Lot Essay
Ces supports à vis étaient probablement des porte-verres ou porte-coupes comme ceux dépeints dans les natures mortes allemandes et flamandes tels que celle de Clara Peters (1580-1657) voir La Magie de l'orfèvrerie volume II, faste et élègance, cinq siècles d'orfèvrerie européenne dans les collections privées, Anvers, 2004.
Le cérémonial de la boisson était particulièrement complexe pour les grands banquets où les verres étaient généralement disposés sur le buffet et présentés aux convives à leur demande par un serviteur. En revanche, pour les petits dîners, les verres étaient placés sur la table, l'intimité préservant des risques de casse. Au XVIème siècle, l'apparition et la popularité grandissante du verre de Venise en fait un objet d'exception fragile, et les verres étaient alors présentés sur des portes-verres qui accentuaient leur valeur et leur rareté.
Ces porte-verres sont à rapprocher par le style du fût et des attaches en têtes d'hippocampes à un exemplaire en Bruges daté vers 1618 par Jan Verplancke illustré dans Orfèvrerie en Belgique 1500-1800, 1998, p.76, ill.5. En effet bien que ces porte-verres soient au poinçon de Frankenthal, il faut noter que suite à l'oppression des protestants par le duc d'Albe et la reconquête de la ville d'Anvers par le duc de Parme, de nombreux orfèvres quittent la région pour s'installer àFrancfort, Hanau et Frankenthal où l'on en dénombre 15 en 1592. Ils apportent avec eux leur talent mais aussi leur style qui aura une incidence sur la production locale.
L'orfèvre von den Velden dont le poinçon est insculpé sur ces portes-verres se retrouvent à l'identique sur une salière hexagonale décorée de scènes mythologiques inspirées des Métamorphoses d'Ovide et illustrée dans Magie de l'Orfèvrerie, Argenterie européenne de 1500 à 1850 dans les collections privées, Anvers, 2000, p. 158, ill. 192.
Nous remercions Monsieur Jean-Jacques van Ormeligen, président de l'Académie d'histoire de l'orfèvrerie en Belgique pour son aide pour l'identification des poinçons.
Le cérémonial de la boisson était particulièrement complexe pour les grands banquets où les verres étaient généralement disposés sur le buffet et présentés aux convives à leur demande par un serviteur. En revanche, pour les petits dîners, les verres étaient placés sur la table, l'intimité préservant des risques de casse. Au XVIème siècle, l'apparition et la popularité grandissante du verre de Venise en fait un objet d'exception fragile, et les verres étaient alors présentés sur des portes-verres qui accentuaient leur valeur et leur rareté.
Ces porte-verres sont à rapprocher par le style du fût et des attaches en têtes d'hippocampes à un exemplaire en Bruges daté vers 1618 par Jan Verplancke illustré dans Orfèvrerie en Belgique 1500-1800, 1998, p.76, ill.5. En effet bien que ces porte-verres soient au poinçon de Frankenthal, il faut noter que suite à l'oppression des protestants par le duc d'Albe et la reconquête de la ville d'Anvers par le duc de Parme, de nombreux orfèvres quittent la région pour s'installer àFrancfort, Hanau et Frankenthal où l'on en dénombre 15 en 1592. Ils apportent avec eux leur talent mais aussi leur style qui aura une incidence sur la production locale.
L'orfèvre von den Velden dont le poinçon est insculpé sur ces portes-verres se retrouvent à l'identique sur une salière hexagonale décorée de scènes mythologiques inspirées des Métamorphoses d'Ovide et illustrée dans Magie de l'Orfèvrerie, Argenterie européenne de 1500 à 1850 dans les collections privées, Anvers, 2000, p. 158, ill. 192.
Nous remercions Monsieur Jean-Jacques van Ormeligen, président de l'Académie d'histoire de l'orfèvrerie en Belgique pour son aide pour l'identification des poinçons.