Details
Sifflet Kongo
Kongo whistle
République Démocratique du Congo
Hauteur: 19 cm. (7½ in.)
Provenance
Jacques Kerchache, Paris
Antonios Casanovas, Madrid
Importante collection privée, acquis auprès de ce dernier
Literature
Kerchache, J., Paudrat, J-L., Stephan, L., L'art africain, 1988, p.430, fig.609
Casanovas, A., Gems. Monumental Miniatures from America, Pacific, South East Asia and Africa, Madrid, 2009, fig.64
Lecomte, A., Lehuard, R., Söderberg, B., Les sifflets Bakongo, Paris, 2013, p.166
Further details
The carvings on these whistles, which average from 5cm to 10cm (2 to 4 inches) in height, rank among some of the most sophisticated carvings from Central Africa and have long been heralded for their status as 'monumental miniatures'. The Kerchache whistle certainly upholds this standard as one of the most memorable of its type; at once elegant and powerful. The monkey, kindred to humans, could here be considered a child of nkisi, medicinal power, here directed as a hunting charm (Sderberg, in op. cit., 2013, p. 47).
In his detailed article on whistles from the lower Congo River region, Bertil Sderberg notes that: elaborately carved human and animal forms adorn many of the whistles from the Lower Zaire [Congo] River. The whistles may be made entirely of wood or of small antelope horns accompanied by miniature sculptures. Antelope horn whistles, often adorned with carved wooden finials, were ostensibly used in medicinal and hunting contexts. These whistles are associated with nkisi, a category of power images endowed with substances by the nganga, a ritual specialist, and utilized to ensure successful endeavors and to maintain good health. The sculptures adorning these whistles are credited 'with spiriual power allowing the nganga to extract bullets by sucking [mpodi, to suck out] from a wound inflicted during war or in the course of hunting' (in "Les sifflets sculpts du Bas-Congo", Arts d'Afrique Noire, vol.9, 1974: 25). See also, Lecomte, Lehuard and Sderberg, op. cit., 2013 for the most recent survey of these remarkable works of art.

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Lot Essay

Les sculptures de ces sifflets, dont la dimension moyenne est de 5 à 10 cm, font partie des oeuvres les plus sophistiquées de l'Afrique Centrale et ont longtemps été admirées pour leur statut de "miniatures monumentales ". Le sifflet de Kerchache, l'un des exemplaires les plus mémorables, confirme ce statut, à la fois élégant et puissant. Le singe, apparenté aux humains, pouvant ici être considéré comme un enfant de nkisi, le sifflet est ici destiné à devenir un charme de chasse (Söderberg, in op. cit., 2013, p. 47).
Dans son article détaillé sur les sifflets de la région du bas Congo, Bertil Södeberg précise que des formes sculptées, humaines ou animales, ornent la plupart des sifflets de la rivière du bas Zaïre (Congo). Ces objets pouvaient être entièrement faits de bois, ou de petites cornes d'antilopes avec des sculptures miniatures. Les sifflets en corne d'antilope, souvent ornés de bouchons en bois sculptés, étaient apparemment utilisés pour la médecine ou la chasse. Ces sifflets sont associés à nkisi, une catégorie d'images puissantes chargées de substances par le nganga, un spécialiste du rituel, et utilisés pour couronner les efforts de succès et assurer une bonne santé. Les sculptures qui ornent ces objets sont pourvues du "pouvoir spirituel permettant au nganga d'extraire les balles par aspiration [mpodi, aspirer] d'une blessure infligée au cours d'une bataille ou dans le cadre de la chasse" (in "Les sifflets sculptés du Bas-Congo", Arts d'Afrique Noire, vol.9, 1974: 25). Voir également, Lecomte, Lehuard et Söderberg, op. cit., 2013, pour une étude plus récente sur ces remarquables oeuvres d'art miniatures.

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