Lot Essay
Cette chaise est emblématique de l'art du siège sous Louis XVI. Elle se rapproche de deux des plus importantes séries de chaises Louis XVI, toutes deux oeuvres de Louis Delanois.
La première est un ensemble de chaises livrées en 1769 pour Madame du Barry pour le salon du Pavillon de Louveciennes. Ces chaises furent sculptées par Joseph-Nicolas Guichard, dorées par Jean-Baptiste Cagny et garnies par François Labitte. Une paire de ces chaises a figuré dans la collection de Madame de Polès (vente Galerie Georges Petit, Paris, 22-24 juin 1927, lot 232) puis dans celle d'Arturo Lopez-Willshaw ; elles figurèrent ensuite dans la vente de la collection de Madame Lopez-Willshaw (vente Sotheby's Monaco, 26-27 mai 1980, lot 606) avant de figurer dans la vente Christie's Londres, 12 décembre 2002, lot 15. Un écran, en suite avec cet ensemble, est conservé au Musée du Louvre (illustré dans Bill Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Tome II, Dijon, 1993 p. 115).
La seconde série, si elle présente un grand nombre de similitudes, se distingue néamoins par des différences de sculpture. Trois de ces chaises figurèrent dans la vente des collections du comte de Bondy en 1891. Etant donné que l'on trouvait dans cette vente des chaises de ces deux séries (et que toutes ces chaises présentaient la même garniture d'époque), il est possible que ces deux ensembles aient été éxécutés pour Madame du Barry à Louveciennes. Une de ces chaises est illustrée dans Bill Pallot, L'Art du Siège au XVIIIème siècle en France, Gismondi Editeurs, Paris, 1987, p. 214.
C'est en 1768 que Jeanne Bécu succéda à Madame de Pompadour comme maîtresse du roi. Un an plus tard, le roi lui céda la jouissance du domaine de Louveciennes, alors très modeste. Les travaux de rénovation furent confiés à Ange-Jacques Gabriel tandis que Claude-Nicolas Ledoux fut chargé de construire un pavillon. Les sièges furent confiés, pour la plupart, à Delanois. Malgré la mort de Louis XV en 1774, Madame du Barry conserva Louveciennes jusqu'à son exécution en 1793. Cet ensemble de sièges préfigure le style Louis XVI dont ils présentent de très nombreuses caractéristiques, en particulier en ce qui concerne le répertoire décoratif.
La première est un ensemble de chaises livrées en 1769 pour Madame du Barry pour le salon du Pavillon de Louveciennes. Ces chaises furent sculptées par Joseph-Nicolas Guichard, dorées par Jean-Baptiste Cagny et garnies par François Labitte. Une paire de ces chaises a figuré dans la collection de Madame de Polès (vente Galerie Georges Petit, Paris, 22-24 juin 1927, lot 232) puis dans celle d'Arturo Lopez-Willshaw ; elles figurèrent ensuite dans la vente de la collection de Madame Lopez-Willshaw (vente Sotheby's Monaco, 26-27 mai 1980, lot 606) avant de figurer dans la vente Christie's Londres, 12 décembre 2002, lot 15. Un écran, en suite avec cet ensemble, est conservé au Musée du Louvre (illustré dans Bill Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Tome II, Dijon, 1993 p. 115).
La seconde série, si elle présente un grand nombre de similitudes, se distingue néamoins par des différences de sculpture. Trois de ces chaises figurèrent dans la vente des collections du comte de Bondy en 1891. Etant donné que l'on trouvait dans cette vente des chaises de ces deux séries (et que toutes ces chaises présentaient la même garniture d'époque), il est possible que ces deux ensembles aient été éxécutés pour Madame du Barry à Louveciennes. Une de ces chaises est illustrée dans Bill Pallot, L'Art du Siège au XVIIIème siècle en France, Gismondi Editeurs, Paris, 1987, p. 214.
C'est en 1768 que Jeanne Bécu succéda à Madame de Pompadour comme maîtresse du roi. Un an plus tard, le roi lui céda la jouissance du domaine de Louveciennes, alors très modeste. Les travaux de rénovation furent confiés à Ange-Jacques Gabriel tandis que Claude-Nicolas Ledoux fut chargé de construire un pavillon. Les sièges furent confiés, pour la plupart, à Delanois. Malgré la mort de Louis XV en 1774, Madame du Barry conserva Louveciennes jusqu'à son exécution en 1793. Cet ensemble de sièges préfigure le style Louis XVI dont ils présentent de très nombreuses caractéristiques, en particulier en ce qui concerne le répertoire décoratif.