Lot Essay
Dans la divination par le Fa, omniprésente au Nigeria chez les Yorouba, les coupes à offrandes sont destinées à offrir rituellement aux Orisha et aux babalawo (le devin en Yorouba) seize noix de kola. Voir Pemberton (in Fagg, et al, 1982, pp.134-135) pour une porteuse de coupe comparable conservée à l'Art Institute de Chicago. L'auteur rattache cette oeuvre à un atelier situé à Efon-Alaye à l'ouest d'Ekiti et plus particulièrement au sculpteur Obembe Alaye. La production de cet atelier se distingue par la présence de fins motifs incisés sur le bol à offrande ainsi que sur le personnage féminin. La forme de sa coiffure signifierait qu'il s'agit d'une femme , ou une prêtresse, récemment mariée à un orisha, une déité du panthéon yorouba. Elle porte un nombre important de bijoux et une amulette protectrice tirah. Cette femme représente l'idéal de beauté yorouba et figure un "messager des esprits", une porteuse d'offrande (op.cit).