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Details
LÉAUTAUD, Paul (1872-1956). Correspondance autographe et épreuves. 1°) 4 lettres autographes signées dont 3 à Édouard Champion et 1 à Francis Vielé-Griffin. 4 pp. in-8 sur papier à en-tête du Mercure de France, datées de Paris, du 22 juin 1914 au 5 mars 1927. On joint un jeu d'épreuves d'une de ses chroniques de théâtre, signée de son pseudonyme, Maurice Boissard, parue dans la livraison du 15 mars 1926 du Mercure de France ; un billet autographe de Jacques Rivière, accompagnant l'envoi des épreuves, 5 enveloppes à en-tête de la revue, dont 4 avec marques postales et adresse d'Édouard Champion en suscription autographe ; un tirage photographique sépia (87 x 57 mm) d'époque montrant Paul Léautaud enfant, de face, avec, en marge inférieure, la dédicace autographe suivante à l'encre noire: "à Edouard Champion/son jeune ami. P. Léautaud."
2°) 9 lettres autographes signées à André Berthellemy. 10 pp. in-8 sur papier à en-tête du Mercure de France, datées de Paris, du 24 novembre 1915 au 3 septembre 1937. Enveloppes à en-tête de la revue conservées, avec marques postales et adresses en suscriptions autographes. On joint un billet autographe à "ma chère panthère" daté du 20 avril 1922 et un prospectus de souscription à la réédition de son roman Le Petit Ami.
CORRESPONDANCE AUTOGRAPHE TÉMOIGNANT DE SA LONGUE COLLABORATION AU MERCURE DE FRANCE ET DANS LAQUELLE ON DÉCOUVRE QUELQUES-UNES DE SES PRÉFÉRENCES LITTÉRAIRES.
Cette correspondance sur papier à en-tête de la revue du Mercure de France rappelle les fonctions de secrétaire qu'y exerça Paul Léautaud dès 1895, en plus de son activité de chroniqueur de théâtre. La lettre la plus ancienne, datée du 22 juin 1914, a été envoyée au poète Francis Vielé-Griffin lors de la parution de son recueil Voix d'Ionie. Les trois autres furent adressées au libraire éditeur Édouard Champion, pour lui annoncer la parution d'une chronique sur une de ses publications, le renseigner sur le tarif des annonces dans le Mercure ou encore, le rassurer sur la prolongation de son abonnement. Édouard Champion, le libraire ami des écrivains, comptait parmi les relations privilégiées du misanthrope Léautaud, comme en témoigne le portrait photographique de ce dernier orné d'une dédicace amicale, joint à cette ensemble.
André Berthellemy était un riche amateur d'art et bibliophile ami de Paul Léautaud. Les lettres de ce dernier témoignent d'une complicité littéraire. Dans l'une d'elles, Léautaud le remercie pour l'envoi de deux volumes, dont Talleyrand par Sainte-Beuve, qu'il trouve "... remarquable, mais pour Sainte Beuve, minimum". Le plus souvent il recommande des livres comme une Vie du Cardinal de Retz, Le Journal de Jules Renard ou encore un essai sur la vie et l'oeuvre de Georg Christoph Lichtenberg par Victor Bouillé publié chez Champion. Il remercie aussi pour des envois de places de théâtre ou évoque des problèmes personnels liés à la location de son logement de Fontenay-aux-Roses.
La plus longue et la plus amusante lettre raconte comment, après avoir soumis une de ses chroniques à la lecture de l'académicien Georges Duhamel, ce dernier lui a fait "toute une petite leçon de style" lui donnant à penser qu'il écrivait mal et lui a indiqué "... qu'au lieu de dire : pétait en société, il est mieux de dire : laissait échapper des bruits inconsidérés" ce qui lui rappelle un autre poète "qui pensait qu'on ne pouvait écrire le mot : cheval et écrivait: ce noble coursier".
Enfin, un billet a été rédigé à l'intention de sa maîtresse, Anne Cayssac qu'il surnommait "la panthère" et parfois "le fléau". Il lui raconte qu'il est "...allé dimanche soir à la gare du Nord pour l'envoi de [sa] chronique..." puis qu'il a "diné dans le quartier [...] accompagné d'une bouteille d'eau de Vichy."
UNE CORRESPONDANCE PLEINE DE VERVE, À L'IMAGE DE SON AUTEUR ET QUE L'ON LIT AVEC RÉGAL.
2°) 9 lettres autographes signées à André Berthellemy. 10 pp. in-8 sur papier à en-tête du Mercure de France, datées de Paris, du 24 novembre 1915 au 3 septembre 1937. Enveloppes à en-tête de la revue conservées, avec marques postales et adresses en suscriptions autographes. On joint un billet autographe à "ma chère panthère" daté du 20 avril 1922 et un prospectus de souscription à la réédition de son roman Le Petit Ami.
CORRESPONDANCE AUTOGRAPHE TÉMOIGNANT DE SA LONGUE COLLABORATION AU MERCURE DE FRANCE ET DANS LAQUELLE ON DÉCOUVRE QUELQUES-UNES DE SES PRÉFÉRENCES LITTÉRAIRES.
Cette correspondance sur papier à en-tête de la revue du Mercure de France rappelle les fonctions de secrétaire qu'y exerça Paul Léautaud dès 1895, en plus de son activité de chroniqueur de théâtre. La lettre la plus ancienne, datée du 22 juin 1914, a été envoyée au poète Francis Vielé-Griffin lors de la parution de son recueil Voix d'Ionie. Les trois autres furent adressées au libraire éditeur Édouard Champion, pour lui annoncer la parution d'une chronique sur une de ses publications, le renseigner sur le tarif des annonces dans le Mercure ou encore, le rassurer sur la prolongation de son abonnement. Édouard Champion, le libraire ami des écrivains, comptait parmi les relations privilégiées du misanthrope Léautaud, comme en témoigne le portrait photographique de ce dernier orné d'une dédicace amicale, joint à cette ensemble.
André Berthellemy était un riche amateur d'art et bibliophile ami de Paul Léautaud. Les lettres de ce dernier témoignent d'une complicité littéraire. Dans l'une d'elles, Léautaud le remercie pour l'envoi de deux volumes, dont Talleyrand par Sainte-Beuve, qu'il trouve "... remarquable, mais pour Sainte Beuve, minimum". Le plus souvent il recommande des livres comme une Vie du Cardinal de Retz, Le Journal de Jules Renard ou encore un essai sur la vie et l'oeuvre de Georg Christoph Lichtenberg par Victor Bouillé publié chez Champion. Il remercie aussi pour des envois de places de théâtre ou évoque des problèmes personnels liés à la location de son logement de Fontenay-aux-Roses.
La plus longue et la plus amusante lettre raconte comment, après avoir soumis une de ses chroniques à la lecture de l'académicien Georges Duhamel, ce dernier lui a fait "toute une petite leçon de style" lui donnant à penser qu'il écrivait mal et lui a indiqué "... qu'au lieu de dire : pétait en société, il est mieux de dire : laissait échapper des bruits inconsidérés" ce qui lui rappelle un autre poète "qui pensait qu'on ne pouvait écrire le mot : cheval et écrivait: ce noble coursier".
Enfin, un billet a été rédigé à l'intention de sa maîtresse, Anne Cayssac qu'il surnommait "la panthère" et parfois "le fléau". Il lui raconte qu'il est "...allé dimanche soir à la gare du Nord pour l'envoi de [sa] chronique..." puis qu'il a "diné dans le quartier [...] accompagné d'une bouteille d'eau de Vichy."
UNE CORRESPONDANCE PLEINE DE VERVE, À L'IMAGE DE SON AUTEUR ET QUE L'ON LIT AVEC RÉGAL.
Brought to you by
Clémentine Robert