Lot Essay
Avec leur remarquable et précieux décor, cette paire de vases témoigne de la résurgence du goût pour l'art gothique et celui de la Renaissance qui touche les arts décoratifs à partir des années 1840. Cette tendance s'attache aussi bien aux sujets qu'aux techniques parmi lesquelles l'émaillerie occupe une place de prédilection. C'est en effet à cette époque que sont traduits en français par Eugène Piot les traités du moine Théophile (XIIème siècle) et de Benvenuto Cellini (du XVIème siècle) sur les procédés de fabrication de l'émail, champlevé, cloisonné ou translucide. La restauration de ces techniques est alors à l'origine d'un retour à la polychromie dans l'orfèvrerie, une caractéristique notable de l'art de la Monarchie de Juillet.
Les frères Marrel, originaires du sud-est de la France, s'installèrent à Paris sans doute sur les conseils de leur oncle, joaillier dans la capitale. Ils présentent en 1839 à l'Exposition des Produits de l'Industrie, un vase, aujourd'hui conservé au Victoria & Albert Museum de Londres (Inv. 160&A-1851) dont le décor d'arabesques d'émail bleu translucide qui ceignent des grenats présente une parenté indéniable avec celui de nos vases. Ce type de décor semble en effet être devenu une spécialité des frères Marrel comme en témoignent une aiguière commandée par le duc d'Orléans et une jardinière exécutée pour Madame Adélaïde (Anne Dion-Tenenbaum, op. cit. p. 152).
Les frères Marrel, originaires du sud-est de la France, s'installèrent à Paris sans doute sur les conseils de leur oncle, joaillier dans la capitale. Ils présentent en 1839 à l'Exposition des Produits de l'Industrie, un vase, aujourd'hui conservé au Victoria & Albert Museum de Londres (Inv. 160&A-1851) dont le décor d'arabesques d'émail bleu translucide qui ceignent des grenats présente une parenté indéniable avec celui de nos vases. Ce type de décor semble en effet être devenu une spécialité des frères Marrel comme en témoignent une aiguière commandée par le duc d'Orléans et une jardinière exécutée pour Madame Adélaïde (Anne Dion-Tenenbaum, op. cit. p. 152).