Lot Essay
Cet élégant fauteuil fait très probablement partie de l’important mobilier livré pour la reine Marie-Antoinette soit pour Saint-Cloud soit pour Trianon. Une partie de ce mobilier (un canapé, quatre fauteuils à la Reine et quatre chaises) est aujourd’hui conservée à Versailles (Inv. V 4122-24 et 4127 ; cf. Pierre Arizzoli-Clémentel, op. cit., pp. 283-285) et avait été acquise, Sotheby’s Londres, 30 avril 1965, lot 146. Une autre partie de ce mobilier figurait dans la collection de Francis Guérault ; comprenant deux bergères, six fauteuils au dossier cabriolet et deux chaises, elle a été vendue, Me Bellier, Paris, 16 mai 1935, lot 36 (cf. Jean Nicolay, op. cit., p. 166). Les deux bergères de cet ensemble ont été vendues, Sotheby’s Paris, 22 octobre 2008, lot 98 (150.750 Euros). Mentionnons également les deux fauteuils de la vente Treasures of France from the Sun King to the Belle Epoque, Christie’s New York, 24 octobre 2012, lot 125.
Ces sièges pourraient être ceux que l’on trouve dans les ventes révolutionnaires sous les numéros 1112, 1119, 1125 ou 1126. Ces mobiliers provenaient de la maison de la Reine au Hameau et meublaient un Salon d’assemblée, un Cabinet des jeux et un Cabinet de tric-trac. Soulignons en effet le rapprochement entre les motifs de la sculpture d’une part du présent fauteuil et plus largement de cet ensemble de sièges et d’autre part des boiseries sculptées par Deschamps de "petites perles, de raies-de-cœur et fleurons taillés"
Les commandes de sièges de Marie-Antoinette
Si les commandes de sièges de Marie-Antoinette sont principalement associées à Georges Jacob, il n’en demeure pas moins que d’autres menuisiers en sièges fournirent son Garde-Meuble privé. Ainsi, Brizard, Tilliard, Foliot et quelques autres livrèrent également la souveraine.
En 1882, deux sièges estampillés de Dupain et portant la marque du Garde-Meuble de la reine furent exposés au musée des Arts décoratifs à Paris. Ils provenaient de la collection de la vicomtesse de Janzé. Salverte écrivit d’ailleurs de Dupain qu’il "obtint des commandes pour des châteaux du Roi, en particulier pour celui de Saint-Cloud. Il fournissait à la même époque de nombreux tapissiers". Mentionnons également un fauteuil estampillé de Dupain, anciennement dans les collections de la galerie Daniel Duault, qui portait la marque Saint Cloud chambre de la Reine et qui provenait de la Chambre des bains de la souveraine à Saint Cloud. Le fait que Dupain ne soit pas mentionné dans les archives du Garde Meuble laisse présager que Dupain, à défaut de travailler directement pour la Couronne, travaillait pour le compte d’un tapissier.
A.-P. Dupain et l’estampille VF
L’estampille VF est très souvent associée à celle d’Adrien-Pierre Dupain. Ainsi, ces deux estampilles apparaissent notamment sur un ensemble de fauteuils de la vente Partridge, Christie’s New York, 17 mai 2006, lot 59. Elles figurent aussi sur une paire de marquises de la vente Christie’s New York, 20 octobre 2006, lot 806. Signalons également leur présence sur des fauteuils et des sièges conservés au musée Nissim de Camondo (cf. Musée Nissim de Camondo, Paris, 1973, n. 534).
Cette estampille pourrait être celle d’un sculpteur mais elle demeure à ce jour encore énigmatique.
Ces sièges pourraient être ceux que l’on trouve dans les ventes révolutionnaires sous les numéros 1112, 1119, 1125 ou 1126. Ces mobiliers provenaient de la maison de la Reine au Hameau et meublaient un Salon d’assemblée, un Cabinet des jeux et un Cabinet de tric-trac. Soulignons en effet le rapprochement entre les motifs de la sculpture d’une part du présent fauteuil et plus largement de cet ensemble de sièges et d’autre part des boiseries sculptées par Deschamps de "petites perles, de raies-de-cœur et fleurons taillés"
Les commandes de sièges de Marie-Antoinette
Si les commandes de sièges de Marie-Antoinette sont principalement associées à Georges Jacob, il n’en demeure pas moins que d’autres menuisiers en sièges fournirent son Garde-Meuble privé. Ainsi, Brizard, Tilliard, Foliot et quelques autres livrèrent également la souveraine.
En 1882, deux sièges estampillés de Dupain et portant la marque du Garde-Meuble de la reine furent exposés au musée des Arts décoratifs à Paris. Ils provenaient de la collection de la vicomtesse de Janzé. Salverte écrivit d’ailleurs de Dupain qu’il "obtint des commandes pour des châteaux du Roi, en particulier pour celui de Saint-Cloud. Il fournissait à la même époque de nombreux tapissiers". Mentionnons également un fauteuil estampillé de Dupain, anciennement dans les collections de la galerie Daniel Duault, qui portait la marque Saint Cloud chambre de la Reine et qui provenait de la Chambre des bains de la souveraine à Saint Cloud. Le fait que Dupain ne soit pas mentionné dans les archives du Garde Meuble laisse présager que Dupain, à défaut de travailler directement pour la Couronne, travaillait pour le compte d’un tapissier.
A.-P. Dupain et l’estampille VF
L’estampille VF est très souvent associée à celle d’Adrien-Pierre Dupain. Ainsi, ces deux estampilles apparaissent notamment sur un ensemble de fauteuils de la vente Partridge, Christie’s New York, 17 mai 2006, lot 59. Elles figurent aussi sur une paire de marquises de la vente Christie’s New York, 20 octobre 2006, lot 806. Signalons également leur présence sur des fauteuils et des sièges conservés au musée Nissim de Camondo (cf. Musée Nissim de Camondo, Paris, 1973, n. 534).
Cette estampille pourrait être celle d’un sculpteur mais elle demeure à ce jour encore énigmatique.