Lot Essay
Les accents caravagesques, parfois presque rembranesques de ce beau Joueur de Luth, ont longtemps empêché de lui assigner un nom d'artiste, et ce n'est que relativement récemment que s'est imposé - en toute certitude désormais - celui de Willem Bartsius, comme l'a précisé (à la suite de Peter Sutton et Fred Meijer) B. Van Haute en rapprochant cette oeuvre d'un autre musicien au luth signé 'W BARTSIUS' et daté de 1633 (Wiesbaden, Gemâldegalerie, Inv. n. M. 805 ; Van Haute, op. cit., p. 232-232, fig. 15).
Personnage insaisissable et peintre à la production encore méconnue (l'on ne connaît de lui qu'une petite vingtaine de tableaux, six seulement étant signés), Willem Bartsius est inscrit à la Guilde de Saint-Luc d'Alkmaar en 1633. Il s'installe peu de temps après à Amsterdam, où il reste au moins jusqu'en 1639, date après laquelle l'on ne connaît plus aucune mention de lui, mis-à-part peut-être un dessin signé 'Bartsius' et daté de 1657, mais dont l'authenticité est mise en doute.
Dans cette composition équilibrée, un jeune homme richement vêtu est assis, environné de ténèbres, jouant du luth et tournant son visage vers le spectateur. Son attitude accorte tranche pourtant avec la nature morte à ses pieds, qui rassemble des éléments classiques des allégories de la vanité humaine (les livres, les feuilles éparpillées - sur l'une d'elle se lit 'vanitas vanitatis' -, et le crâne bruni par le temps, symbole de la finitude terrestre de tout). Le thème musical du joueur de luth, anodin à première vue et extrêmement fréquent dans la peinture de l'époque, prend alors un sens plus ambigu et plus sombre.
Personnage insaisissable et peintre à la production encore méconnue (l'on ne connaît de lui qu'une petite vingtaine de tableaux, six seulement étant signés), Willem Bartsius est inscrit à la Guilde de Saint-Luc d'Alkmaar en 1633. Il s'installe peu de temps après à Amsterdam, où il reste au moins jusqu'en 1639, date après laquelle l'on ne connaît plus aucune mention de lui, mis-à-part peut-être un dessin signé 'Bartsius' et daté de 1657, mais dont l'authenticité est mise en doute.
Dans cette composition équilibrée, un jeune homme richement vêtu est assis, environné de ténèbres, jouant du luth et tournant son visage vers le spectateur. Son attitude accorte tranche pourtant avec la nature morte à ses pieds, qui rassemble des éléments classiques des allégories de la vanité humaine (les livres, les feuilles éparpillées - sur l'une d'elle se lit 'vanitas vanitatis' -, et le crâne bruni par le temps, symbole de la finitude terrestre de tout). Le thème musical du joueur de luth, anodin à première vue et extrêmement fréquent dans la peinture de l'époque, prend alors un sens plus ambigu et plus sombre.