Lot Essay
OEUVRES EN RAPPORT
Ce remarquable secrétaire est à rapprocher d'un autre exemplaire, également estampillé de Martin Carlin, qui a dernièrement figuré dans la collection de Lily et Edmond Safra (vente Sotheby's, New York, 19 octobre 2011, lot 747). Il présente une composition identique mais ses tiroirs sont encadrés d'aventurine. Il apparaît chez Giraud à Paris auprès duquel il est acheté en 1905 par André Seligman. Il est ensuite vendu par ses descendants en 1985 (vente Christie's, New York, 9 mai 1985, lot 193). Ce secrétaire est illustré dans Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 1989, p. 159).
STRUCTURE
La structure des secrétaires ornés de panneaux de laque oriental est souvent récurrente. La partie inférieure intègre les tiroirs d'un cabinet en laque chinois ou japonais du XVIIème siècle glissés en quelque sorte dans le bâti. La partie supérieure et les côtés, sont, quant à eux, composés des côtés et des vantaux du cabinet.
Contrairement à l'action de quelques marchands-merciers qui dépeçaient entièrement ces cabinets importés pour ne réutiliser parfois qu'un ou deux éléments, nous retrouvons ici la plupart des panneaux qui composaient le meuble d'origine. L'exemple le plus célèbre de ces démontages est certainement l'achat par les frères Darnault d'une paire de cabinets du Japon lors de la vente du duc d'Aumont en 1782 et la création, à partir des panneaux de laque, de l'ensemble de meubles livré en 1785 par Martin Carlin à Mesdames pour leur château de Bellevue aujourd'hui au musée du Louvre (cf. Daniel Alcouffe et al, Le Mobilier du Musée du Louvre, Tome I, Editions Faton, Dijon, 1993, pp. 254-259).
LES BRONZES
Les ornements de bronze doré du présent secrétaire sont caractéristiques de la production de Martin Carlin. Notons que la frise d'entrelacs est récurrente dans ses créations. En effet, le cartonnier d'un bureau (vente Christie's, Londres, 9 décembre 1982, lot 75) présente une frise très proche tout comme les bronzes encadrant ses panneaux de laque. Frise également visible sur la commode attribuée à Carlin de l'ancienne collection Djahanguir Riahi (Franco Maria Ricci, Quelques chefs-d'oeuvre de la collection Djahanguir Riahi, FMR, Milan, 1999, p. 211) et sur un secrétaire vendu en 1949 à la Galerie Charpentier (illustré dans Jean Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle, Editions Pygmalion, Paris, 1976, p. 92, fig. K) qui possède aussi un tablier similaire au notre à motifs de plates-bandes et d'acanthe.
Le motif de chute de feuilles de laurier nouées se retrouve dans le corpus de Martin Carlin sur le secrétaire précédemment cité de l'ancienne collection Lily et Edmond J. Safra, ou encore avec quelques légères variantes sur un secrétaire à abattant apparu en 1982 (vente Christie's, Londres, 9 décembre 1982, lot 74).
Ce remarquable secrétaire est à rapprocher d'un autre exemplaire, également estampillé de Martin Carlin, qui a dernièrement figuré dans la collection de Lily et Edmond Safra (vente Sotheby's, New York, 19 octobre 2011, lot 747). Il présente une composition identique mais ses tiroirs sont encadrés d'aventurine. Il apparaît chez Giraud à Paris auprès duquel il est acheté en 1905 par André Seligman. Il est ensuite vendu par ses descendants en 1985 (vente Christie's, New York, 9 mai 1985, lot 193). Ce secrétaire est illustré dans Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 1989, p. 159).
STRUCTURE
La structure des secrétaires ornés de panneaux de laque oriental est souvent récurrente. La partie inférieure intègre les tiroirs d'un cabinet en laque chinois ou japonais du XVIIème siècle glissés en quelque sorte dans le bâti. La partie supérieure et les côtés, sont, quant à eux, composés des côtés et des vantaux du cabinet.
Contrairement à l'action de quelques marchands-merciers qui dépeçaient entièrement ces cabinets importés pour ne réutiliser parfois qu'un ou deux éléments, nous retrouvons ici la plupart des panneaux qui composaient le meuble d'origine. L'exemple le plus célèbre de ces démontages est certainement l'achat par les frères Darnault d'une paire de cabinets du Japon lors de la vente du duc d'Aumont en 1782 et la création, à partir des panneaux de laque, de l'ensemble de meubles livré en 1785 par Martin Carlin à Mesdames pour leur château de Bellevue aujourd'hui au musée du Louvre (cf. Daniel Alcouffe et al, Le Mobilier du Musée du Louvre, Tome I, Editions Faton, Dijon, 1993, pp. 254-259).
LES BRONZES
Les ornements de bronze doré du présent secrétaire sont caractéristiques de la production de Martin Carlin. Notons que la frise d'entrelacs est récurrente dans ses créations. En effet, le cartonnier d'un bureau (vente Christie's, Londres, 9 décembre 1982, lot 75) présente une frise très proche tout comme les bronzes encadrant ses panneaux de laque. Frise également visible sur la commode attribuée à Carlin de l'ancienne collection Djahanguir Riahi (Franco Maria Ricci, Quelques chefs-d'oeuvre de la collection Djahanguir Riahi, FMR, Milan, 1999, p. 211) et sur un secrétaire vendu en 1949 à la Galerie Charpentier (illustré dans Jean Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle, Editions Pygmalion, Paris, 1976, p. 92, fig. K) qui possède aussi un tablier similaire au notre à motifs de plates-bandes et d'acanthe.
Le motif de chute de feuilles de laurier nouées se retrouve dans le corpus de Martin Carlin sur le secrétaire précédemment cité de l'ancienne collection Lily et Edmond J. Safra, ou encore avec quelques légères variantes sur un secrétaire à abattant apparu en 1982 (vente Christie's, Londres, 9 décembre 1982, lot 74).