.jpg?w=1)
Details
HUGO, Victor (1802-1885). 6 fragments autographes à l'encre, divers formats collés sur 1 f. (275 x 210 mm).
BELLE RÉUNION DE FRAGMENTS AUTOGRAPHES. On trouve dans ces six extraits où l'écriture, de premier jet, de Victor Hugo est souvent difficile à déchiffrer, un témoignage de son activité littéraire incessante. Certaines formules font penser à des notes prises dans son journal, pour des discours ou des brouillons de lettres, alors que d'autres sont des poèmes.
(A) "Faisant en cela un ton involontaire et la loi (?)
Oui, MM., [...] Voulez-vous juger"
(B) "Quant à l'expédition actuelle de la Petite Kabylie, je n'en parle pas. Lorsque le drapeau de la France est engagé, je ne sais plus que me taire et faire des voeux pour mon pays. Je crains le réquisitoire que j'ai commencé." Cette note fait allusion à une expédition punitive en Algérie, en mai 1851. À cette époque qui précède de quelques mois l'exil, Hugo travaillait à une plaquette réunissant ses discours politiques. Sans avoir clairement condamné la colonisation, il dénonça plus tard certains abus commis par l'armée contre les populations indigènes.
(C) Dans ce fragment difficilement déchiffrable Victor Hugo a placé des points de suspension entre des vers, fidèle à son habitude de ne pas interrompre son mouvement créatif lors de la composition de poèmes, pour en compléter ultérieurement la structure.
(D) "Je ne lis jamais les attaques et les diatribes contre moi.
Si j'eusse été Voltaire, amis, je me serais mouché de Patouillet et torché de Nonotte."
Cette tirade enlevée, notée au dos d'un feuillet d'agenda, fait référence à une controverse entre Voltaire et des jésuites qui avaient rédigé divers libelles diffamatoires contre les philosophes. Si Hugo ne négligea pas l'art du pamphlet avec son célèbre Napoléon le Petit, paru dans les premiers mois de son exil en 1852, il fit le plus souvent preuve d'une majestueuse retenue, notamment lorsque dans les années 1830, des critiques comme Nisard se déchaînèrent contre ses drames romantiques.
(E) "Leur foi ment,/Leur prière ressemble à l'agenouillement
Des noirs bourreaux devant Jésus sur la croix sombre vile."
(F) "On dirait qu'elle sent le passage d'une être mystérieux..."
LES FRAGMENTS OU COPEAUX DE VICTOR HUGO SONT L'EXPRESSION DU BOUILLONNEMENT INTELLECTUEL PERMANENT DU GRAND POÈTE QUI NOTAIT SANS CESSE LES FRUITS DE SON INSPIRATION SUR TOUS LES SUPPORTS DE PAPIER QUI LUI PASSAIENT PAR LES MAINS.
BELLE RÉUNION DE FRAGMENTS AUTOGRAPHES. On trouve dans ces six extraits où l'écriture, de premier jet, de Victor Hugo est souvent difficile à déchiffrer, un témoignage de son activité littéraire incessante. Certaines formules font penser à des notes prises dans son journal, pour des discours ou des brouillons de lettres, alors que d'autres sont des poèmes.
(A) "Faisant en cela un ton involontaire et la loi (?)
Oui, MM., [...] Voulez-vous juger"
(B) "Quant à l'expédition actuelle de la Petite Kabylie, je n'en parle pas. Lorsque le drapeau de la France est engagé, je ne sais plus que me taire et faire des voeux pour mon pays. Je crains le réquisitoire que j'ai commencé." Cette note fait allusion à une expédition punitive en Algérie, en mai 1851. À cette époque qui précède de quelques mois l'exil, Hugo travaillait à une plaquette réunissant ses discours politiques. Sans avoir clairement condamné la colonisation, il dénonça plus tard certains abus commis par l'armée contre les populations indigènes.
(C) Dans ce fragment difficilement déchiffrable Victor Hugo a placé des points de suspension entre des vers, fidèle à son habitude de ne pas interrompre son mouvement créatif lors de la composition de poèmes, pour en compléter ultérieurement la structure.
(D) "Je ne lis jamais les attaques et les diatribes contre moi.
Si j'eusse été Voltaire, amis, je me serais mouché de Patouillet et torché de Nonotte."
Cette tirade enlevée, notée au dos d'un feuillet d'agenda, fait référence à une controverse entre Voltaire et des jésuites qui avaient rédigé divers libelles diffamatoires contre les philosophes. Si Hugo ne négligea pas l'art du pamphlet avec son célèbre Napoléon le Petit, paru dans les premiers mois de son exil en 1852, il fit le plus souvent preuve d'une majestueuse retenue, notamment lorsque dans les années 1830, des critiques comme Nisard se déchaînèrent contre ses drames romantiques.
(E) "Leur foi ment,/Leur prière ressemble à l'agenouillement
Des noirs bourreaux devant Jésus sur la croix sombre vile."
(F) "On dirait qu'elle sent le passage d'une être mystérieux..."
LES FRAGMENTS OU COPEAUX DE VICTOR HUGO SONT L'EXPRESSION DU BOUILLONNEMENT INTELLECTUEL PERMANENT DU GRAND POÈTE QUI NOTAIT SANS CESSE LES FRUITS DE SON INSPIRATION SUR TOUS LES SUPPORTS DE PAPIER QUI LUI PASSAIENT PAR LES MAINS.
Brought to you by
Clémentine Robert