拍品專文
Cette remarquable commode illustre la rencontre des arts décoratifs orientaux et occidentaux, oeuvre des marchands-merciers. Ces derniers adaptent des cabinets importés d'Asie, notamment de Chine et du Japon. Initialement, les merciers ont tout d'abord conservé les cabinets entiers en les présentant sur un piètement. Durant la Régence, l'évolution est peu visible quant au réemploi de cabinets orientaux. La commode conservée au Pagodenburg de Nymphenburg (Carolyn Sargentson, Merchants and Luxury Markets, the Marchands-Merciers of Eighteenth-Century Paris, Victoria and Albert Museum, Londres, 1996, pl. 48) fait figure d'exception.
L'évolution se fait ressentir sous le règne de Louis XV. Les cabinets sont entièrement insérés dans des bâtis aux formes plus ou moins galbées et inventives, créés par les meilleurs ébénistes. L'exemple le plus célèbre est certainement la commode aujourd'hui conservée dans les collections du musée du Louvre réalisée par B.V.R.B. (inv. OA 11 745) et illustrée en particulier dans Thibaut Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 2000, ill. 79.
L'arrivée du néo-classicisme convient particulièrement bien à la structure géométrique des cabinets asiatiques. Les plus grands ébénistes s'essayent à cet exercice. Martin Carlin excelle ici dans la mise en valeur des panneaux de laque composant la façade des tiroirs. La disposition traditionnelle des tiroirs est soulignée par de sobres moulures de bronze doré. Le côté très géométrique et structuré de la façade est souligné par des montants architecturés disposés en léger ressaut.
Cette commode fait partie d'un corpus restreint de commodes en cabinet d'époque Louis XVI dont la forme est volontairement très proche de celle initiale des cabinets réemployés. On peut notamment citer celle de Jean-François Leleu illustrée dans Thibaut Wolvesperges, op.cit., ill. 63.
Une commode à vantaux dans le même esprit que la nôtre a été exposée dans le cadre de l'exposition "Treasures of the North" chez Christie's à Londres en 2000.
L'évolution se fait ressentir sous le règne de Louis XV. Les cabinets sont entièrement insérés dans des bâtis aux formes plus ou moins galbées et inventives, créés par les meilleurs ébénistes. L'exemple le plus célèbre est certainement la commode aujourd'hui conservée dans les collections du musée du Louvre réalisée par B.V.R.B. (inv. OA 11 745) et illustrée en particulier dans Thibaut Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Les éditions de l'amateur, Paris, 2000, ill. 79.
L'arrivée du néo-classicisme convient particulièrement bien à la structure géométrique des cabinets asiatiques. Les plus grands ébénistes s'essayent à cet exercice. Martin Carlin excelle ici dans la mise en valeur des panneaux de laque composant la façade des tiroirs. La disposition traditionnelle des tiroirs est soulignée par de sobres moulures de bronze doré. Le côté très géométrique et structuré de la façade est souligné par des montants architecturés disposés en léger ressaut.
Cette commode fait partie d'un corpus restreint de commodes en cabinet d'époque Louis XVI dont la forme est volontairement très proche de celle initiale des cabinets réemployés. On peut notamment citer celle de Jean-François Leleu illustrée dans Thibaut Wolvesperges, op.cit., ill. 63.
Une commode à vantaux dans le même esprit que la nôtre a été exposée dans le cadre de l'exposition "Treasures of the North" chez Christie's à Londres en 2000.