拍品专文
La scène sur notre miroir représente le suicide de Pyrame et Thisbé, raconté par Ovide dans les Métamorphoses. Pyrame et Thisbé sont deux jeunes Babyloniens qui s’aiment malgré l’interdiction de leurs pères. Alors qu’ils doivent se retrouver sous un mûrier blanc, Thisbé est effrayée par une lionne à la gueule ensanglantée qui lui déchire son voile. Pyrame, découvrant le voile et les empreintes du fauve, croit que Thisbé a été dévorée et se suicide. Celle-ci revient près du mûrier et découvre le corps sans vie de son amant. Elle se suicide alors à son tour. Cette légende servira de source d’inspiration à la fameuse histoire de Roméo et Juliette. On retrouve sur notre scène émaillée tous les éléments de cette intrigue : le corps de Pyrame au pied du mûrier blanc, Thisbé se donnant la mort à son tour, et au loin la lionne cause de cette tragédie.
Par rapprochement avec le miroir à revers émaillé conservé au musée municipal de l’Evêché de Limoges représentant Scylla et Minos (Inv. 2005.11.1), nous pouvons attribuer le nôtre à Jean Guibert. En effet, celui-ci fait apparaître certains personnages en léger relief, en repoussant le cuivre du support par le revers, ce qui est bien le cas sur notre miroir. Les deux œuvres présentent par ailleurs des végétaux à la découpe festonnée, des petites touffes d’herbe dorées et des rehauts d’or posés en traits interrompus entre les plans successifs. On remarque également les éléments d’architecture de teinte gris bleuté dans les deux pièces, les cheveux ondulés peints à l’or et les joues rosies de chacune des femmes. Le corpus des œuvres de Jean Guibert s’agrandit depuis quelques années, grâce aux recherches des conservateurs, désireux de redonner à cet artiste sa juste place dans le monde de l’émaillerie de Limoges. On s’aperçoit ainsi que la majorité de ses œuvres représente des scènes mythologiques tirées des Métamorphoses d’Ovide, d’après des gravures de Bernard Salomon, Goltzius ou Crispin de Passé. On ne retrouve notre scène ni chez Salomon, ni chez Goltzius et il semble donc qu’elle s’inspire d’une gravure de Crispin de Passé, bien qu’elle ne nous soit pas connue. D’autres revers de miroir représentent des scènes en relief propres à Jean Guibert : la Trahison de Scylla à Brunswick, Diane avec ses chiens précédemment attribué au Maître IC et Hyacinthe et Apollon à Waddesdon Manor (collection James A. de Rothschild), Méléagre et Atalante aux musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles et au British Museum.
Par rapprochement avec le miroir à revers émaillé conservé au musée municipal de l’Evêché de Limoges représentant Scylla et Minos (Inv. 2005.11.1), nous pouvons attribuer le nôtre à Jean Guibert. En effet, celui-ci fait apparaître certains personnages en léger relief, en repoussant le cuivre du support par le revers, ce qui est bien le cas sur notre miroir. Les deux œuvres présentent par ailleurs des végétaux à la découpe festonnée, des petites touffes d’herbe dorées et des rehauts d’or posés en traits interrompus entre les plans successifs. On remarque également les éléments d’architecture de teinte gris bleuté dans les deux pièces, les cheveux ondulés peints à l’or et les joues rosies de chacune des femmes. Le corpus des œuvres de Jean Guibert s’agrandit depuis quelques années, grâce aux recherches des conservateurs, désireux de redonner à cet artiste sa juste place dans le monde de l’émaillerie de Limoges. On s’aperçoit ainsi que la majorité de ses œuvres représente des scènes mythologiques tirées des Métamorphoses d’Ovide, d’après des gravures de Bernard Salomon, Goltzius ou Crispin de Passé. On ne retrouve notre scène ni chez Salomon, ni chez Goltzius et il semble donc qu’elle s’inspire d’une gravure de Crispin de Passé, bien qu’elle ne nous soit pas connue. D’autres revers de miroir représentent des scènes en relief propres à Jean Guibert : la Trahison de Scylla à Brunswick, Diane avec ses chiens précédemment attribué au Maître IC et Hyacinthe et Apollon à Waddesdon Manor (collection James A. de Rothschild), Méléagre et Atalante aux musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles et au British Museum.