Lot Essay
Les différents modèles d'athéniennes, à usage de lavabo ou de jardinière, sont très en vogue dès la fin du XVIIIe siècle et dont le prototype demeure le tableau La vertueuse Athénienne de Joseph-Marie Vien conservé à Strasbourg. Notre athénienne est à rapprocher directement de celle peinte en 1788 par Jacques Louis David dans Les Amours de Pâris et d'Hélène du Louvre. Le piètement de notre athénienne s'inspire directement du trépied provenant du modèle du temple d'Isis à Herculanum conservé aujourd'hui au musée archéologique de Naples (inv.72995) et publiée en gravure par le comte de Caylus dès la fin des années 1750. Notre piètement s'inspire également de la planche XXXIII, Trépied et vases des dessins de Percier et Fontaine. (Percier et Fontaine, Recueil de Décoration intérieures, L'Aventurine, Paris, 1997, p.55) Au début du XIXe siècle, la même structure se pare des ornements de l'époque tels que le cygne et les palmettes stylisées. Des exemples très proches avec des sphinges sont conservés au musée des Arts Décoratifs de Lyon (inv. 1739), une paire est au musée Nissim de Camondo provenant de la collection Burat (inv. 37). Citons également celle de la vente de la Collection de monsieur et madame Luigi Anton Laura (vente Sotheby's Paris, le 27 juin 2001, lot 99). Il est intéressant de noter l'usage du motif de cygne soutenant la coupe est aegalement présent sur une athénienne provenant de l'ameublement de l'hötel du général Moreau, rue d'Anjou, achevé en 1802 (vente Sotheby's Paris, 2 décembre 2003, lot 55). On retrouve plus tard deux athéniennes de ce modèle au château de Saint-Cloud, dans la chambre de Joséphine, aujourd'hui conservées au château de Fontainebleau.