![Sacha GUITRY (1885-1957). CORRESPONDANCE À SON PÈRE LUCIEN composée de 26 lettres autographes signées (de formats divers mais la plupart in-4), 3 cartes, une carte postale, 10 télégrammes et 5 enveloppes montés sur papier vélin. [Entre 1918 et 1925]. In-4 (332 x 262 mm). Reliure signée Loutrel, demi-maroquin violet à coins, dos lisse.](https://www.christies.com/img/LotImages/2014/PAR/2014_PAR_03598_0093_000(sacha_guitry_correspondance_a_son_pere_lucien_composee_de_26_lettres_a111651).jpg?w=1)
細節
Sacha GUITRY (1885-1957). CORRESPONDANCE À SON PÈRE LUCIEN composée de 26 lettres autographes signées (de formats divers mais la plupart in-4), 3 cartes, une carte postale, 10 télégrammes et 5 enveloppes montés sur papier vélin. [Entre 1918 et 1925]. In-4 (332 x 262 mm). Reliure signée Loutrel, demi-maroquin violet à coins, dos lisse.
BEAU TÉMOIGNAGE DE L'ATTACHEMENT DE SACHA GUITRY À SON PÈRE ET DE LEUR ÉTROITE COMPLICITÉ.
Sacha Guitry évoque tour à tour ses projets, les répétitions de ses pièces (L'Amour masqué, Le Lion et la poule, Mozart, Deburau, qui scellera la réconciliation entre Sacha et son père, et Le Comédien), L'École des Femmes au théâtre Édouard VII (Lucien Guitry y tiendra le rôle d'Arnolphe), Yvonne Printemps, le monument Sarah Bernhardt (il en esquisse un rapide dessin dans une lettre), ses séjours à Cabourg, Annecy, la mort de Debussy, etc.
Parmi cet ensemble figure un touchant billet, rapidement écrit au crayon: "Je suis venu dans ta loge écrire ce mot qui contient tout mon amour pour toi Porte toi bien Je vais travailler pour toi Je vais penser à toi Je vais me reposer pour toi [...]"
-- Sans date. "[...] Nous leur avons dit ce que tu avais été l'autre soir dans Pasteur. T'en es-tu rendu compte ? [...] Ça a été magnifique, très grand, au dessus de tout [...]"
-- Sans date. "[...] La critique qui consiste à dire que le comédien, l'auteur et le directeur auraient pu s'apercevoir que la petite était mauvaise est une sottise -- car: le directeur ne la vit pas répéter, ensuite l'auteur a confiance en toi -- et toi, toi, c'est plus complexe. Tu te rends compte dans le fond de toi même qu'elle est mauvaise [...] Pourvu que ce soir elle ne soit plus mauvaise ! Tu sais que le public peut faire des miracles [...]"
-- "Dimanche". "[...] J'étais chez mon avocat [...] La chose se plaide mercredi [...] Yvonne est couchée -- et peut-être qu'elle dort déjà [...] Dans le silence et dans le calme, je pense à Luynes. Et les souvenirs me viennent nombreux et divers [...] Ah ! je te jure [...] que je ne pourrais plus me passer de toi, maintenant ! Surtout porte toi bien [...] Et puis je pense à un autre grand jour où nous jouerons tous les deux [...]"
-- Sans date. Sur papier à lettre à son adresse "30 rue Alphonse de Neuville". Avec enveloppe. "[...] Pour qu'Edouard VII soit ouvert [...] je crois qu'il faut décider de commencer par l'Ecole des Femmes [...] Tu dis que ça ne fera qu'un mois, c'est possible en effet. Eh ! Bien, on changera d'affiche quand tu le désireras. Donc, petit papa, réunis ta distribution [...]"
-- Sans date. "[...] Hier au Français on rejouait Poil de Carotte. J'ai voulu le revoir [...] Quelle rage et quelle tristesse [...] J'en pleurais je te jure en rentrant. Cette Marie Lecomte est une infâme arcature [...] Elle a l'air de jouer une opérette de Varney [...]"
-- "Samedi soir". "[...] avant-hier, j'ai failli reprendre Deburau [pièce qu'il créa Yvonne Printemps en 1918] du jour au lendemain -- on m'avait assuré que Clemenceau avait dit que ceux qui avaient cessé de jouer avaient mal agi et qu'ils le regretteraient [...] 3 obus aujourd'hui sont tombés, assez loin du centre. Les rues de Paris le soir offrent un spectacle navrant ! [...]"
-- Sans date. "[..] Je te demanderai de me donner 2 heures de ton temps [...] pour te faire lire une pièce de theatre (?) dont j'ai fini le premier acte [...] Cette pièce que nous jouerons à Edouard VII si tu le veux bien [...] après l'Ecole des Femmes [...]"
-- Mercredi. Avec enveloppe, cachet postal du 19 février 1925. "[...] Je crois bien que j'ai trouvé un joli rôle pour Yvonne: Mozart. Ce sera le titre et moi, je crois bien que je jouerai Beaumarchais [...]"
Papier parfois jauni et froissé.
BEAU TÉMOIGNAGE DE L'ATTACHEMENT DE SACHA GUITRY À SON PÈRE ET DE LEUR ÉTROITE COMPLICITÉ.
Sacha Guitry évoque tour à tour ses projets, les répétitions de ses pièces (L'Amour masqué, Le Lion et la poule, Mozart, Deburau, qui scellera la réconciliation entre Sacha et son père, et Le Comédien), L'École des Femmes au théâtre Édouard VII (Lucien Guitry y tiendra le rôle d'Arnolphe), Yvonne Printemps, le monument Sarah Bernhardt (il en esquisse un rapide dessin dans une lettre), ses séjours à Cabourg, Annecy, la mort de Debussy, etc.
Parmi cet ensemble figure un touchant billet, rapidement écrit au crayon: "Je suis venu dans ta loge écrire ce mot qui contient tout mon amour pour toi Porte toi bien Je vais travailler pour toi Je vais penser à toi Je vais me reposer pour toi [...]"
-- Sans date. "[...] Nous leur avons dit ce que tu avais été l'autre soir dans Pasteur. T'en es-tu rendu compte ? [...] Ça a été magnifique, très grand, au dessus de tout [...]"
-- Sans date. "[...] La critique qui consiste à dire que le comédien, l'auteur et le directeur auraient pu s'apercevoir que la petite était mauvaise est une sottise -- car: le directeur ne la vit pas répéter, ensuite l'auteur a confiance en toi -- et toi, toi, c'est plus complexe. Tu te rends compte dans le fond de toi même qu'elle est mauvaise [...] Pourvu que ce soir elle ne soit plus mauvaise ! Tu sais que le public peut faire des miracles [...]"
-- "Dimanche". "[...] J'étais chez mon avocat [...] La chose se plaide mercredi [...] Yvonne est couchée -- et peut-être qu'elle dort déjà [...] Dans le silence et dans le calme, je pense à Luynes. Et les souvenirs me viennent nombreux et divers [...] Ah ! je te jure [...] que je ne pourrais plus me passer de toi, maintenant ! Surtout porte toi bien [...] Et puis je pense à un autre grand jour où nous jouerons tous les deux [...]"
-- Sans date. Sur papier à lettre à son adresse "30 rue Alphonse de Neuville". Avec enveloppe. "[...] Pour qu'Edouard VII soit ouvert [...] je crois qu'il faut décider de commencer par l'Ecole des Femmes [...] Tu dis que ça ne fera qu'un mois, c'est possible en effet. Eh ! Bien, on changera d'affiche quand tu le désireras. Donc, petit papa, réunis ta distribution [...]"
-- Sans date. "[...] Hier au Français on rejouait Poil de Carotte. J'ai voulu le revoir [...] Quelle rage et quelle tristesse [...] J'en pleurais je te jure en rentrant. Cette Marie Lecomte est une infâme arcature [...] Elle a l'air de jouer une opérette de Varney [...]"
-- "Samedi soir". "[...] avant-hier, j'ai failli reprendre Deburau [pièce qu'il créa Yvonne Printemps en 1918] du jour au lendemain -- on m'avait assuré que Clemenceau avait dit que ceux qui avaient cessé de jouer avaient mal agi et qu'ils le regretteraient [...] 3 obus aujourd'hui sont tombés, assez loin du centre. Les rues de Paris le soir offrent un spectacle navrant ! [...]"
-- Sans date. "[..] Je te demanderai de me donner 2 heures de ton temps [...] pour te faire lire une pièce de theatre (?) dont j'ai fini le premier acte [...] Cette pièce que nous jouerons à Edouard VII si tu le veux bien [...] après l'Ecole des Femmes [...]"
-- Mercredi. Avec enveloppe, cachet postal du 19 février 1925. "[...] Je crois bien que j'ai trouvé un joli rôle pour Yvonne: Mozart. Ce sera le titre et moi, je crois bien que je jouerai Beaumarchais [...]"
Papier parfois jauni et froissé.
榮譽呈獻
Isabelle de Conihout