Lot Essay
Le sujet, rare, est tiré de L'Odyssée d'Homère et repris par Ovide dans ses Métamorphoses : Vénus trompe son époux, le dieu du feu et forgeron Vulcain, avec Mars. Apollon qui, en tant que Dieu soleil, voit tout, s'empresse de les dénoncer à Vulcain. De fureur, celui-ci laisse tomber l'épée qu'il forgeait. Il fabrique un filet arachnéen qui lui permettra de surprendre le couple adultérin et de dévoiler leur méfait aux autres dieux. Diego Vélasquez a traité ce sujet, d'après une composition gravée d'Antonio Tempesta, pendant son séjour italien, vers 1630.
Selon Alvin Clark: "le remarquable Apollon dans la forge de Vulcain, peint vers 1632, doit suivre de peu Le sacrifice d'Iphigénie [...]. Les figures sont confinées dans un premier plan légèrement incliné vers le bas, la composition ne présente aucune réelle profondeur, au premier plan une petite nature morte bien réussie rappelle celle de Dédale et Icare, et les plissés de la draperie d'Apollon rappellent ceux de la femme qui hurle dans Moïse et le serpent d'Airain. Le répertoire de figures de Perrier a généré un Vulcain à la chevelure sombre et épaisse, à la barbe touffue semblable à celles de son Laocoon et du bourreau du Sacrifice d'Iphigénie, tandis que l'assistant membru de Vulcain qui sert de repoussoir au premier plan à gauche est une version debout du jeune homme agenouillé que l'on voit à gauche sur la toile de Dijon.
Dans la Décollation de saint Jean-Baptiste, exécutée antérieureument, le bourreau dynamique dérivait du Gladiateur Borghèse; ici pour la figure la plus frappante de cette toile, Perrier fait de nouveau appel à ses souvenirs de la statuaire antique romaine. L'Apollon élégant et lumineux n'est autre que l'Apollon du Belvédère vu de dos. Les boucles dorées tombant sur ses cheveux, sa musculature puissante et sa carnation suggèrent également une certaine observation des oeuvres de Rubens et de Van Dyck; toutefois l'influence persistante de Vouet se traduit notamment dans sa façon d'appliquer la peinture, notamment au niveau des touches de couleur de la draperie et, surtout, dans le visage du Dieu, presque identique à son Icare. L'ensemble de ses préoccupations et son style personnel fusionnent ici d'une façon impressionnante, quoique légèrement précieuse.
L'utilisation saisissante que fait l'artiste de la couleur, mais aussi de l'ombre et de la lumière, est une autre raison du succès de cette oeuvre. Le côté gauche de la composition est sombre, à l'exception des reflets lumineux d'Apollon, qui se projettent sur la nature morte et les bras de Vulcain. Provenant du feu de la forge dans la pièce voisine, une lueur jaune-orangée éclaire doucement la zone située derrière Vulcain, tandis que le rayonnement d'Apollon illumine complètement le côté droit de la toile. Seule la lumière vive qui tombe sur le dos de la figure la plus à gauche ne se comprend pas réellement, mais elle équilibre les tonalités jaune, blanc et orange d'Apollon et la nuée qui l'accompagne".
Selon Alvin Clark: "le remarquable Apollon dans la forge de Vulcain, peint vers 1632, doit suivre de peu Le sacrifice d'Iphigénie [...]. Les figures sont confinées dans un premier plan légèrement incliné vers le bas, la composition ne présente aucune réelle profondeur, au premier plan une petite nature morte bien réussie rappelle celle de Dédale et Icare, et les plissés de la draperie d'Apollon rappellent ceux de la femme qui hurle dans Moïse et le serpent d'Airain. Le répertoire de figures de Perrier a généré un Vulcain à la chevelure sombre et épaisse, à la barbe touffue semblable à celles de son Laocoon et du bourreau du Sacrifice d'Iphigénie, tandis que l'assistant membru de Vulcain qui sert de repoussoir au premier plan à gauche est une version debout du jeune homme agenouillé que l'on voit à gauche sur la toile de Dijon.
Dans la Décollation de saint Jean-Baptiste, exécutée antérieureument, le bourreau dynamique dérivait du Gladiateur Borghèse; ici pour la figure la plus frappante de cette toile, Perrier fait de nouveau appel à ses souvenirs de la statuaire antique romaine. L'Apollon élégant et lumineux n'est autre que l'Apollon du Belvédère vu de dos. Les boucles dorées tombant sur ses cheveux, sa musculature puissante et sa carnation suggèrent également une certaine observation des oeuvres de Rubens et de Van Dyck; toutefois l'influence persistante de Vouet se traduit notamment dans sa façon d'appliquer la peinture, notamment au niveau des touches de couleur de la draperie et, surtout, dans le visage du Dieu, presque identique à son Icare. L'ensemble de ses préoccupations et son style personnel fusionnent ici d'une façon impressionnante, quoique légèrement précieuse.
L'utilisation saisissante que fait l'artiste de la couleur, mais aussi de l'ombre et de la lumière, est une autre raison du succès de cette oeuvre. Le côté gauche de la composition est sombre, à l'exception des reflets lumineux d'Apollon, qui se projettent sur la nature morte et les bras de Vulcain. Provenant du feu de la forge dans la pièce voisine, une lueur jaune-orangée éclaire doucement la zone située derrière Vulcain, tandis que le rayonnement d'Apollon illumine complètement le côté droit de la toile. Seule la lumière vive qui tombe sur le dos de la figure la plus à gauche ne se comprend pas réellement, mais elle équilibre les tonalités jaune, blanc et orange d'Apollon et la nuée qui l'accompagne".