拍品專文
Cette feuille appartient à un ensemble de dessins réalisés par les membres de l’atelier des broderies liturgiques appelé Bordaduría et installé par Philippe II dans le monastère de l’Escurial en Espagne quelques années après sa fondation en 1563. Fray José de Sigüenza de Montserrat (1564-1576) dirigeait cet atelier composé de plusieurs artistes encore mal connus aujourd’hui. Les historiens d’art D. Angulo et A. Perez (A Corpus of Spanish Drawings, I, Spanish Drawings 1400-1600, Londres, 1975, no. 309-376) en répertorient quatre avec prudence (Maîtres A, B, C, D) dont très certainement Miguel Barroso (1538-1590) (Angulo, Perez, op.cit., nos. 15-26) et Diego Lopez de Escuriaz (documenté à partir des années 1580) (Angulo, Perez, op.cit., nos. 182-201) .
Plusieurs de ces études sont conservées dans deux albums de la Bibliothèque de l’Escurial et présentent une certaine homogénéité dans la technique utilisée: un épais lavis parfois rehaussé de blanc associé à des traits de plume sur un papier gris-bleu et surtout un piquetage précis et serré des contours pour le transfert sur le support de la broderie (L. Boubli, Inventaire général des dessins. Ecole Espagnole, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, 2002, pp. 50-52).
Ce dessin n'est pas sans rappeler, de par son format oblong, son sujet iconographique issu du nouveau testament et sa composition en frise, la série de la vie du Christ donné à Miguel Barroso par D. Angulo et A. Perez (op. cit., nos. 15-25) et conservée en grande partie au monastère de l'Escorial. Il est également à rapprocher du Christ partageant le pain entre les apôtres (El trazo espagnol en el British Museum. Dibujos del Renacimiento a Goya, cat. expo., Madrid, Museo Nacional del Prado, 2013, no. 2), prudemment référencé comme étant de l'atelier des broderies.
Plusieurs de ces études sont conservées dans deux albums de la Bibliothèque de l’Escurial et présentent une certaine homogénéité dans la technique utilisée: un épais lavis parfois rehaussé de blanc associé à des traits de plume sur un papier gris-bleu et surtout un piquetage précis et serré des contours pour le transfert sur le support de la broderie (L. Boubli, Inventaire général des dessins. Ecole Espagnole, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, 2002, pp. 50-52).
Ce dessin n'est pas sans rappeler, de par son format oblong, son sujet iconographique issu du nouveau testament et sa composition en frise, la série de la vie du Christ donné à Miguel Barroso par D. Angulo et A. Perez (op. cit., nos. 15-25) et conservée en grande partie au monastère de l'Escorial. Il est également à rapprocher du Christ partageant le pain entre les apôtres (El trazo espagnol en el British Museum. Dibujos del Renacimiento a Goya, cat. expo., Madrid, Museo Nacional del Prado, 2013, no. 2), prudemment référencé comme étant de l'atelier des broderies.