Marcel PROUST (1871-1922). Lettre autographe signée à Albert Nahmias, s. d. [janvier-février 1914 ?]. 4 pages in-12 (170 x 110 mm). Encre brune sur papier vergé. Avec l'enveloppe (de la papeterie H. M. Ludlow  102 Bd Haussmann) portant la mention autographe "Monsieur Albert  Nahmias fils".
Marcel PROUST (1871-1922). Lettre autographe signée à Albert Nahmias, s. d. [janvier-février 1914 ?]. 4 pages in-12 (170 x 110 mm). Encre brune sur papier vergé. Avec l'enveloppe (de la papeterie H. M. Ludlow 102 Bd Haussmann) portant la mention autographe "Monsieur Albert Nahmias fils".

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Marcel PROUST (1871-1922). Lettre autographe signée à Albert Nahmias, s. d. [janvier-février 1914 ?]. 4 pages in-12 (170 x 110 mm). Encre brune sur papier vergé. Avec l'enveloppe (de la papeterie H. M. Ludlow 102 Bd Haussmann) portant la mention autographe "Monsieur Albert Nahmias fils".

LONGUE LETTRE INÉDITE RELATIVE À SES SPÉCULATIONS FINANCIÈRES SUR LES PÉTROLES DE L'OURAL.

En 1908, Proust fait la connaissance, à Cabourg, d'Albert Nahmias. "Dès le début de leur relation apparaît une certaine intimité puisque Proust se permet de lui reprocher une liaison ouverte avec une femme. À partir de 1911, il fait appel à Nahmias, qui semble avoir été courtier chez le banquier-coulissier David Léon, pour des transactions boursières" (Pyra Wise, "Marcel Proust et Albert Nahmias: quelques lettres inédites" in Bulletin d'informations proustiennes, n° 37).
"Excusez-moi pour le Cte Ural [Oural Kaspien]. C'est Nicolas qui s'est trompé. Cher petit Albert, soyez gentil, ne prenez plus rien pour moi sans me prévenir (et je n'appelle pas me prévenir que de m'envoyer un petit bleu que je reçois qd vous êtes déjà à la Bourse et que je ne peux plus vous répondre). Voici pourquoi petit Albert. J'ai déjà eu des ennuis avec les amis qui font avec moi ces petites spéculations, au sujet de la Lena [il s'agit des actions de la Lena Goldfields, compagnie de mines d'or, que Proust lui demandera de vendre en juin 1914], mais comme c'était fait et que j'ai par dessus la tête de travail je ne vous ai pas écrit. Mais comme j'ai en ce moment de très gros ennuis d'argent je ne peux pas prendre seul à mon compte une spéculation pour le cas où elle tournerait mal. Je vais donc les avertir pour le Caucasian [North Caucasian]. Mais c'était très délicat pour moi car nous avions envisagé ensemble cette question du Caucasian il y a une 15ne de jours (nous, c'est à dire eux et moi) [...]"

[Avec:] -- DU MÊME. Fragment inédit d'une lettre autographe à Antoine Bibesco, [après le 17 mai 1917]. Une page et demie sur un double feuillet in-12. Encre brune sur papier au filigrane "Imperial Century".

PROUST Y ÉVOQUE PARADE DE COCTEAU, ballet auquel il assista le 21 ou le 23 mai 1917.

"[...] Me de Ludre, et comme a dit l'Abbé Mugnier [Proust fait ici allusion au dîner donné par la princesse Soutzo au Ritz le 22 avril 1917]. Mais j'ai surtout vécu seul et avec ton amie Céleste. J'attends tes ordres pour Dostoïevski [Antoine Bibesco lui avait en effet prêté les Frères Karamazov. Voir Correspondance, tome XVI p. 138 et pp. 144-145] et t'envoie mon cher Antoine toutes mes affections pour Emmanuel et pour toi".
Après sa signature, qu'il fait suivre d'un trait au crayon rouge, il ajoute: "Le ballet de Cocteau - pas cubiste du tout - est très joli et très mouvant. Quelle différence avec les ballets qu'on jouait dans la même soirée et qui n'étaient que des exhibitions d'éclatants costumes russes, que la scène se passât à Venise ou à Kiev". Nous tenons à remercier Pyra Wise pour l'aide précieuse qu'elle nous a apportée. (3)

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Isabelle de Conihout
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