Lot Essay
Ces spectaculaires candélabres sont un exemple remarquable du travail de création des marchands-merciers qui ont associé ici à de rares porcelaines chinoises des montures de bronze ciselé et doré parisiennes. Ces entrepreneurs ont aidé à orienter et même à créer des modes.
Seul un marchand-mercier était en mesure de mobiliser les ressources nécessaires à la création de tels objets. Il proposait ses propres créations, des objets d'art qu'il adaptait au goût de sa clientèle et qu'il accordait parfaitement à l'esprit de son temps, par exemple en transformant et adaptant à la mode européenne des objets d'art importés d'Orient. Pour une étude détaillée, on peut se référer à l'incontournable étude de Carolyn Sargentson, Merchants and Luxury Markets : The Marchands Merciers of Eighteenth-Century Paris, Victoria and Albert Museum Editions, Londres, 1996.
Ces objets incorporant animaux précieux et exotiques en porcelaine ont été très appréciés et recherchés par les amateurs du XVIIIème siècle. Les chats ou les singes étaient particulièrement populaires, tandis que les plus précieux semblent avoir été les créations avec un coq ou un oiseau de proie. Les oiseaux constituent l'un des thèmes favoris des porcelainiers chinois à l'époque des Ming mais surtout sous la dynastie des Qing (de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIème siècle) durant les règnes des empereurs Kangxi, Youngzeng et Qialong. On rencontre beaucoup de perroquets mais également des échassiers, des faisans ou des oiseaux de basse-cour tels que canards ou nos coqs. Le 4 Août 1775, le célèbre marchand mercier Lazare Duvaux fourni à la Marquise de Pompadour " Une paire de girandoles a trois branches à feuillage, garnie de fleurs et de terrasse dorées, sur des coqs blanc, 360 livres " et le 26 Novembre 1755, Duvaux livre à Monsieur d'Azincourt " deux Coqs de porcelaine ancienne sur des terrasses dorées d'or moulu, 192 livres ". Blondel d'Azincourt, le fils de Blondel de Gagny, collectionneur également, semble avoir été un grand amateur de ces objets montés. Sa vente comprenait une paire de "coq d'ancien japon, dont un a la queue raccommodée, sur des pieds de bronze dore; chacun porte (pouces de haut sur 6 Pouces de Large. " Ils ont été vendus pour 100 livres sous le lot 250, le 18 avril 1770.
On peut également rapprocher les présents candélabres de la paire de coqs de la collection Florence J. Gould (sa vente, Sotheby's, Parke Bernet, 26 juin 1984, lot 748).
Seul un marchand-mercier était en mesure de mobiliser les ressources nécessaires à la création de tels objets. Il proposait ses propres créations, des objets d'art qu'il adaptait au goût de sa clientèle et qu'il accordait parfaitement à l'esprit de son temps, par exemple en transformant et adaptant à la mode européenne des objets d'art importés d'Orient. Pour une étude détaillée, on peut se référer à l'incontournable étude de Carolyn Sargentson, Merchants and Luxury Markets : The Marchands Merciers of Eighteenth-Century Paris, Victoria and Albert Museum Editions, Londres, 1996.
Ces objets incorporant animaux précieux et exotiques en porcelaine ont été très appréciés et recherchés par les amateurs du XVIIIème siècle. Les chats ou les singes étaient particulièrement populaires, tandis que les plus précieux semblent avoir été les créations avec un coq ou un oiseau de proie. Les oiseaux constituent l'un des thèmes favoris des porcelainiers chinois à l'époque des Ming mais surtout sous la dynastie des Qing (de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIème siècle) durant les règnes des empereurs Kangxi, Youngzeng et Qialong. On rencontre beaucoup de perroquets mais également des échassiers, des faisans ou des oiseaux de basse-cour tels que canards ou nos coqs. Le 4 Août 1775, le célèbre marchand mercier Lazare Duvaux fourni à la Marquise de Pompadour " Une paire de girandoles a trois branches à feuillage, garnie de fleurs et de terrasse dorées, sur des coqs blanc, 360 livres " et le 26 Novembre 1755, Duvaux livre à Monsieur d'Azincourt " deux Coqs de porcelaine ancienne sur des terrasses dorées d'or moulu, 192 livres ". Blondel d'Azincourt, le fils de Blondel de Gagny, collectionneur également, semble avoir été un grand amateur de ces objets montés. Sa vente comprenait une paire de "coq d'ancien japon, dont un a la queue raccommodée, sur des pieds de bronze dore; chacun porte (pouces de haut sur 6 Pouces de Large. " Ils ont été vendus pour 100 livres sous le lot 250, le 18 avril 1770.
On peut également rapprocher les présents candélabres de la paire de coqs de la collection Florence J. Gould (sa vente, Sotheby's, Parke Bernet, 26 juin 1984, lot 748).