CIMIER BAMANA, CIWARA
BAMANA HEADCREST, CIWARA
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CIMIER BAMANA, CIWARA BAMANA HEADCREST, CIWARA

MALI

Details
CIMIER BAMANA, CIWARA
BAMANA HEADCREST, CIWARA
Mali
Hauteur: 79.5 cm. (31¼ in.)
Provenance
Antony Moris, Paris
Frank Crowninshield, New York
Jacques Seligmann, New York, 1940
Russell B. Aitken, New York (1910-2002)
Christie's, New York, 3 Avril 2003, The Russell B. Aitken Collection of African, American Indian and Oceanic Art, lot 52
Literature
Clouzot, H. and Level, A., Sculptures Africaines et Océaniennes, Paris, 1925, pl.XVIII
Sweeney, J.J., African Negro Art, New York, 1935, no.11
Leicht, H., History of the World's Art, Londres, 1952, pl.B, face à p.40
Radin, P. and Sweeney, J., African Folktales and Sculpture, New York, 1952, pl.37
Masterpieces of African Art, Brooklyn, 1954, no.5
Portier, A. and Poncetton, F., Les Arts Sauvages: Afrique, 1956, pl.XXV, no.48
Lee-Webb, V., Perfect Documents Walker Evans and African Art, New York, 1935, 2000, p.20, pl.7
Exhibited
New York, African Negro Art, The Museum of Modern Art, 18 mars-19 mai 1935, no.11
New York, African Negro Art from the Collection of Frank Crowninshield, The Brooklyn Museum of Art, 20 mars-25 avril 1937
New York, Masterpieces of African Art, The Brooklyn Museum of Art, 21 octobre 1954-2 janvier 1955, no.5
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive of VAT for the other lots) of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)

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Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

Ce cimier ciwara est peut-être l'un des plus célèbres au monde. Il passa entre les mains de personnalités incontournables de l'histoire des collections d'art africain, fut publié dans de nombreux ouvrages faisant aujourd'hui références, et enfin fut exposé lors de l'exposition-évènement au Museum of Modern Art de New York en 1935.
Véritable pionnier, Antony Innocent Moris, dit le Père Moris (1866-1951), fut l'un des premiers marchands et collectionneurs d'art tribal. A sa mort, Charles Ratton immortalisa sa collection en photographiant les objets qui avaient au fur et à mesure envahi son appartement parisien jusqu'au plafond (Voir Lehuard, R., Revue Arts d'Afrique Noire, n.46 et 1983, pp.36-41). Le Père Moris découvrit l'exotisme lors de la Campagne du Tonkin, à laquelle il participa durant 5 ans. Plus tard, la rencontre de Moris avec l'illustre marchand britannique Oldman fut une révélation, un véritable coup de foudre pour l'art primitif. Il ouvrit une boutique rue Victor Massé qui devint rapidement un lieu de passage pour les anciens coloniaux et un lieu de rencontre pour les amateurs, principalement des artistes à l'époque. Charles Ratton ainsi que Paul Guillaume achetèrent leurs premiers objets dans cette boutique. Le Père Moris est considéré comme ayant été le premier marchand d'art tribal à Paris.
Frank W. Crowninshield (1872-1947) fut l'un des premiers ambassadeurs de l'avant-garde aux Etats-Unis. Il fut le rédacteur en chef de Vanity Fair de 1914 à 1936, magazine lui ayant servi à promouvoir ses goûts novateurs. Il semblerait que son attrait pour l'art africain soit né au contact de l'art impressionniste et moderne. Sa position de co-organisateur de l'Armory Show de New York, dès les années 1920, lui permit de rassembler une importante collection de tableaux. Très au fait des tendances artistiques européennes, il savait que des artistes tels que Picasso et Braque appréciaient la statuaire africaine. En 1925, Crowninshield embauche J. Graham afin de se charger de ses acquisitions d'art africain. Ce dernier permit à la collection d'être en partie présentée lors de l'exposition historique African Negro Art au Museum of Modern Art de New York en 1935. Le cimier ciwara de la collection Aitken y était exposé. Par la suite, Graham et Crowninshield multiplièrent les publications et les expositions sur le sujet, notamment dans la galerie de Jacques Seligmann (1858-1923), à New York, en 1936.
Russell B. Aitken, homme raffiné et passionné d'art, fut très impressionné quand, à l'âge de 25 ans, il visita l'exposition de 1935 au Museum of Modern Art. Au cours des cinq années suivantes, Aitken acquis les cinq plus belles pièces de sa collection dont deux ayant figuré à l'exposition : notre cimier ciwara et le cavalier Yoruba (lot 53).
Socle Inagaki.

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