拍品專文
Bien que non daté, signé ou répertorié, il ne fait aucun doute que l'artiste ayant réalisé le bas-relief ici présent se trouvait dans l'entourage proche de Sansovino, peut-être même dans son atelier. Effectivement, notre bas-relief se rapproche de trois autres groupes de Sansovino: la Vierge del Parto, conservée dans l'église de Saint Augustin à Rome; le bas-relief en forme de demi-lune décorant le tombeau du cardinal et évêque Michiel Urso, provenant de l'église San Marcello al Corso 1511-27; et enfin la Madonna col Divin Figlio, bassorilievo netta Chiesetta du Palais Ducale. On observe des analogies entre ces trois groupes tant dans le traitement du modelé au niveau des plis du drapé du voile et de la robe de la Vierge, que dans le positionnement des membres de la Vierge et dans le traitement des boucles de cheveux de l'Enfant. Nous retrouvons la dextérité de l'artiste creusant et amincissant les draperies à l'égal d'une véritable étoffe. L'échange tendre que l'on retrouve très souvent dans la représentation du groupe de la Vierge à l'Enfant à cette époque ne semble pas exister dans l'oeuvre de Sansovino ni dans notre bas-relief: l'Enfant regarde sa mère avec tendresse tandis que celle-ci se concentre sur le linge qu'elle tient de la main droite. Ce bas-relief présente donc de nombreuses caractéristiques propres à Jacopo Sansovino.
Jacopo Tatti dit Jacopo Sansovino (1486-1570), né à Florence, se forme durant cinq années auprès du sculpteur Andréa Contucci, dit Sansovino (1460-1529), dont il reprendra le surnom. C'est en 1506 à Rome qu'il étudie et se passionne très vite pour les Antiquités. Il fréquente le cercle de San Gallo et Michel-Ange. Après le Sac de Rome en 1527, Sansovino s'installe définitivement à Venise où il se voit confier de grands travaux d'architecture et plus spécifiquement le projet de l'aménagement de la place Saint Marc avec la réalisation de son édifice - la Libreria Vecchia - (voir Revue, Les Muses, Numéro 204, 1973, p. 407), considéré comme l'un des monuments les plus parfaits de la Renaissance italienne.
Sculpteur et architecte, Sansovino fait autorité dans toute l'Italie tant par son style souple et éclectique, que par son vigoureux modelé. L'habileté avec laquelle Sansovino assemble la manière romaine, le goût vénitien, tout en alliant au classicisme monumental une base de couleurs par les jeux d'ombres et de lumière, le classent comme novateur.
Jacopo Tatti dit Jacopo Sansovino (1486-1570), né à Florence, se forme durant cinq années auprès du sculpteur Andréa Contucci, dit Sansovino (1460-1529), dont il reprendra le surnom. C'est en 1506 à Rome qu'il étudie et se passionne très vite pour les Antiquités. Il fréquente le cercle de San Gallo et Michel-Ange. Après le Sac de Rome en 1527, Sansovino s'installe définitivement à Venise où il se voit confier de grands travaux d'architecture et plus spécifiquement le projet de l'aménagement de la place Saint Marc avec la réalisation de son édifice - la Libreria Vecchia - (voir Revue, Les Muses, Numéro 204, 1973, p. 407), considéré comme l'un des monuments les plus parfaits de la Renaissance italienne.
Sculpteur et architecte, Sansovino fait autorité dans toute l'Italie tant par son style souple et éclectique, que par son vigoureux modelé. L'habileté avec laquelle Sansovino assemble la manière romaine, le goût vénitien, tout en alliant au classicisme monumental une base de couleurs par les jeux d'ombres et de lumière, le classent comme novateur.