Lot Essay
Après de brillantes études à l'Ecole Polytechnique de Paris, Matteo Alfassa (1876-1942) fut nommé Aide Commissaire en Nouvelle-Calédonie (1900-1905), Lieutenant-Gouverneur du Moyen-Congo (1919-1922) - il prit notamment part à la construction du chemin de fer Congo-Océan -, gouverneur général de l'AEF (1924, 1925, 1929-1933), puis gouverneur de la Martinique (1934-1935) et du Soudan Français (1935-1936).
Les statues kanak de grande dimension dont les pieds reposent sur un piquet (ici disparu) s'apparentent au groupe dit des "sculptures à planter" définit par Roger Boulay (1990, p.155). L'oeuvre collectée par Alfassa peut être rattachée au sous-groupe des représentations de dignitaires.
Leur fonction est relativement mal documentée, et seul le témoignage de Victor de Rochas (1862) les décrit comme des sculptures funéraires placées autour de la hutte du défunt et non comme des flèches faîtières comme l'affirme l'auteur. Elles pouvaient également être plantées auprès de la case d'un chef, le long d'une allée, ou encore dans un endroit marqué d'un interdit. "Ni commémoratives, ni propiatoires, elles semblent plutôt destinées à souligner l'importance statuaire d'un personnage qu'aucune autre marque extérieure ne permettrait de distinguer de ses compatriotes hormis quelques règles de comportement" (op. cit., p.158). Une statue kanak très proche, également collectée par Matteo Alfassa et ayant fait partie de la collection Josef Mueller (Christie's, 20 mars 1979, lot 254, également publiée dans Newton, 1998, p.304) peut lui être comparée. Voir aussi Stöhr (1987, p.287) pour une autre statue figurant le même corps musculeux et longiligne et voir Stepan (2006, p.14) pour deux figures kanak de même type ayant appartenu à Picasso.
Les statues kanak de grande dimension dont les pieds reposent sur un piquet (ici disparu) s'apparentent au groupe dit des "sculptures à planter" définit par Roger Boulay (1990, p.155). L'oeuvre collectée par Alfassa peut être rattachée au sous-groupe des représentations de dignitaires.
Leur fonction est relativement mal documentée, et seul le témoignage de Victor de Rochas (1862) les décrit comme des sculptures funéraires placées autour de la hutte du défunt et non comme des flèches faîtières comme l'affirme l'auteur. Elles pouvaient également être plantées auprès de la case d'un chef, le long d'une allée, ou encore dans un endroit marqué d'un interdit. "Ni commémoratives, ni propiatoires, elles semblent plutôt destinées à souligner l'importance statuaire d'un personnage qu'aucune autre marque extérieure ne permettrait de distinguer de ses compatriotes hormis quelques règles de comportement" (op. cit., p.158). Une statue kanak très proche, également collectée par Matteo Alfassa et ayant fait partie de la collection Josef Mueller (Christie's, 20 mars 1979, lot 254, également publiée dans Newton, 1998, p.304) peut lui être comparée. Voir aussi Stöhr (1987, p.287) pour une autre statue figurant le même corps musculeux et longiligne et voir Stepan (2006, p.14) pour deux figures kanak de même type ayant appartenu à Picasso.