Le cheveu, témoin et gage d’amour
Le cheveu, fragment impérissable d’un être aimé, est depuis des siècles, échangé, conservé et travaillé précieusement.
Il se substitue à la personne chérie et absente.
Réduit en poudre, coupassé, tressé, enroulé, lissé, noué, il est monté en bijou. Sous un cristal ou à même la peau, il permet de rester en contact permanent avec l’aimé dont il restitue sa présence.
Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, ces bijoux-reliquaires sont fort prisés et portés par tous : hommes et femmes, rois, reines, impératrices, princesses et modistes.
Les matériaux qui agrémentent le cheveu, ne peuvent être plus chers affectivement que lui. Ainsi, il peut être mis en valeur avec des pierres précieuses mais aussi du verre.
Ainsi, ces rares et délicates boucles d’oreilles présentées, datées entre 1798 et 1810 environ, sont composées d’un fin nœud de cheveux châtains-clairs sous verre, entourés de perles fines et d’un bouton de verre jaune. Le tout émaillé d’un filet noir sur or.
Ces boucles sentimentales proviendraient de l’héritage de Caroline Murat et conservent encore merveilleusement leur secret.
Valérie Goupil, Docteur en Histoire de l’Art
A lock of hair: proof of love
A lock of hair, an eternal souvenir of a loved one, has for centuries been given, kept, and tenderly turned into pieces of art.
It takes the place of the cherished person to whom it belongs when they cannot be there themselves.
Turned into a powder, cut, woven, rolled, smoothed, and tied, it is turned into a piece of jewellery. Behind glass or in contact with the skin, it keeps the wearer in constant contact with the loved one whose presence it replaces.
Between the 18th and 19th centuries, these jewellery-relics were hugely popular and worn by all: men and women, kings and queens, empresses, princesses, and milliners.
The materials that decorate the lock can never have more sentimental value than the hair. This means that they can be set off with precious stones, but also glass.
Thus, these rare and delicate earrings presented here are dated between around 1798 and 1810, and are composed of a fine knot of light brown hair under glass, surrounded by fine pearls and a yellow glass circle, all enamelled with a thread of black on gold.
These sentimental earrings would come from Caroline Murat’s estate, and to this day remain a secret.
Valérie Goupil, Doctor of Art History
PAIRE DE PENDANTS D'OREILLES VERRE, PERLES DE SEMENCE ET ÉMAIL
Details
PAIRE DE PENDANTS D'OREILLES VERRE, PERLES DE SEMENCE ET ÉMAIL
L'attache décorée d'une coquille Saint-Jacques en verre rehaussé d'une ligne d'émail noir retenant en pampille mobile un ovale enfermant un noeud de cheveux châtains clairs et rehaussé de perles de semence et d'une ligne d'émail noir, monture en or jaune, poinçons français, poids brut: 7.90 gr., travail du début du XIXème siècle
L'attache décorée d'une coquille Saint-Jacques en verre rehaussé d'une ligne d'émail noir retenant en pampille mobile un ovale enfermant un noeud de cheveux châtains clairs et rehaussé de perles de semence et d'une ligne d'émail noir, monture en or jaune, poinçons français, poids brut: 7.90 gr., travail du début du XIXème siècle
Provenance
Caroline Murat
Further details
A 19TH CENTURY GLASS, ENAMEL, SEED PEARL AND GOLD EAR PENDANTS
Brought to you by
Constance Meyer