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[...] en ce qui concerne les surréalistes, ils trouvent trop de raisons de vivre, et de vivre comme il vivent, dans Rimbaud pour supporter que l'on truque odieusement sa pensée [...]"
BRETON, André (1896-1966). Réunion de trois lettres autographes signées à Ernest Delahaye. Provenance: Ernest Delahaye et par descendance au propriétaire actuel.
Details
BRETON, André (1896-1966). Réunion de trois lettres autographes signées à Ernest Delahaye. Provenance: Ernest Delahaye et par descendance au propriétaire actuel.
TANDIS QU'IL TRAVAILLE POUR JACQUES DOUCET, BRETON SOLLICITE ERNEST DELAHAYE POUR UN MANUSCRIT QU'IL VIENT D'ACQUÉRIR ET S'INSURGE CONTRE LES DÉTRACTEURS DE RIMBAUD.
-- Paris, le 23 juin 1924. Deux pages in-8 (250 x 168 mm), avec enveloppe. "[...] Nous sommes de ceux qui font le plus de cas de l'oeuvre, de l'attitude de Rimbaud et de Germain Nouveau, de ceux qui ne vous tiennent encore pas quitte de souvenirs [...] Pour la bibliothèque de M. Jacques Doucet dont je m'occupe, j'ai eu l'occasion d'acquérir dernièrement un manuscrit (souvenirs sur Rimbaud et Verlaine) attribué à Germain Nouveau. L'étude que j'en fis me permit rapidement de conclure à une erreur: ces pages sont bien de vous [...] J'aimerais aussi vous présenter un assez grand nombre de dessins découpés dans des lettres de vous à Germain Nouveau, de Germain Nouveau à vous [...]"
-- Paris, le 4 août 1924. Une page in-4 (265 x 208 mm) sur papier à en-tête de "Littérature", avec enveloppe. (Papier légèrement jauni, une déchirure dans la marge de gauche sans atteinte au texte.) "[...] Je viens vous rappeler votre promesse: les dessins et le manuscrit sont chez moi et je suis à votre disposition [...]"
-- Paris, le 26 octobre 1927. Une page et demie in-4 (270 x 208 mm) sur papier à en-tête de "La Révolution surréaliste", avec enveloppe. (Papier jauni, enveloppe salie.) "[...] Cette gloire de Rimbaud, de la préservation de laquelle vous voudrez bien me croire aussi jaloux que vous l'êtes, qu'en restera-t-il une fois que, pour les besoins de la plus misérable cause, on aura fait de lui un catholique pratiquant, un patriote à ses heures, un parfait conformiste et un admirable mercanti ? [...] Je ne pense pas qu'il y ait mille façons de comprendre Rimbaud. Il ne saurait même y en avoir deux, ce qui est assez dire que je me rallie dans une très large mesure à la vôtre [...] en ce qui concerne les surréalistes, ils trouvent trop de raison de vivre, et de vivre comme ils vivent, dans Rimbaud pour supporter que l'on truque odieusement sa pensée, qu'ils se feraient tuer [...] pour sauver de la corruption totale qui la guette [...]" CES LETTRES SONT INÉDITES. (3)
TANDIS QU'IL TRAVAILLE POUR JACQUES DOUCET, BRETON SOLLICITE ERNEST DELAHAYE POUR UN MANUSCRIT QU'IL VIENT D'ACQUÉRIR ET S'INSURGE CONTRE LES DÉTRACTEURS DE RIMBAUD.
-- Paris, le 23 juin 1924. Deux pages in-8 (250 x 168 mm), avec enveloppe. "[...] Nous sommes de ceux qui font le plus de cas de l'oeuvre, de l'attitude de Rimbaud et de Germain Nouveau, de ceux qui ne vous tiennent encore pas quitte de souvenirs [...] Pour la bibliothèque de M. Jacques Doucet dont je m'occupe, j'ai eu l'occasion d'acquérir dernièrement un manuscrit (souvenirs sur Rimbaud et Verlaine) attribué à Germain Nouveau. L'étude que j'en fis me permit rapidement de conclure à une erreur: ces pages sont bien de vous [...] J'aimerais aussi vous présenter un assez grand nombre de dessins découpés dans des lettres de vous à Germain Nouveau, de Germain Nouveau à vous [...]"
-- Paris, le 4 août 1924. Une page in-4 (265 x 208 mm) sur papier à en-tête de "Littérature", avec enveloppe. (Papier légèrement jauni, une déchirure dans la marge de gauche sans atteinte au texte.) "[...] Je viens vous rappeler votre promesse: les dessins et le manuscrit sont chez moi et je suis à votre disposition [...]"
-- Paris, le 26 octobre 1927. Une page et demie in-4 (270 x 208 mm) sur papier à en-tête de "La Révolution surréaliste", avec enveloppe. (Papier jauni, enveloppe salie.) "[...] Cette gloire de Rimbaud, de la préservation de laquelle vous voudrez bien me croire aussi jaloux que vous l'êtes, qu'en restera-t-il une fois que, pour les besoins de la plus misérable cause, on aura fait de lui un catholique pratiquant, un patriote à ses heures, un parfait conformiste et un admirable mercanti ? [...] Je ne pense pas qu'il y ait mille façons de comprendre Rimbaud. Il ne saurait même y en avoir deux, ce qui est assez dire que je me rallie dans une très large mesure à la vôtre [...] en ce qui concerne les surréalistes, ils trouvent trop de raison de vivre, et de vivre comme ils vivent, dans Rimbaud pour supporter que l'on truque odieusement sa pensée, qu'ils se feraient tuer [...] pour sauver de la corruption totale qui la guette [...]" CES LETTRES SONT INÉDITES. (3)
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Audrey Bangou