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Details
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Jacques-Henri (1737-1814). Lettre autographe signée à Monsieur de St-Ange datée "3.12.1789" 2 pp. in-12 sur un feuillet double de papier vergé avec adresse "Monsieur de Saint Ange rue feydeau n° 28". Déchirure dans le coin inférieur droit du second feuillet provoquée par l'arrachement du cachet de cire rouge dont subsiste la marque. Plis marqués. Tampon à encre figurant la lettre "H".
BELLE LETTRE LITTÉRAIRE DANS LAQUELLE IL FAIT ALLUSION AUX POÉSIES D'OVIDE ET À SON CHEF-D'OEUVRE, PAUL ET VIRGINIE.
L'écrivain et naturaliste Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre écrit à son jeune ami Ange-François de Saint-Ange (1747-1810) alors qu'il a, enfin, obtenu la reconnaissance du public d'abord pour ses Etudes de la nature, parues en 1784 et surtout pour son roman Paul et Virginie (1788), dont il est fait mention ici.
Il renvoie d'abord son correspondant à son ouvrage Voeux d'un solitaire (1789) qu'il nomme ici "mes voeux particuliers" et dans lequel il a exprimé ses convictions monarchistes sur la constitution d'une assemblée nationale. Puis il ironise sur la visite que lui a faite son ami pendant une pluvieuse journée de cet hiver 1789, alors qu'il était absent, en faisant référence à un livre de Jean-Jacques Barthélemy, Voyage du jeune Anacharsis dont le héros "pouvoit voyager en toutte saison" et à l'exil en Scithie (où se trouve l'actuelle Roumanie) d'Ovide qui "restoit au coin de son feu, surtout en hyver".
L'allusion à l'exil d'Ovide, qui inspira au poète latin les poèmes des Tristes, est liée au fait que Saint-Ange avait produit une traduction des Métamorphoses. Bernardin de Saint-Pierre affirme à son correspondant qu'il lui fait "passer des moments bien agréables..." et "voudroi[t] bien aussi voir de [sa] muse si remplie de graces, un opéra".
Enfin, Bernardin de Saint-Pierre évoque une visite d'un auteur venu "... il y a quelque tems [le]consulter sur un drame de Paul et Virginie qu'il destinoit pour les italiens". Le roman fut en effet adapté pour la première fois par Favières sur une musique de Kreutzer et créé le 15 janvier 1791 au Théâtre italien dont c'était le premier spectacle.
BELLE LETTRE LITTÉRAIRE DANS LAQUELLE IL FAIT ALLUSION AUX POÉSIES D'OVIDE ET À SON CHEF-D'OEUVRE, PAUL ET VIRGINIE.
L'écrivain et naturaliste Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre écrit à son jeune ami Ange-François de Saint-Ange (1747-1810) alors qu'il a, enfin, obtenu la reconnaissance du public d'abord pour ses Etudes de la nature, parues en 1784 et surtout pour son roman Paul et Virginie (1788), dont il est fait mention ici.
Il renvoie d'abord son correspondant à son ouvrage Voeux d'un solitaire (1789) qu'il nomme ici "mes voeux particuliers" et dans lequel il a exprimé ses convictions monarchistes sur la constitution d'une assemblée nationale. Puis il ironise sur la visite que lui a faite son ami pendant une pluvieuse journée de cet hiver 1789, alors qu'il était absent, en faisant référence à un livre de Jean-Jacques Barthélemy, Voyage du jeune Anacharsis dont le héros "pouvoit voyager en toutte saison" et à l'exil en Scithie (où se trouve l'actuelle Roumanie) d'Ovide qui "restoit au coin de son feu, surtout en hyver".
L'allusion à l'exil d'Ovide, qui inspira au poète latin les poèmes des Tristes, est liée au fait que Saint-Ange avait produit une traduction des Métamorphoses. Bernardin de Saint-Pierre affirme à son correspondant qu'il lui fait "passer des moments bien agréables..." et "voudroi[t] bien aussi voir de [sa] muse si remplie de graces, un opéra".
Enfin, Bernardin de Saint-Pierre évoque une visite d'un auteur venu "... il y a quelque tems [le]consulter sur un drame de Paul et Virginie qu'il destinoit pour les italiens". Le roman fut en effet adapté pour la première fois par Favières sur une musique de Kreutzer et créé le 15 janvier 1791 au Théâtre italien dont c'était le premier spectacle.
Brought to you by
Clémentine Robert