Lot Essay
Historique:
Thomas Baker est célèbre pour avoir été la dernière personne connue à avoir été cannibalisée aux îles Fidji. La scène se produisit à l'ouest de Viti Levu dans les hautes terres de Nabutautau le 21 juillet 1867.
Missionnaire wesleyen, il fut envoyé en compagnie de sa femme le 5 avril 1859 aux Fidji. Il s'installa en 1865 avec sa famille au nouveau poste des missionnaires Méthodistes à Davuilevu, le long de la rivière Rewa.
En juillet 1867, Baker initia une expédition afin de répandre le gospel dans l'arrière-pays de Viti Levu. Lui ainsi que sept de ses accompagnateurs fidjiens furent capturés lors d'une embuscade avant d'être tués et mangés par leurs assaillants.
En 2003, une cérémonie fut organisée par les villageois de Nabutautau afin d'implorer le pardon de Baker. L'arme utilisée pour exécuter Baker est toujours exposée au village et les restes de ses chaussures bouillies sont aujourd'hui exposés au Fiji Museum de Suva.
Un certain nombre d'oeuvres fidjiennes ayant appartenu au Révérend Baker furent offertes en 1944 par l'une de ses filles à l'Australian Museum.
Le journal de Thomas Baker, conservé à la Mitchell Library de Sydney, couvre les années 1850 à 1866. Précédé par une courte introduction faisant allusion à sa famille, de l'Angleterre jusqu'en Australie, Baker nous livre jour après jour le récit de son départ pour les îles Fidji jusqu'à sa disparition dans les hauteurs de Viti Levu. Au fil des pages, nous suivons les pérégrinations de cet homme pieux, passant d'une île à l'autre afin de prêcher la bonne parole.
Un passage nous intéressera ici plus particulièrement puisque le journal décrit précisément l'acquisition de cette sculpture de temple:
"7 Août [1863], [...] J'ai passé la journée à convertir les villageois, me rendant d'une maison à l'autre. C'est à ce moment là que j'acquis deux statues ou représentations humaines, étant les têtes de certains poteaux du temple païen. Nous avons scié leurs têtes sous le regard de tous et donné en paiement deux grands couteaux qui furent grandement appréciés par les propriétaires. Ces représentations n'étaient peut-être pas vénérées, mais lorsqu'un individu était exécuté ou fait prisonnier, ils le conduisaient et le présentaient devant ces sculptures." Le deuxième torse n'a jusqu'à présent pas été retrouvé.
Le récit de la journée précédente permet de préciser le lieu de la collecte: "J'ai décidé de me rendre sur l'île de Viwa, ayant entendu des rumeurs favorables quant à sa population, résolu d'essayer de les convertir au Lotu [Christianisme]". Viwa, île corallienne isolée, à l'ouest de Viti Levu, est le point le plus occidental des îles Fidji. D'après les dires de Baker, la population de cette île était réputée belliqueuse: "La prochaine étape sera de décider quelle sera la manière la plus avisée de se présenter à des gens renommés à travers toute la "terre", non pas pour leur chrétienté, mais pour leurs faits de guerre".
D'après ces renseignements, il semblerait que l'île de Viwa soit restée à l'écart de l'influence des missionnaires, sa population ayant conservé ses traditions guerrières.
Etude comparative:
Les représentations humaines fidjiennes sont extrêmement rares. L'étude la plus aboutie dans le domaine, intitulée Fijian Studies, fut publiée par Karl Erik Larsson en 1960. L'auteur a pu identifier 19 statues anthropomorphes provenant principalement de collections publiques: United States National Museum (Smithsonian), Washington, D.C., Royal Scottish Museum, Edinburg, University Museum of Archaeology and Ethnology (UMAE), Cambridge, Canterbury Museum, Christchurch, National Museum of Victoria, Melbourne, Museum für Völkerkunde, Leipzig. Mais également de collections "missionnaires" (Methodist Missionary Society) et privées (Collections Oldman et Rousseau) (op.cit., pp.33-35). Bien que cette étude soit ancienne et que quelques statuettes aient pu être omises ou découvertes depuis, il est certain que ces objets sont rarissimes.
Au sein de ce groupe, Larsson distingue ces statuettes en fonction de leurs dimensions. Le buste de Thomas Baker correspond aux statues de grande taille dont voici la liste: la plus grande (140 cm.) fut collectée par le Révérend Williams Floyd dans les années 1870 avant de l'offrir au Canterbury Museum qui à son tour en fit don au Fiji Museum de Suva (FM#74.45), une statue masculine sculptée en haut relief (106 cm., Smithsonian Institute, Washington) collectée par Charles Wilkes en 1840 et enfin une tête (20 cm.) provenant vraisemblablement d'une grande statue (UMAE). La statue de Wilkes fut décrite par celui-ci comme une "idole" obtenue auprès du chef de la "maison-aux-esprits". Les autres figures anthropomorphes fidjiennes listées sont bien plus petites (environ 30-40 cm. pour la plupart).
Quant à la date de collecte de ces statuettes: cinq furent collectées en 1840 par Wilkes, deux furent collectées avant 1860, cinq furent collectées en 1875 par von Hügel et Knollys. Nous ne connaissons pas les dates de collecte des autres pièces mais il est possible de retrouver leurs traces dès la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème siècle. La sculpture de Thomas Baker a donc été acquise à la même époque que la majorité de ces pièces, dans une fourchette allant de 1840 à 1875. Cette période correspond à de profonds changements politiques et religieux, principalement dus à l'influence occidentale. D'ailleurs, le prix payé par Baker (deux grands couteaux) pour deux torses provenant du temple sacré démontre la grande valeur que pouvait représenter les biens occidentaux pour des fidjiens fraîchement convertis.
Stylistiquement, il faut rapprocher cette sculpture de temple aux visages géométrisés des célèbres coupes anthropomorphes yaqona. Voir Clunie (1986, fig.130) pour une coupe appartenant au Fiji Museum ayant été collectée par la Methodist Missionary Society, Hooper (2006, fig.251) pour une autre coupe collectée en 1841 et aujourd'hui conservée au British Museum (1842, 12-10, 127) ou encore Oldman (1958, pl.69) pour un autre exemplaire provenant de la collection du célèbre antiquaire britannique Oldman.
Fonction:
Les informations annotées par Baker nous permettent de savoir à quoi servaient les deux sculptures à l'origine: "lorsqu'un individu était exécuté ou fait prisonnier, ils le conduisaient et le présentaient devant ces sculptures".
D'après Fergus Clunie, ce rituel, ainsi que le fait de savoir que ces statues étaient disposées dans un temple, indiquent avec certitude qu'il s'agit de la représentation de dieux de la guerre. Il remarque d'ailleurs, avec regret, que Baker n'a pas relevé les noms de ces divinités. Suite aux offrandes, l'esprit de ces dieux pouvait s'emparer de ces effigies de bois. La profonde patine brune de l'oeuvre, comparable aux surfaces de certains bols yaqona et de divers objets religieux incluant des représentations de dieux, semble être le résultat d'application répétée d'huile et d'encrassement de suie provenant des feux perptuellement entretenus à l'intérieur du temple. (Communication personnelle, septembre 2013 - Nous tenons à remercier Fergus Clunie pour les précieuses informations qu'il a bien voulu nous communiquer).
Il y avait une multitude de dieux aux îles Fidji, chaque district, chaque ethnie vénérant des divinités locales. Des temples, appelés bure kalou, maison des dieux, ou kalou-ni-valu, maison des dieux de la guerre, laissés à l'abandon en période de paix puis restaurés lors des guerres, recevaient des offrandes de nourriture et d'objets. Etaient rassemblés à l'intérieur des temples, de nombreuses armes, lances, massues, arcs, flèches recouverts de la suie émanant des feux constamment ravivés, ces offrandes ayant été sculptées pour les dieux, ou offertes après une glorieuse victoire. Lors de la cérémonie so kalou, les prêtres, les chefs et les notables consultaient le dieu de la guerre avant de livrer bataille en lui présentant des dents de cachalot (tabua) et des coupes à libations (yaqona). Le résultat de cette consultation pouvait conduire à annuler une campagne militaire ou, au contraire, s'assurer du soutien du terrible dieu de la guerre.
Les descriptions de Baker correspondent à une cérémonie préparatoire au rituel de cannibalisation, étudiée par Clunie (2003, p.57). Après une bataille, les prisonniers étaient ramenés au village des vainqueurs. "Les captifs destinés au four étaient assommés à l'aide d'une massue avant d'être offerts en sacrifice au dieu" (op. cit).
Plastique:
Le buste humain est un sujet récurrent de l'art occidental tant des maîtres anciens que des artistes modernes. Bien que la sculpture fidjienne de Baker n'ait certainement jamais été observée par l'un de ces artistes, la vigueur dégagée par les traits géométrisés de ce buste n'est pas sans rappeler certaines oeuvres modernes occidentales notamment de Picasso.
Non polie, la surface laisse apparaître les coups de l'outil ayant servi à la réalisation de la sculpture. Le visage et certains de ses détails, tels que les ailes du nez ou les encoches figurant la poitrine, sont ici simplifiés à l'extrême. La statue en bois de Picasso (1907), très certainement inspirée d'une oeuvre extra-européenne aperçue au musée du Trocadéro, est tout à fait dans cette veine, tandis que le traitement en touche de peinture, utilisé pour le tableau Le buste de la fermière (1908), donne l'illusion d'une surface à facette comparable. Ces similitudes ne sont pas surprenantes puisqu'il est aujourd'hui acquis que Picasso s'inspira d'art africain et océanien dont il possédait quelques spécimens.
Thomas Baker est célèbre pour avoir été la dernière personne connue à avoir été cannibalisée aux îles Fidji. La scène se produisit à l'ouest de Viti Levu dans les hautes terres de Nabutautau le 21 juillet 1867.
Missionnaire wesleyen, il fut envoyé en compagnie de sa femme le 5 avril 1859 aux Fidji. Il s'installa en 1865 avec sa famille au nouveau poste des missionnaires Méthodistes à Davuilevu, le long de la rivière Rewa.
En juillet 1867, Baker initia une expédition afin de répandre le gospel dans l'arrière-pays de Viti Levu. Lui ainsi que sept de ses accompagnateurs fidjiens furent capturés lors d'une embuscade avant d'être tués et mangés par leurs assaillants.
En 2003, une cérémonie fut organisée par les villageois de Nabutautau afin d'implorer le pardon de Baker. L'arme utilisée pour exécuter Baker est toujours exposée au village et les restes de ses chaussures bouillies sont aujourd'hui exposés au Fiji Museum de Suva.
Un certain nombre d'oeuvres fidjiennes ayant appartenu au Révérend Baker furent offertes en 1944 par l'une de ses filles à l'Australian Museum.
Le journal de Thomas Baker, conservé à la Mitchell Library de Sydney, couvre les années 1850 à 1866. Précédé par une courte introduction faisant allusion à sa famille, de l'Angleterre jusqu'en Australie, Baker nous livre jour après jour le récit de son départ pour les îles Fidji jusqu'à sa disparition dans les hauteurs de Viti Levu. Au fil des pages, nous suivons les pérégrinations de cet homme pieux, passant d'une île à l'autre afin de prêcher la bonne parole.
Un passage nous intéressera ici plus particulièrement puisque le journal décrit précisément l'acquisition de cette sculpture de temple:
"7 Août [1863], [...] J'ai passé la journée à convertir les villageois, me rendant d'une maison à l'autre. C'est à ce moment là que j'acquis deux statues ou représentations humaines, étant les têtes de certains poteaux du temple païen. Nous avons scié leurs têtes sous le regard de tous et donné en paiement deux grands couteaux qui furent grandement appréciés par les propriétaires. Ces représentations n'étaient peut-être pas vénérées, mais lorsqu'un individu était exécuté ou fait prisonnier, ils le conduisaient et le présentaient devant ces sculptures." Le deuxième torse n'a jusqu'à présent pas été retrouvé.
Le récit de la journée précédente permet de préciser le lieu de la collecte: "J'ai décidé de me rendre sur l'île de Viwa, ayant entendu des rumeurs favorables quant à sa population, résolu d'essayer de les convertir au Lotu [Christianisme]". Viwa, île corallienne isolée, à l'ouest de Viti Levu, est le point le plus occidental des îles Fidji. D'après les dires de Baker, la population de cette île était réputée belliqueuse: "La prochaine étape sera de décider quelle sera la manière la plus avisée de se présenter à des gens renommés à travers toute la "terre", non pas pour leur chrétienté, mais pour leurs faits de guerre".
D'après ces renseignements, il semblerait que l'île de Viwa soit restée à l'écart de l'influence des missionnaires, sa population ayant conservé ses traditions guerrières.
Etude comparative:
Les représentations humaines fidjiennes sont extrêmement rares. L'étude la plus aboutie dans le domaine, intitulée Fijian Studies, fut publiée par Karl Erik Larsson en 1960. L'auteur a pu identifier 19 statues anthropomorphes provenant principalement de collections publiques: United States National Museum (Smithsonian), Washington, D.C., Royal Scottish Museum, Edinburg, University Museum of Archaeology and Ethnology (UMAE), Cambridge, Canterbury Museum, Christchurch, National Museum of Victoria, Melbourne, Museum für Völkerkunde, Leipzig. Mais également de collections "missionnaires" (Methodist Missionary Society) et privées (Collections Oldman et Rousseau) (op.cit., pp.33-35). Bien que cette étude soit ancienne et que quelques statuettes aient pu être omises ou découvertes depuis, il est certain que ces objets sont rarissimes.
Au sein de ce groupe, Larsson distingue ces statuettes en fonction de leurs dimensions. Le buste de Thomas Baker correspond aux statues de grande taille dont voici la liste: la plus grande (140 cm.) fut collectée par le Révérend Williams Floyd dans les années 1870 avant de l'offrir au Canterbury Museum qui à son tour en fit don au Fiji Museum de Suva (FM#74.45), une statue masculine sculptée en haut relief (106 cm., Smithsonian Institute, Washington) collectée par Charles Wilkes en 1840 et enfin une tête (20 cm.) provenant vraisemblablement d'une grande statue (UMAE). La statue de Wilkes fut décrite par celui-ci comme une "idole" obtenue auprès du chef de la "maison-aux-esprits". Les autres figures anthropomorphes fidjiennes listées sont bien plus petites (environ 30-40 cm. pour la plupart).
Quant à la date de collecte de ces statuettes: cinq furent collectées en 1840 par Wilkes, deux furent collectées avant 1860, cinq furent collectées en 1875 par von Hügel et Knollys. Nous ne connaissons pas les dates de collecte des autres pièces mais il est possible de retrouver leurs traces dès la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème siècle. La sculpture de Thomas Baker a donc été acquise à la même époque que la majorité de ces pièces, dans une fourchette allant de 1840 à 1875. Cette période correspond à de profonds changements politiques et religieux, principalement dus à l'influence occidentale. D'ailleurs, le prix payé par Baker (deux grands couteaux) pour deux torses provenant du temple sacré démontre la grande valeur que pouvait représenter les biens occidentaux pour des fidjiens fraîchement convertis.
Stylistiquement, il faut rapprocher cette sculpture de temple aux visages géométrisés des célèbres coupes anthropomorphes yaqona. Voir Clunie (1986, fig.130) pour une coupe appartenant au Fiji Museum ayant été collectée par la Methodist Missionary Society, Hooper (2006, fig.251) pour une autre coupe collectée en 1841 et aujourd'hui conservée au British Museum (1842, 12-10, 127) ou encore Oldman (1958, pl.69) pour un autre exemplaire provenant de la collection du célèbre antiquaire britannique Oldman.
Fonction:
Les informations annotées par Baker nous permettent de savoir à quoi servaient les deux sculptures à l'origine: "lorsqu'un individu était exécuté ou fait prisonnier, ils le conduisaient et le présentaient devant ces sculptures".
D'après Fergus Clunie, ce rituel, ainsi que le fait de savoir que ces statues étaient disposées dans un temple, indiquent avec certitude qu'il s'agit de la représentation de dieux de la guerre. Il remarque d'ailleurs, avec regret, que Baker n'a pas relevé les noms de ces divinités. Suite aux offrandes, l'esprit de ces dieux pouvait s'emparer de ces effigies de bois. La profonde patine brune de l'oeuvre, comparable aux surfaces de certains bols yaqona et de divers objets religieux incluant des représentations de dieux, semble être le résultat d'application répétée d'huile et d'encrassement de suie provenant des feux perptuellement entretenus à l'intérieur du temple. (Communication personnelle, septembre 2013 - Nous tenons à remercier Fergus Clunie pour les précieuses informations qu'il a bien voulu nous communiquer).
Il y avait une multitude de dieux aux îles Fidji, chaque district, chaque ethnie vénérant des divinités locales. Des temples, appelés bure kalou, maison des dieux, ou kalou-ni-valu, maison des dieux de la guerre, laissés à l'abandon en période de paix puis restaurés lors des guerres, recevaient des offrandes de nourriture et d'objets. Etaient rassemblés à l'intérieur des temples, de nombreuses armes, lances, massues, arcs, flèches recouverts de la suie émanant des feux constamment ravivés, ces offrandes ayant été sculptées pour les dieux, ou offertes après une glorieuse victoire. Lors de la cérémonie so kalou, les prêtres, les chefs et les notables consultaient le dieu de la guerre avant de livrer bataille en lui présentant des dents de cachalot (tabua) et des coupes à libations (yaqona). Le résultat de cette consultation pouvait conduire à annuler une campagne militaire ou, au contraire, s'assurer du soutien du terrible dieu de la guerre.
Les descriptions de Baker correspondent à une cérémonie préparatoire au rituel de cannibalisation, étudiée par Clunie (2003, p.57). Après une bataille, les prisonniers étaient ramenés au village des vainqueurs. "Les captifs destinés au four étaient assommés à l'aide d'une massue avant d'être offerts en sacrifice au dieu" (op. cit).
Plastique:
Le buste humain est un sujet récurrent de l'art occidental tant des maîtres anciens que des artistes modernes. Bien que la sculpture fidjienne de Baker n'ait certainement jamais été observée par l'un de ces artistes, la vigueur dégagée par les traits géométrisés de ce buste n'est pas sans rappeler certaines oeuvres modernes occidentales notamment de Picasso.
Non polie, la surface laisse apparaître les coups de l'outil ayant servi à la réalisation de la sculpture. Le visage et certains de ses détails, tels que les ailes du nez ou les encoches figurant la poitrine, sont ici simplifiés à l'extrême. La statue en bois de Picasso (1907), très certainement inspirée d'une oeuvre extra-européenne aperçue au musée du Trocadéro, est tout à fait dans cette veine, tandis que le traitement en touche de peinture, utilisé pour le tableau Le buste de la fermière (1908), donne l'illusion d'une surface à facette comparable. Ces similitudes ne sont pas surprenantes puisqu'il est aujourd'hui acquis que Picasso s'inspira d'art africain et océanien dont il possédait quelques spécimens.