propre à l'exemplaire personnel de Rateau. Or le récent dépouillement des archives Valsuani a permis de mettre à jour une collaboration entre Rateau et le fondeur, qui s'étale entre 1934 et 1937. L'année 1936 (mars-avril) notamment fait apparaître une commande de 7 cires d'un même luminaire, dont il est permis de penser qu'il s'agit bien de la déclinaison de notre modèle. Nous savons que Rateau doit faire face dès 1931 aux conséquences de la crise économique mondiale. Son chiffre d'affaires chute brutalement alors même qu'il doit assumer d'importantes dépenses résultant de l'acquisition de son hôtel particulier et de sa rénovation. Malgré tous ses efforts il ne parviendra pas à redresser son volume d'activité et sera contraint de réduire le nombre d'artisans qu'il emploie dans ses ateliers de Levallois-Perret. Alors que durant ses années les plus fastes, entre 1927 et 1929, il emploie jusqu'à plus de 200 ouvriers, ceux-ci ne seront plus que 26 en 1933. Il semble logique d'imaginer que compte-tenu de la situation des ateliers, à partir de 1933 au moins, Rateau ait besoin d'externaliser une partie de sa production, et en l'occurence de faire appel à un fondeur indépendant.
Deux exemplaires de cette variante de lampadaire seront présentés dans notre vente Important 20th Century Decorative Art and Design à New York, le 14 juin prochain, ainsi qu'une console datant de la même époque, dont les pieds en bronze à décor de palmettes stylisées, portent eux aussi le cachet Valsuani aux côtés de celui de Rateau (A.A. RATEAU MODELE DEPOSE PARIS). Là encore les archives Valsuani font état d'une commande du décorateur pour des pieds ce même printemps 1936
Une variante de ce modèle est néanmoins apparue sur le marché - portant le cachet du décorateur identique à celui présent sur notre lampadaire (A.A. RATEAU MODELE DEPOSE PARIS) accompagné de celui du fondeur Valsuani (C.VALSUANI CIRE PERDUE) - restée longtemps une énigme. Le dessin de la base et du fût en est identique, mais il n'est pas couronné de la coupe semi-sphérique propre à l'exemplaire personnel de Rateau. Or le récent dépouillement des archives Valsuani a permis de mettre à jour une collaboration entre Rateau et le fondeur, qui s'étale entre 1934 et 1937. L'année 1936 (mars-avril) notamment fait apparaître une commande de 7 cires d'un même luminaire, dont il est permis de penser qu'il s'agit bien de la déclinaison de notre modèle. Nous savons que Rateau doit faire face dès 1931 aux conséquences de la crise économique mondiale. Son chiffre d'affaires chute brutalement alors même qu'il doit assumer d'importantes dépenses résultant de l'acquisition de son hôtel particulier et de sa rénovation. Malgré tous ses efforts il ne parviendra pas à redresser son volume d'activité et sera contraint de réduire le nombre d'artisans qu'il emploie dans ses ateliers de Levallois-Perret. Alors que durant ses années les plus fastes, entre 1927 et 1929, il emploie jusqu'à plus de 200 ouvriers, ceux-ci ne seront plus que 26 en 1933. Il semble logique d'imaginer que compte-tenu de la situation des ateliers, à partir de 1933 au moins, Rateau ait besoin d'externaliser une partie de sa production, et en l'occurence de faire appel à un fondeur indépendant.
Deux exemplaires de cette variante de lampadaire seront présentés dans notre vente Important 20th Century Decorative Art and Design à New York, le 14 juin prochain, ainsi qu'une console datant de la même époque, dont les pieds en bronze à décor de palmettes stylisées, portent eux aussi le cachet Valsuani aux côtés de celui de Rateau (A.A. RATEAU MODELE DEPOSE PARIS). Là encore les archives Valsuani font état d'une commande du décorateur pour des pieds ce même printemps 1936