拍品專文
Nathan Cummings (1896-1985), un homme d'affaires de Chicago, était un collectionneur d'art passionné et un généreux philanthrope. Ses collections d'art étaient variées, et comprenaient des peintures impressionnistes françaises, de la sculpture moderne, des céramiques péruviennes, et des oeuvres d'artistes tels que Henry Moore, Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Braque, Giacomo Manzù et Alberto Giacometti, qui sont devenus par la suite membres de son cercle social. A une certaine époque, il possédait une flotte de pêche et veillait à ce que chacun des quinze bateaux soit décoré de sa propre oeuvre d'art. Il achetait et vendait en sachant pertinemment qu'il ne garderait pas les oeuvres pour toujours, remplaçant d'anciens favoris par de nouveaux enthousiasmes. Cummings s'attendait à ce que tout le monde partage sa passion pour l'art: ainsi loin de donner des oeuvres d'art comme des cadeaux, il présentait les pièces de sa collection dans les bureaux de ses entreprises pour le bien-être du personnel. Parmi beaucoup d'autres efforts philanthropiques, en 1949, il a créé la Fondation Nathan Cummings. Les fonds de la fondation devaient aider à bâtir une société socialement et économiquement plus juste.
D'après l'étude détaillée de François Neyt sur la statuaire songyé (2004), cette oeuvre se rattache à l'atelier des Belande septentrionaux faisant partie de la "deuxième tradition occidentale". Au sein de ce corpus, la statue de l'Art Institute of Chicago peut être comparée à deux sculptures, l'une appartenant au British Museum, l'autre ayant appartenu à Maurice de Vlaminck et aujourd'hui conservée au musée Barbier-Mueller (op.cit., fig.22 et 20). Toutes trois présentent une tête en forme de poire inversée, des paupières ouvertes en croissant laissant apparaître les yeux, un nez épaté dont les ailes sont amples et finement dessinées, une bouche dentée en ovale étiré, un buste court et trapu à partir duquel le long cou massif supporte la tête surdimensionnée, deux mains aux doigts épais posées sur un ventre proéminent dont l'ombilic percé recevait une charge magique, enfin des jambes trapues tenant fermement sur un socle cylindrique.
D'après l'étude détaillée de François Neyt sur la statuaire songyé (2004), cette oeuvre se rattache à l'atelier des Belande septentrionaux faisant partie de la "deuxième tradition occidentale". Au sein de ce corpus, la statue de l'Art Institute of Chicago peut être comparée à deux sculptures, l'une appartenant au British Museum, l'autre ayant appartenu à Maurice de Vlaminck et aujourd'hui conservée au musée Barbier-Mueller (op.cit., fig.22 et 20). Toutes trois présentent une tête en forme de poire inversée, des paupières ouvertes en croissant laissant apparaître les yeux, un nez épaté dont les ailes sont amples et finement dessinées, une bouche dentée en ovale étiré, un buste court et trapu à partir duquel le long cou massif supporte la tête surdimensionnée, deux mains aux doigts épais posées sur un ventre proéminent dont l'ombilic percé recevait une charge magique, enfin des jambes trapues tenant fermement sur un socle cylindrique.