拍品專文
Provenant du Palais des Tuileries, ces appliques monumentales figurent dans l'inventaire des appartements du duc d'Angoulême dans ce Palais en 1826. Dans le Salon de réception, sous le numéro 1544 on trouve : "Huit girandoles à cinq lumières en bronze ciselé et doré or moulu, lyre, feuilles de chêne, glands, mufles de lion, guirlandes lauriers, croisées à ruban. Haut 1,30 3000".
Quelques années plus tard, on retrouve les même appliques dans l'appartement du roi Louis Philippe. Dans son Salon d'audience, en 1833, sont décrits : "81. Huit grands bras en bronze doré a 5 lumières chaque, forme de lyre avec têtes de lion, branches de laurier, guirlandes de feuilles de chêne et ruban, l'un à 400. 3200".
Les appliques ornent encore cette pièce lors du dernier inventaire, effectué sous le règne de Napoléon III. La pièce est alors utilisée comme salle à manger par l'empereur. L'inventaire mentionne : "313. Huit bras, bronze cizelé (sic) et doré, style Louis XVI, à cinq lumières sur 2 gradations, forme de lyre, ornés de lauriers et de guirlandes de fruits, terminée par une tête de lion et chute de feuilles de chêne ; branches à feuilles d'acanthe et basin cannelé. Hr. 1m30c"
Les présentes expliques sont un passionnant témoignage de la création sous Louis XVIII de chefs d'uvre exécutés tant dans le style que dans les techniques du XVIIIe siècle. Elles se distinguent notamment par une qualité de ciselure absolument inouïe, dévoilant une remarquable technique et une très grande sensibilité de la part de ses auteurs.
Mentionnons l'existence d'une paire d'appliques du même modèle - mais dont le rang de bras de lumière supérieur est manquant. Elle a figuré dans la collection de Michael Behrens puis dans sa vente, Christie's, Londres, 14 juin 1990, lot 58. Ces appliques ont ensuite figuré dans la vente Sotheby's, New York, 22 mai 1997 sous le numéro 129. Elles ont ensuite fait partie de la collection Safra et de la vente "Property from the Collections of Lily & Edmond J. Safra", Sotheby's, New York, 4 novembre 2005, lot 324.
Il est intéressant de remarquer que tant l'ornement central de ces appliques -le motif de lyre- que le mufle de lion et les feuillages entrelacés se retrouvent sur les "feus à lyre" créés par Claude-Jean Pitoin. Ce dernier en livre une paire en 1777 pour Fontanieu (Pierre Verlet, Les Bronzes Dorés Français du XVIIIe siècle, Editions Picard, Paris, 1999, figs. 317-319), une autre en 1779 pour le Cabinet de la Reine à Versailles et une dernière en 1780 pour la chambre du duc d'Angoulême. Une paire est conservée au musée du Louvre (Inv. OA 5264) ; elle est illustrée dans Daniel Alcouffe, Anne Dion-Tenenbaum et Gérard Mabille, Les bronzes d'ameublement du Louvre, Editions Faton, Dijon, 2004, p. 192.
Quelques années plus tard, on retrouve les même appliques dans l'appartement du roi Louis Philippe. Dans son Salon d'audience, en 1833, sont décrits : "81. Huit grands bras en bronze doré a 5 lumières chaque, forme de lyre avec têtes de lion, branches de laurier, guirlandes de feuilles de chêne et ruban, l'un à 400. 3200".
Les appliques ornent encore cette pièce lors du dernier inventaire, effectué sous le règne de Napoléon III. La pièce est alors utilisée comme salle à manger par l'empereur. L'inventaire mentionne : "313. Huit bras, bronze cizelé (sic) et doré, style Louis XVI, à cinq lumières sur 2 gradations, forme de lyre, ornés de lauriers et de guirlandes de fruits, terminée par une tête de lion et chute de feuilles de chêne ; branches à feuilles d'acanthe et basin cannelé. Hr. 1m30c"
Les présentes expliques sont un passionnant témoignage de la création sous Louis XVIII de chefs d'uvre exécutés tant dans le style que dans les techniques du XVIIIe siècle. Elles se distinguent notamment par une qualité de ciselure absolument inouïe, dévoilant une remarquable technique et une très grande sensibilité de la part de ses auteurs.
Mentionnons l'existence d'une paire d'appliques du même modèle - mais dont le rang de bras de lumière supérieur est manquant. Elle a figuré dans la collection de Michael Behrens puis dans sa vente, Christie's, Londres, 14 juin 1990, lot 58. Ces appliques ont ensuite figuré dans la vente Sotheby's, New York, 22 mai 1997 sous le numéro 129. Elles ont ensuite fait partie de la collection Safra et de la vente "Property from the Collections of Lily & Edmond J. Safra", Sotheby's, New York, 4 novembre 2005, lot 324.
Il est intéressant de remarquer que tant l'ornement central de ces appliques -le motif de lyre- que le mufle de lion et les feuillages entrelacés se retrouvent sur les "feus à lyre" créés par Claude-Jean Pitoin. Ce dernier en livre une paire en 1777 pour Fontanieu (Pierre Verlet, Les Bronzes Dorés Français du XVIIIe siècle, Editions Picard, Paris, 1999, figs. 317-319), une autre en 1779 pour le Cabinet de la Reine à Versailles et une dernière en 1780 pour la chambre du duc d'Angoulême. Une paire est conservée au musée du Louvre (Inv. OA 5264) ; elle est illustrée dans Daniel Alcouffe, Anne Dion-Tenenbaum et Gérard Mabille, Les bronzes d'ameublement du Louvre, Editions Faton, Dijon, 2004, p. 192.