拍品專文
Les statuettes de pouvoir Kongo figurant un personnage mordant une racine et d'une telle qualité sont rares et se distinguent par leur iconographie. A titre comparatif, bien que n'étant pas exhaustive, les archives Yale-Van Rijn listent moins de 150 statuettes du Congo - incluant les pierres mintadi et les sceptres en ivoire- accomplissant ce geste. C'est un ensemble particulièrement restreint en comparaison du corpus connu des statuettes de pouvoir de même origine présentant des gestes différents. Voir Bastian, Die deutsche Expedition an der Loango-Kste, vol.2, Jena, 1875 et Lehuard, Art Bakongo - Les Centres de Style, Vol.I, Arnouville, Arts d'Afrique Noire, 1989, p.282, n.D 16-1-2, pour une statuette comparable de superbe qualité de la collection de l'Ethnologisches Museum (SMPK), Berlin, Allemagne, inv.no.III C 531 acquise en 1872 durant l'Expédition allemande au Loango.
Comme l'indique Robin Poynor dans son étude sur une figure provenant d'un éventail mordant une racine du Musée Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren, EO.o.o.43708: "[...] avec sa main droite il saisit une racine appelée munkwisa, qu'il mord. La racine était utilisée à de nombreuses fins et notamment pour conjurer les sorcières. Selon un croyance kongo, si le chef pointait le munkwisa sur un individu, celui-ci pouvait mourir. Ainsi, la racine pouvait symboliser le pouvoir de vie et de mort détenu par le chef sur ses disciples. Munkwisa symbolisait également la fertilité du chef et donc celle de son peuple" (Kongo Across the Waters, 2013, p.120).
Karel Timmermans enseigna le français en 1959 et 1962-1965 à Luluabourg, la capitale du Kasaï occidental aujourd'hui appelée Kananga dans la République Démocratique du Congo, ancien Congo belge. Son frère, Paul, créa un musée sur place, et il fut celui qui fit découvrir à Karel le remarquable art du Congo. Durant son mandat, il étudia l'art, échangea avec le peuple et traversa le pays avec enthousiasme et sérieux. Dans les villages, il collecta des objets et pris des notes détaillées. Une fois de retour en Belgique, il affina sa propre collection en se concentrant sur l'art de sa région favorite: le Kasaï. Il acquit d'autres oeuvres qu'il pensait être complémentaires stylistiquement, à l'image du lot proposé ici.
Comme l'indique Robin Poynor dans son étude sur une figure provenant d'un éventail mordant une racine du Musée Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren, EO.o.o.43708: "[...] avec sa main droite il saisit une racine appelée munkwisa, qu'il mord. La racine était utilisée à de nombreuses fins et notamment pour conjurer les sorcières. Selon un croyance kongo, si le chef pointait le munkwisa sur un individu, celui-ci pouvait mourir. Ainsi, la racine pouvait symboliser le pouvoir de vie et de mort détenu par le chef sur ses disciples. Munkwisa symbolisait également la fertilité du chef et donc celle de son peuple" (Kongo Across the Waters, 2013, p.120).
Karel Timmermans enseigna le français en 1959 et 1962-1965 à Luluabourg, la capitale du Kasaï occidental aujourd'hui appelée Kananga dans la République Démocratique du Congo, ancien Congo belge. Son frère, Paul, créa un musée sur place, et il fut celui qui fit découvrir à Karel le remarquable art du Congo. Durant son mandat, il étudia l'art, échangea avec le peuple et traversa le pays avec enthousiasme et sérieux. Dans les villages, il collecta des objets et pris des notes détaillées. Une fois de retour en Belgique, il affina sa propre collection en se concentrant sur l'art de sa région favorite: le Kasaï. Il acquit d'autres oeuvres qu'il pensait être complémentaires stylistiquement, à l'image du lot proposé ici.