拍品專文
D'origine monégasque, François-Joseph Bosio (1768-1845) est présenté au sculpteur Augustin Pajou (1730-1809) par le prince de Monaco, Honoré III (1720-1795). Dès 1786, il rejoint l'atelier de Pajou à Paris et y poursuit sa formation jusqu'en 1789. Il s'engage alors pour une courte durée comme volontaire dans l'armée et obtient le grade de lieutenant. Il poursuit son apprentissage par un long séjour en Italie entre Rome, Florence et Naples durant lequel il étudie assidument les sculptures antiques et travaille à des sujets majoritairement religieux dans les églises italiennes.
De retour à Paris en 1807, Bosio recommandé par le sculpteur Bartolini rencontre le baron Vivant Denon (1747-1825), directeur général des Musées, qui le sollicite pour la réalisation de son buste et des bas-reliefs de la colonne de la Grande-Armée, place Vendôme. Très satisfait, Denon le présente à l'impératrice à Compiègne pour laquelle il exécute un buste qui est fortement apprécié par l'empereur. Bosio se voit alors confié la réalisation du portrait de Napoléon d'après nature, faveur qui n'a été jusqu'à présent accordée qu'au sculpteur Antonio Canova (1757-1822). Son talent affirmé de portraitiste est apprécié par la cour impériale pour laquelle il réalise de nombreuses commandes. En 1814, Bosio se rallie à la monarchie, reçoit de nombreuses commandes et présente au Salon un buste en marbre de Louis XVIII (roi de France de 1814 à 1824), aujourd'hui disparu. En 1821 il est nommé chevalier de l'ordre de Saint-Michel et l'année suivante reçoit le titre de premier sculpteur du roi.
Au Salon de 1824, il expose un buste en marbre représentant le comte d'Artois, futur Charles X (roi de France de 1824 à 1830), qui correspond très probablement à notre buste en marbre ici présent. En effet, le buste du Salon est décrit par Hubert et Clarac (loc. cit.) comme portant un costume militaire, paré sur la poitrine de quatre décorations, du collier de l'ordre de la Toison d'or et de l'insigne de l'ordre du Saint-Esprit. De plus, il existe des modèles en bronze similaires à notre buste, dont notamment deux conservés au musée du Louvre (Inv. N 15809 et N 15810) et décrits par Gaborit comme "probablement fondu[s] d'après le buste du Salon de 1824"(loc. cit.).
Par ailleurs, selon la tradition familiale le buste ici présent a été donné par le roi Charles X à François Marie Pierre Roullet, baron, puis comte de la Bouillerie (1764-1833), qui a occupé les fonctions de président des finances au Conseil d'Etat, de ministre d'Etat, de membre du Conseil privé et d'intendant général de la Maison du Roi. Très estimé par Charles X, ce haut fonctionnaire est nommé pair de France avec le titre de comte en 1827. Il semble donc vraisemblable que le roi ait pu offrir son portrait à ce collaborateur zélé en témoignage de sa haute considération. Le buste ici présent se trouvait jusqu'à aujourd'hui dans le hall du château de la Barbée à Bazouges-sur-le-Loir, reconstruit par le comte de la Bouillerie entre 1785 et 1790 à la place d'un édifice du XVIème siècle, et qui appartient toujours à ses descendants directs. Notre buste est non seulement un témoignage historique mais aussi reflète le talent de portraitiste de Bosio. Il a su rendre l'énergie des traits, le naturel des mèches de cheveux et conserver les yeux à l'antique.
Peu après la réalisation de cette oeuvre, le comte d'Artois devient le roi Charles X. Bosio se sert alors de ce premier buste pour créer le modèle du buste 'officiel', revêtu du manteau du sacre, et présenté au Salon de 1825. Ce deuxième buste est acheté par Louis-Philippe en 1839 pour les Galeries Historiques de Versailles et fait toujours partie des collections du château (Inv. MV485). Très apprécié par Charles X, Bosio est par la suite nommé officier de la Légion d'Honneur en 1825 grâce au portrait de Louis XVI qu'il réalise pour la Chapelle expiatoire de Paris, et accède au titre de baron après avoir exécuté le quadrige ornant le sommet de l'arc de triomphe du Carrousel en 1828.
De retour à Paris en 1807, Bosio recommandé par le sculpteur Bartolini rencontre le baron Vivant Denon (1747-1825), directeur général des Musées, qui le sollicite pour la réalisation de son buste et des bas-reliefs de la colonne de la Grande-Armée, place Vendôme. Très satisfait, Denon le présente à l'impératrice à Compiègne pour laquelle il exécute un buste qui est fortement apprécié par l'empereur. Bosio se voit alors confié la réalisation du portrait de Napoléon d'après nature, faveur qui n'a été jusqu'à présent accordée qu'au sculpteur Antonio Canova (1757-1822). Son talent affirmé de portraitiste est apprécié par la cour impériale pour laquelle il réalise de nombreuses commandes. En 1814, Bosio se rallie à la monarchie, reçoit de nombreuses commandes et présente au Salon un buste en marbre de Louis XVIII (roi de France de 1814 à 1824), aujourd'hui disparu. En 1821 il est nommé chevalier de l'ordre de Saint-Michel et l'année suivante reçoit le titre de premier sculpteur du roi.
Au Salon de 1824, il expose un buste en marbre représentant le comte d'Artois, futur Charles X (roi de France de 1824 à 1830), qui correspond très probablement à notre buste en marbre ici présent. En effet, le buste du Salon est décrit par Hubert et Clarac (loc. cit.) comme portant un costume militaire, paré sur la poitrine de quatre décorations, du collier de l'ordre de la Toison d'or et de l'insigne de l'ordre du Saint-Esprit. De plus, il existe des modèles en bronze similaires à notre buste, dont notamment deux conservés au musée du Louvre (Inv. N 15809 et N 15810) et décrits par Gaborit comme "probablement fondu[s] d'après le buste du Salon de 1824"(loc. cit.).
Par ailleurs, selon la tradition familiale le buste ici présent a été donné par le roi Charles X à François Marie Pierre Roullet, baron, puis comte de la Bouillerie (1764-1833), qui a occupé les fonctions de président des finances au Conseil d'Etat, de ministre d'Etat, de membre du Conseil privé et d'intendant général de la Maison du Roi. Très estimé par Charles X, ce haut fonctionnaire est nommé pair de France avec le titre de comte en 1827. Il semble donc vraisemblable que le roi ait pu offrir son portrait à ce collaborateur zélé en témoignage de sa haute considération. Le buste ici présent se trouvait jusqu'à aujourd'hui dans le hall du château de la Barbée à Bazouges-sur-le-Loir, reconstruit par le comte de la Bouillerie entre 1785 et 1790 à la place d'un édifice du XVIème siècle, et qui appartient toujours à ses descendants directs. Notre buste est non seulement un témoignage historique mais aussi reflète le talent de portraitiste de Bosio. Il a su rendre l'énergie des traits, le naturel des mèches de cheveux et conserver les yeux à l'antique.
Peu après la réalisation de cette oeuvre, le comte d'Artois devient le roi Charles X. Bosio se sert alors de ce premier buste pour créer le modèle du buste 'officiel', revêtu du manteau du sacre, et présenté au Salon de 1825. Ce deuxième buste est acheté par Louis-Philippe en 1839 pour les Galeries Historiques de Versailles et fait toujours partie des collections du château (Inv. MV485). Très apprécié par Charles X, Bosio est par la suite nommé officier de la Légion d'Honneur en 1825 grâce au portrait de Louis XVI qu'il réalise pour la Chapelle expiatoire de Paris, et accède au titre de baron après avoir exécuté le quadrige ornant le sommet de l'arc de triomphe du Carrousel en 1828.