![COLETTE, Sidonie-Gabrielle Colette dite (1873-1954). 2 lettres et une carte postale autographes signées à Pierre Berès sans date. [années 40]](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03534_0198_000(colette_sidonie-gabrielle_colette_dite_2_lettres_et_une_carte_postale022033).jpg?w=1)
Details
COLETTE, Sidonie-Gabrielle Colette dite (1873-1954). 2 lettres et une carte postale autographes signées à Pierre Berès sans date. [années 40]
BELLE CORRESPONDANCE INTIME avec l'éditeur de ses oeuvres illustrées avec lequel elle partage sa passion pour les fleurs.
1. -- 2 pp. in-8 (210 x 130 mm) à l'encre noire sur un feuillet double dont le premier est gaufré, ajouré à la manière d'un napperon, et rehaussé de dorures et de vert.
"Oui, cher Pierre, un soleil puissant mûrit chez vous les fruits mieux qu'au Palais-Royal ! [...]
Ma chambre sent la pomme, la poire et tous les fruits du paradis ! Merci, cher Pierre, mais je voudrais voir vos enfants. C'est ma curiosité à base de tendresse, et que sûrement vous voudrez bien satisfaire ? [...]
2. -- Une page in-8 (210 x 135 mm) à l'encre bleue sur un feuillet bleuté filigrané avec son adresse "8, rue de Beaujolais " en en-tête.
"Cher Pierre,
C'est un bouquet charmant qui ne ressemble à aucun autre ! Savez-vous seulement le nom de ces petites fleurs en grappe d'un bleu sentimental ? Ce sont des muscaris. [...]
3. -- Une page in-12 à l'encre au verso d'une carte postale présentant une vue d'un troupeau de brebis et légendée "Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) - Le Petit Moulin ". L'auteur a ajouté à l'encre au recto de la carte la mention "Je suis née ici.
Colette fit la connaissance de Pierre Berès vers 1935, alors que celui-ci, âgé de 22 ans était secrétaire et trésorier de la Société des amis de Colette, qui édita des volumes illustrés d'oeuvres alors inédites de l'écrivain.
Ces trois lettres ont été envoyées depuis son appartement du quartier du Palais Royal où elle passa les dernières années de sa vie. La première, écrite sur un papier à lettre "d'époque" a été envoyée à Pierre Berès alors qu'il se trouvait dans sa maison de Saint-Tropez et avait sans doute envoyé des fruits à Colette grâce auxquels sa "...chambre sent la pomme, la poire et tous les fruits du paradis !". Dans la seconde, elle le remercie, cette fois, pour un bouquet de "... petites fleurs en grappe d'un bleu sentimental" qui sont d'après elle des muscaris. Pierre Berès et Colette partageaient en effet, une grande passion pour les fleurs. À la fin de sa lettre, elle mentionne Maurice, c'est-à-dire son mari Maurice Goudeket (1889-1977) rencontré en 1925. En 1942, recherché par la police vichyste, en raison de son ascendance israélite, il s'était réfugié en zone libre chez Pierre Berès. Enfin, elle confie qu'elle vit couchée, ce qui situe cette carte dans les dernières années de sa vie où, à partir de 1946 elle commença à souffrir d'arthrose de la hanche.
BELLE CORRESPONDANCE INTIME avec l'éditeur de ses oeuvres illustrées avec lequel elle partage sa passion pour les fleurs.
1. -- 2 pp. in-8 (210 x 130 mm) à l'encre noire sur un feuillet double dont le premier est gaufré, ajouré à la manière d'un napperon, et rehaussé de dorures et de vert.
"Oui, cher Pierre, un soleil puissant mûrit chez vous les fruits mieux qu'au Palais-Royal ! [...]
Ma chambre sent la pomme, la poire et tous les fruits du paradis ! Merci, cher Pierre, mais je voudrais voir vos enfants. C'est ma curiosité à base de tendresse, et que sûrement vous voudrez bien satisfaire ? [...]
2. -- Une page in-8 (210 x 135 mm) à l'encre bleue sur un feuillet bleuté filigrané avec son adresse "8, rue de Beaujolais " en en-tête.
"Cher Pierre,
C'est un bouquet charmant qui ne ressemble à aucun autre ! Savez-vous seulement le nom de ces petites fleurs en grappe d'un bleu sentimental ? Ce sont des muscaris. [...]
3. -- Une page in-12 à l'encre au verso d'une carte postale présentant une vue d'un troupeau de brebis et légendée "Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) - Le Petit Moulin ". L'auteur a ajouté à l'encre au recto de la carte la mention "Je suis née ici.
Colette fit la connaissance de Pierre Berès vers 1935, alors que celui-ci, âgé de 22 ans était secrétaire et trésorier de la Société des amis de Colette, qui édita des volumes illustrés d'oeuvres alors inédites de l'écrivain.
Ces trois lettres ont été envoyées depuis son appartement du quartier du Palais Royal où elle passa les dernières années de sa vie. La première, écrite sur un papier à lettre "d'époque" a été envoyée à Pierre Berès alors qu'il se trouvait dans sa maison de Saint-Tropez et avait sans doute envoyé des fruits à Colette grâce auxquels sa "...chambre sent la pomme, la poire et tous les fruits du paradis !". Dans la seconde, elle le remercie, cette fois, pour un bouquet de "... petites fleurs en grappe d'un bleu sentimental" qui sont d'après elle des muscaris. Pierre Berès et Colette partageaient en effet, une grande passion pour les fleurs. À la fin de sa lettre, elle mentionne Maurice, c'est-à-dire son mari Maurice Goudeket (1889-1977) rencontré en 1925. En 1942, recherché par la police vichyste, en raison de son ascendance israélite, il s'était réfugié en zone libre chez Pierre Berès. Enfin, elle confie qu'elle vit couchée, ce qui situe cette carte dans les dernières années de sa vie où, à partir de 1946 elle commença à souffrir d'arthrose de la hanche.
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Clémentine Robert