![HUGO, Victor (1802-1885). Lettre autographe signée à M. Dubois, rédacteur en chef du Globe, non datée [février 1830].](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03534_0265_000(hugo_victor_lettre_autographe_signee_a_m_dubois_redacteur_en_chef_du_g025444).jpg?w=1)
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HUGO, Victor (1802-1885). Lettre autographe signée à M. Dubois, rédacteur en chef du Globe, non datée [février 1830].
2 pp. in-12 à l'encre noire sur un feuillet double de papier vergé. Adresse en suscription autographe avec mention "très pressé ! répondre s.v.p." au verso. Déchirure au coin supérieur gauche causée par l'arrachement du cachet de cire, rousseurs.
"J'aurai voulu aller moi-même voir Monsieur Dubois, et parler avec lui de son affaire qui donne un nouveau lustre à son talent, et à laquelle comme il le sait, je suis intéressé pas moins que lui. J'apprends à l'instant même que le théâtre n'a reservé pour Le Globe qu'une stalle qui sans doute ira à Monsieur Magnin. Il m'importe cependant que Mr Dubois assiste à cette représentation si critiquée et si importante pour moi et pour tant d'autres. Il n'est pas d'applaudissements que je priserais plus que les siens si j'étais assez heureux pour les mériter. J'envoie donc à Monsieur Dubois une des stalles que j'avais réservées pour moi, charmé de penser qu'elle lui fera plaisir et lui demandant de me la consigner, si par hasard, ce que je ne crois pas, le théâtre lui envoyait deux stalles. En ce dernier cas, le plutôt possible me ferait grand plaisir. Son bien cordialement dévoué Victor Hugo."
IMPORTANTE LETTRE INÉDITE AU RÉDACTEUR EN CHEF D'UN JOURNAL LIBÉRAL QUI LE SOUTIENT, ÉCRITE LA VEILLE DE LA PREMIÈRE REPRÉSENTATION D'HERNANI. Le destinataire est Paul-François Dubois (1793-1874) fondateur et rédacteur en chef du journal libéral, Le Globe, dans lequel Victor Hugo a lu les premières critiques élogieuses que lui a consacrées Sainte-Beuve dès 1824. Le poète écrit dans les derniers jours de février 1830, peu avant la première représentation, le 25, d' Hernani, au Théâtre Français. Il "... aurai[t] voulu aller [lui]-même voir Monsieur Dubois, et parler avec lui de son affaire qui donne un nouveau lustre à son talent et à laquelle, comme il le sait...". L'écrivain évoque dans ce passage le procès en cours contre le Globe pour un article intitulé La France et les Bourbons.
Il faut rappeler brièvement que l'année 1830 est celle de la chute des Bourbons en mai, au terme des Trois glorieuses, et que la pièce d'Hugo, Hernani, connue par des fuites avant sa première, suscitait, en raison de sa préface réclamant la tolérance et la liberté, autant d'agitation politique que de polémique dans les milieux littéraires.
Victor Hugo apprend "... à l'instant même que le théâtre n'a réservé pour Le Globe qu'une stalle qui sans doute ira à Monsieur Magnin.". Ce dernier est le chroniqueur du Globe qui le soutient le plus vaillamment. Mais Victor Hugo précise : "Il m'importe cependant que Mr Dubois assiste à cette représentation si critiquée et si importante pour moi..."
Cette lettre, importante dans ce quelle montre des rapports de Victor Hugo avec la presse, est restée inédite à ce jour.
2 pp. in-12 à l'encre noire sur un feuillet double de papier vergé. Adresse en suscription autographe avec mention "très pressé ! répondre s.v.p." au verso. Déchirure au coin supérieur gauche causée par l'arrachement du cachet de cire, rousseurs.
"J'aurai voulu aller moi-même voir Monsieur Dubois, et parler avec lui de son affaire qui donne un nouveau lustre à son talent, et à laquelle comme il le sait, je suis intéressé pas moins que lui. J'apprends à l'instant même que le théâtre n'a reservé pour Le Globe qu'une stalle qui sans doute ira à Monsieur Magnin. Il m'importe cependant que Mr Dubois assiste à cette représentation si critiquée et si importante pour moi et pour tant d'autres. Il n'est pas d'applaudissements que je priserais plus que les siens si j'étais assez heureux pour les mériter. J'envoie donc à Monsieur Dubois une des stalles que j'avais réservées pour moi, charmé de penser qu'elle lui fera plaisir et lui demandant de me la consigner, si par hasard, ce que je ne crois pas, le théâtre lui envoyait deux stalles. En ce dernier cas, le plutôt possible me ferait grand plaisir. Son bien cordialement dévoué Victor Hugo."
IMPORTANTE LETTRE INÉDITE AU RÉDACTEUR EN CHEF D'UN JOURNAL LIBÉRAL QUI LE SOUTIENT, ÉCRITE LA VEILLE DE LA PREMIÈRE REPRÉSENTATION D'HERNANI. Le destinataire est Paul-François Dubois (1793-1874) fondateur et rédacteur en chef du journal libéral, Le Globe, dans lequel Victor Hugo a lu les premières critiques élogieuses que lui a consacrées Sainte-Beuve dès 1824. Le poète écrit dans les derniers jours de février 1830, peu avant la première représentation, le 25, d' Hernani, au Théâtre Français. Il "... aurai[t] voulu aller [lui]-même voir Monsieur Dubois, et parler avec lui de son affaire qui donne un nouveau lustre à son talent et à laquelle, comme il le sait...". L'écrivain évoque dans ce passage le procès en cours contre le Globe pour un article intitulé La France et les Bourbons.
Il faut rappeler brièvement que l'année 1830 est celle de la chute des Bourbons en mai, au terme des Trois glorieuses, et que la pièce d'Hugo, Hernani, connue par des fuites avant sa première, suscitait, en raison de sa préface réclamant la tolérance et la liberté, autant d'agitation politique que de polémique dans les milieux littéraires.
Victor Hugo apprend "... à l'instant même que le théâtre n'a réservé pour Le Globe qu'une stalle qui sans doute ira à Monsieur Magnin.". Ce dernier est le chroniqueur du Globe qui le soutient le plus vaillamment. Mais Victor Hugo précise : "Il m'importe cependant que Mr Dubois assiste à cette représentation si critiquée et si importante pour moi..."
Cette lettre, importante dans ce quelle montre des rapports de Victor Hugo avec la presse, est restée inédite à ce jour.
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Clémentine Robert