拍品专文
Cet imposant dessin, aux dimensions remarquables, est inédit et constitue une découverte importante parmi les quelques dessins de châteaux et bourgs médiévaux de l'oeuvre graphique de Victor Hugo (pour d'autres exemples voir : J. Massin, Victor Hugo: Oeuvres complètes, Paris, II, 1967, frontispice et nos. 516, 538, 549, 556, 558, 563, 566, 612, 634, 1017). Ces deux tours, dont une en ruine, semblent presque émerger du brouillard noir qui enveloppe les promontoires d'où elles surgissent. Sur ce brouillard l'artiste a inscrit son nom, en lettres rouges qui semblent presque couler comme des gouttes de sang.
Selon Pierre Georgel, la feuille est datable entre 1856 et 1865 lorsque l'auteur est en exil sur l'île de Guernesey, à Hauteville House. Refugié dans les îles britanniques de 1852 à 1870, d'abord à Jersey puis Guernesey, suite à son expulsion du territoire français décidée par Napoléon III, Victor Hugo découvre le paysage escarpé, au climat rude, mais très romantique, de ces lieux et donne libre cours à sa fantaisie sans bride, autant dans ses écrits que dans ses dessins. Les plus belles feuilles de l'artiste datent de cette période d'exil, nées du trouble de ces jours difficiles.
Cette oeuvre peut être rapprochée de Ruines d'un bourg, aquarelle dans laquelle l'artiste a également représenté les ruines d'un château-fort avec les lettres de son nom en rouge et or (Massin, op. cit., II, no. 1017). Dans l'oeuvre graphique de Hugo, nombreux sont les exemples de feuilles qui portent son nom, des titres ou des lettres inscrites, associant ses deux passions: l'écriture et le dessin. Les châteaux médiévaux, les tours et les ruines étaient devenus des sujets favoris après son voyage dans la région du Rhin en 1840. Basés sur des lieux vus en Allemagne, Belgique, France ou les îles britanniques, ces châteaux sont souvent adaptés en fonction de son imagination.
Pour l'artiste, ces feuilles ne faisaient partie que de la sphère privée, il ne leur accordait que peu d'importance par rapport à ses écrits (Du chaos dans le pinceau: Victor Hugo, dessins, cat. expo., Paris, Maison de Victor Hugo, 2001, p. 20). Devant l'insistance de ses amis, il se laisse convaincre de divulguer cette facette de son art, souvent réservée au cercle restreint de ses proches qui recevaient quelques uns de ses dessins lors des étrennes. Ce n'est pas le cas du présent dessin dont le format trop grand exclut qu'il puisse s'agir d'une de ses fameuses cartes de voeux.
Nous remercions Pierre Georgel d'avoir confirmé l'attribution après examen de visu. Le dessin figurera dans son catalogue raisonné en cours de préparation.
Selon Pierre Georgel, la feuille est datable entre 1856 et 1865 lorsque l'auteur est en exil sur l'île de Guernesey, à Hauteville House. Refugié dans les îles britanniques de 1852 à 1870, d'abord à Jersey puis Guernesey, suite à son expulsion du territoire français décidée par Napoléon III, Victor Hugo découvre le paysage escarpé, au climat rude, mais très romantique, de ces lieux et donne libre cours à sa fantaisie sans bride, autant dans ses écrits que dans ses dessins. Les plus belles feuilles de l'artiste datent de cette période d'exil, nées du trouble de ces jours difficiles.
Cette oeuvre peut être rapprochée de Ruines d'un bourg, aquarelle dans laquelle l'artiste a également représenté les ruines d'un château-fort avec les lettres de son nom en rouge et or (Massin, op. cit., II, no. 1017). Dans l'oeuvre graphique de Hugo, nombreux sont les exemples de feuilles qui portent son nom, des titres ou des lettres inscrites, associant ses deux passions: l'écriture et le dessin. Les châteaux médiévaux, les tours et les ruines étaient devenus des sujets favoris après son voyage dans la région du Rhin en 1840. Basés sur des lieux vus en Allemagne, Belgique, France ou les îles britanniques, ces châteaux sont souvent adaptés en fonction de son imagination.
Pour l'artiste, ces feuilles ne faisaient partie que de la sphère privée, il ne leur accordait que peu d'importance par rapport à ses écrits (Du chaos dans le pinceau: Victor Hugo, dessins, cat. expo., Paris, Maison de Victor Hugo, 2001, p. 20). Devant l'insistance de ses amis, il se laisse convaincre de divulguer cette facette de son art, souvent réservée au cercle restreint de ses proches qui recevaient quelques uns de ses dessins lors des étrennes. Ce n'est pas le cas du présent dessin dont le format trop grand exclut qu'il puisse s'agir d'une de ses fameuses cartes de voeux.
Nous remercions Pierre Georgel d'avoir confirmé l'attribution après examen de visu. Le dessin figurera dans son catalogue raisonné en cours de préparation.