Lot Essay
Arman, célèbre artiste français du mouvement des Nouveaux Réalistes, s'initia à l'art africain en 1956 lors d'une exposition à Paris. Sa collection mondialement reconnue a fait l'objet de nombreuses publications et expositions. Il s'inspira d'ailleurs de l'art africain dans certaines oeuvres soit en les reproduisant à l'infini en peinture soit en les accumulant dans des étagères de plexiglas. Il est également parvenu à faire de sa collection de reliquaires kota une oeuvre en elle-même. La statuette bamana de la collection Arman se distingue tant par la géométrisation du corps féminin que par l'épaisse patine d'usage, noire, brillante et rougeâtre par endroits.
On ne prononce pas le mot jo l'année de sa célébration. Rite complexe et particulièrement sacré, il est fondé sur un code moral fondamental détenu par la femme la plus âgée du lignage. L'initiation dure près de 7 mois.
Les statuettes jonyeleni sont utilisées tous les sept ans lors de la cérémonie du jo, les phases de préparation étant annuelles. Ces figurines rappellent la perfection plastique de la jeune fille et sont parées de vêtements, de bijoux perlés ou métalliques et de scarifications. Les formes généreuses de leurs corps sont amplifiées et prennent la forme de cubes, de cylindres, d'arêtes et de surfaces planes. Les jonyeleni représentent l'état originel de la femme. Tous les sept ans, au rythme des tambours et des trompes, elles sont portées par les jodenw, les initiés, de village en village afin de répandre les valeurs du jo.
Voir Heusch (1988, p.122) pour une statuette particulièrement proche probablement réalisée par le même artiste et présentée lors de la célère exposition Utotombo en 1988 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
On ne prononce pas le mot jo l'année de sa célébration. Rite complexe et particulièrement sacré, il est fondé sur un code moral fondamental détenu par la femme la plus âgée du lignage. L'initiation dure près de 7 mois.
Les statuettes jonyeleni sont utilisées tous les sept ans lors de la cérémonie du jo, les phases de préparation étant annuelles. Ces figurines rappellent la perfection plastique de la jeune fille et sont parées de vêtements, de bijoux perlés ou métalliques et de scarifications. Les formes généreuses de leurs corps sont amplifiées et prennent la forme de cubes, de cylindres, d'arêtes et de surfaces planes. Les jonyeleni représentent l'état originel de la femme. Tous les sept ans, au rythme des tambours et des trompes, elles sont portées par les jodenw, les initiés, de village en village afin de répandre les valeurs du jo.
Voir Heusch (1988, p.122) pour une statuette particulièrement proche probablement réalisée par le même artiste et présentée lors de la célère exposition Utotombo en 1988 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.