拍品专文
Il est bien connu qu'Allan Stone avait un oeil infaillible, et ce pas uniquement dans le domaine de l'art contemporain, mais également pour l'art africain, l'art populaire, le design, les éléments d'architecture urbaine et à peu près tout ce qui pouvait toucher ses sens visuels. Comme l'explique Peter Sutton (in Dumouchelle, 2011), en tant que marchand d'art contemporain, Allan Stone su apprécier les parallèles esthétiques existant entre l'art du 20ème siècle et les sculptures africaines et fut particulièrement bouleversé par la beauté et l'autorité des statuettes magico-religieuses du Congo.
Nous pouvons rattacher la statuette de la collection Stone au sous-style D4 de l'art vili défini par Raoul Lehuard dans son ouvrage de référence Art Bakongo, Les Centres de Style (1989, Arnouville). Parmi ce corpus, citons une statuette donnée au Musée de l'Homme par Jacques Hendel en 1934 (op. cit., fig. D4-1-1), ainsi que deux autres statuettes provenant de collections privées (op. cit., figs. D4-3-1 et D4-3-2) certainement réalisées par le même sculpteur ou le même atelier. Lehuard décrit les éléments caractéristiques de ce style: "on observe un allongement du crâne et de la face qui s'inscrivent dans un ovale étiré. Les yeux sont ovales, les arcades sourcilières moins ouvertes que le type précédent [...] le front est haut de même que le crâne [...]. Les pommettes et les joues sont rondes et pleines." La statuette présentée ici se distingue par la douceur et la qualité de sculpture du nez, des lèvres bien charnues mais également des pieds et des orteils finement ciselés. De profil, le personnage tend irrésistiblement sa tête vers l'avant, Lehuard appelle cette attitude métanana, c'est à dire "se tenir un peu penché, prêt à se battre, à la manière de certaines statues".
Cf. Robbins & Nooter, 1989, fig.943 pour une oeuvre comparable provenant de la collection Marsha et Saul Stanoff.
Nous pouvons rattacher la statuette de la collection Stone au sous-style D4 de l'art vili défini par Raoul Lehuard dans son ouvrage de référence Art Bakongo, Les Centres de Style (1989, Arnouville). Parmi ce corpus, citons une statuette donnée au Musée de l'Homme par Jacques Hendel en 1934 (op. cit., fig. D4-1-1), ainsi que deux autres statuettes provenant de collections privées (op. cit., figs. D4-3-1 et D4-3-2) certainement réalisées par le même sculpteur ou le même atelier. Lehuard décrit les éléments caractéristiques de ce style: "on observe un allongement du crâne et de la face qui s'inscrivent dans un ovale étiré. Les yeux sont ovales, les arcades sourcilières moins ouvertes que le type précédent [...] le front est haut de même que le crâne [...]. Les pommettes et les joues sont rondes et pleines." La statuette présentée ici se distingue par la douceur et la qualité de sculpture du nez, des lèvres bien charnues mais également des pieds et des orteils finement ciselés. De profil, le personnage tend irrésistiblement sa tête vers l'avant, Lehuard appelle cette attitude métanana, c'est à dire "se tenir un peu penché, prêt à se battre, à la manière de certaines statues".
Cf. Robbins & Nooter, 1989, fig.943 pour une oeuvre comparable provenant de la collection Marsha et Saul Stanoff.