![VOLTAIRE. De la nouvelle Philosophie de Newton a madame la marquise du Chastellet. Copie manuscrite avec quelques corrections autographes. [Suivi de:] -- Essay sur la nature du feu et sur sa propagation. Copie manuscrite d'une main différente comportant un ajout autographe d'Émilie du Châtelet. Vers 1737-1738.](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03532_0023_000(voltaire_de_la_nouvelle_philosophie_de_newton_a_madame_la_marquise_du014914).jpg?w=1)
Ce n'est point icy une marquise ny une philosophe imaginaire c'est l'étude que vous avés faitte de quelques nouvelles verités que je copie sous vos yeux, c'est le fruit d'un travail respectable que j'ose rendre public pour votre gloire, pour celle de votre sexe.
VOLTAIRE. De la nouvelle Philosophie de Newton a madame la marquise du Chastellet. Copie manuscrite avec quelques corrections autographes. [Suivi de:] -- Essay sur la nature du feu et sur sa propagation. Copie manuscrite d'une main différente comportant un ajout autographe d'Émilie du Châtelet. Vers 1737-1738.
Details
VOLTAIRE. De la nouvelle Philosophie de Newton a madame la marquise du Chastellet. Copie manuscrite avec quelques corrections autographes. [Suivi de:] -- Essay sur la nature du feu et sur sa propagation. Copie manuscrite d'une main différente comportant un ajout autographe d'Émilie du Châtelet. Vers 1737-1738.
Deux manuscrits en un volume in-folio (318 x 205 mm). Encre sur papier vergé. 182 pp. ch., un feuillet blanc, 16 pp. ch. et 19 pp. ch. (Quelques rousseurs.) Cartonnage orné de l'époque (taché, accidents avec manques au dos).
MANUSCRITS DES ELÉMENS DE LA PHILOSOPHIE DE NEUTON, DÉDIÉS À ÉMILIE DU CHÂTELET, ET DE L'ESSAY SUR LA NATURE DU FEU.
Ce précieux manuscrit présente quelques variantes par rapport à la version publiée, à commencer par le titre lui-même. On relève quelques corrections de la main de Voltaire ou du copiste ainsi qu'un AJOUT AUTOGRAPHE DE VOLTAIRE (p. 27) ACCOMPAGNÉ D'UN SCHÉMA.
Dans son introduction, Voltaire rend un bel hommage aux travaux sur Newton que la marquise poursuivait avec ardeur à ses côtés. Dans la dédicace, il loue son travail sans lequel il n'aurait sans doute pu publier son ouvrage qui paraît pour la première fois, à Amsterdam, en 1738 sous le titre Elémens de la philosophie de Neuton.
L'étude approfondie du texte de Newton sur l'optique à laquelle s'adonne la marquise du Châtelet, son Essai sur l'optique et son Abrégé de l'optique (voir lot 14) reflètent l'étroite collaboration d'Émilie au texte de Voltaire. D'autre part, on relève dans la préface qui accompagne le manuscrit de l'Abrégé quelques idées reprises ici par le philosophe.
Accaparés par les travaux de Newton, les amants de Cirey décident, séparément, en 1737, de concourir au prix de l'Académie des sciences sur la nature du feu. Voltaire envoie son Essai sur la nature et la propagation du feu et Mme du Châtelet sa Dissertation sur la nature et la propagation du feu. Euler est couronné, mais Voltaire insiste auprès de Maupertuis pour que le texte de sa maîtresse soit publié malgré les réticences d'une Académie peu encline aux contributions féminines.
Les deux mémoires, qui divergent sur plusieurs points, sont publiés en 1739 dans les Pièces qui ont remporté le prix de l'Académie royale des sciences, en MDCCXXXVIII en raison de "la grande connaissance des bons ouvrages de physique" qu'ils supposent.
Émilie du Châtelet a ajouté de sa main, sur le premier feuillet du manuscrit la devise latine "ignis ubique latet naturam amplectitur omnem cincta parit, destruit, renovat, unit, alit" qui sera conservée - à un mot près - dans la publication.
Ce manuscrit est mentionné dans l'inventaire du château de Cirey en 1764 (voir lot 32) dans une armoire du "cabinet du dosme" où sont inventoriés plusieurs "écrits à la main" dont "un couvert de papier doré de la nouvelle philosophie de Neuton". On le retrouve également dans l'inventaire après-décès de Diane-Adélaïde de Simiane commencé le 25 mai 1835 (voir lot 33) dans la bibliothèque sous la mention "La nouvelle philosophie de Newton, manuscrite" (63e feuillet, verso).
MANUSCRITS D'UN GRAND INTÉRÊT SOIGNEUSEMENT CONSERVÉS PAR ÉMILIE DU CHÂTELET.
Deux manuscrits en un volume in-folio (318 x 205 mm). Encre sur papier vergé. 182 pp. ch., un feuillet blanc, 16 pp. ch. et 19 pp. ch. (Quelques rousseurs.) Cartonnage orné de l'époque (taché, accidents avec manques au dos).
MANUSCRITS DES ELÉMENS DE LA PHILOSOPHIE DE NEUTON, DÉDIÉS À ÉMILIE DU CHÂTELET, ET DE L'ESSAY SUR LA NATURE DU FEU.
Ce précieux manuscrit présente quelques variantes par rapport à la version publiée, à commencer par le titre lui-même. On relève quelques corrections de la main de Voltaire ou du copiste ainsi qu'un AJOUT AUTOGRAPHE DE VOLTAIRE (p. 27) ACCOMPAGNÉ D'UN SCHÉMA.
Dans son introduction, Voltaire rend un bel hommage aux travaux sur Newton que la marquise poursuivait avec ardeur à ses côtés. Dans la dédicace, il loue son travail sans lequel il n'aurait sans doute pu publier son ouvrage qui paraît pour la première fois, à Amsterdam, en 1738 sous le titre Elémens de la philosophie de Neuton.
L'étude approfondie du texte de Newton sur l'optique à laquelle s'adonne la marquise du Châtelet, son Essai sur l'optique et son Abrégé de l'optique (voir lot 14) reflètent l'étroite collaboration d'Émilie au texte de Voltaire. D'autre part, on relève dans la préface qui accompagne le manuscrit de l'Abrégé quelques idées reprises ici par le philosophe.
Accaparés par les travaux de Newton, les amants de Cirey décident, séparément, en 1737, de concourir au prix de l'Académie des sciences sur la nature du feu. Voltaire envoie son Essai sur la nature et la propagation du feu et Mme du Châtelet sa Dissertation sur la nature et la propagation du feu. Euler est couronné, mais Voltaire insiste auprès de Maupertuis pour que le texte de sa maîtresse soit publié malgré les réticences d'une Académie peu encline aux contributions féminines.
Les deux mémoires, qui divergent sur plusieurs points, sont publiés en 1739 dans les Pièces qui ont remporté le prix de l'Académie royale des sciences, en MDCCXXXVIII en raison de "la grande connaissance des bons ouvrages de physique" qu'ils supposent.
Émilie du Châtelet a ajouté de sa main, sur le premier feuillet du manuscrit la devise latine "ignis ubique latet naturam amplectitur omnem cincta parit, destruit, renovat, unit, alit" qui sera conservée - à un mot près - dans la publication.
Ce manuscrit est mentionné dans l'inventaire du château de Cirey en 1764 (voir lot 32) dans une armoire du "cabinet du dosme" où sont inventoriés plusieurs "écrits à la main" dont "un couvert de papier doré de la nouvelle philosophie de Neuton". On le retrouve également dans l'inventaire après-décès de Diane-Adélaïde de Simiane commencé le 25 mai 1835 (voir lot 33) dans la bibliothèque sous la mention "La nouvelle philosophie de Newton, manuscrite" (63e feuillet, verso).
MANUSCRITS D'UN GRAND INTÉRÊT SOIGNEUSEMENT CONSERVÉS PAR ÉMILIE DU CHÂTELET.
Further details
Manuscripts presented by Voltaire to Émilie du Châtelet, c.1738-9, the first a variant of his Elements of the philosophy of Newton, with an autograph addition.